Fermeture du pont de la République aux véhicules à moteur à partir de ce lundi

Dans le cadre du projet de fermeture du pont de la République aux véhicules motorisés, les travaux d’aménagement commencent ce lundi 14 février 2022 pour une durée d’environ quatre semaines. Les voitures ne peuvent donc plus circuler sur cet espace dès cette date.

© Alexane Alfaro

Pendant la durée des travaux, le pont est d’ores-et-déjà fermé à la circulation des voitures, scooters et autres véhicules à moteur. Seuls les piétons, les cyclistes et le tramway sont autorisés à y circuler.

Quels travaux ?

Pour réserver ce pont aux modes doux, des travaux sont nécessaires aux extrémités et sur la chaussée.

Une voie cyclable à double sens sera aménagée à la place de la voie actuellement réservée aux voitures. Un aménagement paysager sera également réalisé devant le monument place de la Première armée.

La partie du pont entre le secteur Cusenier et l’Ile Saint-Pierre restera accessible aux ayants-droits du port fluvial du moulin Saint-Paul. Sur cette portion de voie, une zone de rencontre sera aménagée avec les règles qui s’appliquent : piétons et cyclistes prioritaires, circulation limitée à 20 km/h.

Enfin, une programmation des carrefours à feux sera réalisée afin de tenir compte des nouveaux flux de circulation sur les ponts Robert Schwint et de Bregille.

© Grand Besançon Métropole

Report des voitures sur les ponts Robert Schwint et de Bregille

La circulation et l’accès au centre-ville devront s'organiser par les ponts Robert Schwint et Bregille.

Selon Marie Zéhaf, vice-présidente de Grand Besançon Métropole déléguée aux transports, aux mobilités et au stationnement, "la fermeture du pont de la République ne va pas arranger les choses, mais ça ne va pas ajouter un problème, les premiers jours ça va moins bien circuler mais en quelques jours, on retrouvera une situation initiale, il y aura une phase d'observation pour optimiser les carrefours."

Daniel Mourot, chef du service voirie et déplacements, ajoute que "le pont de la république n’a pas un rôle majeur dans la circulation" en rappelant les chiffres de l’étude de la Cerema qui indique que 300 voitures passent par ce pont en heure de pointe, 800 sur le pont Schwint et 1.500 sur le pont de Bregille. 

L’accès aux parkings du centre-ville est maintenu, via le pont Robert Schwint au parking Marché Beaux-Arts (1.100 places) et via le pont de Bregille aux parkings Rivotte (80 places) et Saint-Paul (272 places).

Un stand d’information le 10 février

Pour informer et répondre aux questions des usagers, un stand d’information sera installé jeudi 10 février de 17h à 19h sur le pont de la République côté Helvétie.

Un projet né en 2018

Ce projet est né en 2018 de l'idée de Anne Vignot, alors adjointe EELV chargée du développement durable sous le maire Jean-Louis Fousseret et Marie Zéhaf, adjointe PS. Une étude financée avait alors été lancée avec la Cerema dont les résultats sont tombés à la fin du mandat, en 2020. 

Elue maire de Besançon et présidente de Grand Besançon Métropole, Anne Vignot a annoncé la fermeture du pont de la République aux véhicules à moteur le 7 janvier dernier. Dans son annonce, l’élue avait déclaré que cette fermeture était prévue au printemps-été prochain. Finalement, les travaux commençant le 14 février et nécessitant l’interdiction aux véhicules de circuler, la mise en application de cette fermeture sera effective lundi prochain.

Le pont de la République en quelques chiffres : 

En heure de pointe, le pont de la République accueille :

Témoignage de Jacques R.,

"Nous sommes des centaines, habitants du centre-ville, à bénéficier d’une place de stationnement, soit comme locataire, soit comme propriétaire.

Parce que j’ai cru en la promesse  de participation citoyenne, de la municipalité (dont j’ai soutenu activement la campagne électorale), je me suis permis de faire des remarques et des propositions de bon sens.
J’ai reçu de la part de Madame Marie Zehaf, qui ne s’est concertée qu’avec elle-même, un rejet sans appel de mes propositions avec des arguments irrationnels.

Je proposais que les ayants-droits puissent rentrer chez eux par l’une au l’autre des bornes, et non une seule. Mon cas personnel peut être décliné par tous les habitants des rues de la boucle.
J’habite Grande rue, non loin de la rue Moncey. On m’a accordé un accès par la borne, près de la poste. Ainsi, venant de Vesoul, et passant par le pont Robert Schwint, ça me convient. Si je viens de Chalezeule et passant par le pont de la République, ça me convient aussi.

Mais si j’arrive de Beure, je dois passer par le tunnel, longer le conservatoire, traverser le Doubs (pont Bregille), prendre la rue Edouard Droz, traverser le Doubs par le pont de la République (jusqu’à aujourd’hui, car voici que l’on m’annonce que je devrai rejoindre bientôt prendre le pont R. Schwint, déjà très encombré) pour me présenter à la borne près de la poste. Si j’arrive de Planoise, je dois remonter l’avenue Siffert pour gagner le pont R. Schwint.

A ma voisine on a donné l’accès par la rue du Palais de justice. C’est très bien si elle vient de Beure ou de Planoise. Mais quand elle revient de carrefour, elle fait, elle aussi, le tour de la ville.
Pour ce qui me concerne, venant de Beure, passant devant la Préfecture et Saint Jacques, l’entrée rue du Palais de justice me conviendrait. Venant de Saône, ce serait celle de la rue des Granges.

Madame Zéhaf m’écrit que je veux accroitre le trafic, tant au centre-ville que sur les voies qui le contourne. J’en suis consterné. 

Ma proposition vise au contraire à raccourcir les distances : moins de kilomètres à parcourir, autour et dans la boucle, par des gens qui de toutes façons rejoindront leur emplacement. C’est moins d’embouteillage, moins de carburant consommé, moins de pollution. 

Jacques R.

Fermeture du pont de la République aux voitures : une polémique "d'une grande tristesse"

C’est au tour de Alternatiba-ANV COP 21 Besançon de réagir à l’annonce de la maire de Besançon en date du 7 janvier sur la prochaine fermeture à la circulation des voitures du pont de la République. Pour le mouvement citoyen, cette décision est « un pas minuscule qui ne nous réjouit que très très marginalement », indique-t-il dans un communiqué du 26 janvier.

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