Peterhansel : “Nous avons mis toutes les chances de notre côté “

Vainqueur de son 12e Dakar l’an passé (sept en moto, cinq en voiture), le Franc-Comtois Stéphane Peterhansel sur sa Peugeot 3008 DKR fait partie des favoris de ce Dakar 2017 avec son copilote de l’Yonne Jean-Paul Cottret. Une équipe made in Bourgogne Franche-Comté qui espère décroché une nouvelle victoire sur ce 39e Dakar avec un parcours de 8.800 km qui s’annonce rude d’Asuncion jusqu’à Buenos-Aires.

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La chasse aux lions est ouverte. La 39e édition du Dakar, du 2 au 14 janvier 2016, qui prendra lundi un départ inédit d'Asuncion, capitale du Paraguay, vers la Bolivie et l'Argentine, devrait être le théâtre d'une explication entre le tenant du titre, Peugeot, et ses poursuivants Toyota et Mini. L'explication se jouera en douze actes, sur quelque 8.800 kilomètres, dont près de 4.000 de spéciales, entre le Paraguay, la Bolivie et l'Argentine.

Conserver son titre ? "Après avoir gagné le Dakar et le Silk Way en 2016, c'est obligatoire", estime le directeur de Peugeot Sport, Bruno Famin. Et la marque au lion ne manque pas de candidats au volant de sa nouvelle 3008. Engager quatre équipages en mesure de remporter le Dakar est sans aucun doute une "force", s'accordent à dire Bruno Famin et Etienne Lavigne, directeur de la course, tant celle-ci peut receler d'incertitudes.

"Nous avons mis toutes les chances de notre côté. Nous sommes prêts, que ce soit les hommes ou les voitures. Bien sûr, ce n’est jamais simple. Je ne ressens pas de pression particulière. J’ai juste envie que ça commence ! J'adore cette  3008 DKR et j’entends bien me faire plaisir au volant. C’est une nouvelle voiture qui marque plusieurs évolutions par rapport à la 2008 DKR" explique Stéphane PeterHansel de la team #300.

La climatisation ? "Pas seulement du confort.."

 "Ça tombe bien car le Dakar est désormais plus un sprint pur sur des pistes qu’une course disputée dans le désert. Je suis curieux de passer autant de jours en altitude, en Bolivie. Ça va être une expérience nouvelle pour tout le monde. La climatisation va être un avantage. Rien que sur le shakedown, il a fait très chaud avec un fort taux d’humidité à l’extérieur et nous avons pu constater que la climatisation fonctionne bien et, dans de telles conditions, c’est un vrai plaisir d’être à l’intérieur de la voiture de course. Ce n’est pas seulement du confort mais aussi de la performance..."

Peterhansel bien sûr, mais aussi Cyril Despres (5 fois vainqueur en moto et gagnant du Silk Way en 2016), l'Espagnol Carlos Sainz (1 sacre en auto) et Sébastien Loeb, nonuple champion du monde des rallyes et 9e à son premier essai l'an dernier, après avoir dominé la première semaine de course. "L'année dernière, l'objectif, c'était de finir. Cette année, connaissant Seb, c'est gagner", prévenait d'ailleurs il y a quelques semaines le copilote de toujours de Loeb, Daniel Elena.

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Un tracé continental

En face de la marque au lion, une autre "dream team" entend faire douter Peugeot.  Toyota aligne pas moins de trois anciens vainqueurs: le Sud-Africain Giniel de Villiers, lauréat du premier Dakar sud-américain en 2009 et 3e en 2016, le Qatari Nasser Al-Attiyah (vainqueur en 2011 et 2015 et 2e en 2016) et l'Espagnol Nani Roma (vainqueur en 2014). Même privée de son ancien chef de file Al-Attiyah, Mini aussi devrait être sur les rangs pour un podium avec le Finlandais Mikko Hirvonen, auteur d'un prometteur premier Dakar l'an dernier (4e).

Le  tracé s'annonce "très continental", selon les termes d'Etienne Lavigne, le plus au Nord jamais emprunté depuis la délocalisation de la course, dans lequel la haute montagne bolivienne pourrait bien jouer les juges de paix. Cinq étapes seront en effet disputées à une altitude de plus de 3.500 m, ponctuées par une journée de "repos" à La Paz, capitale la plus élevée du monde (3.600 m), le 8 janvier. Une première dans l'histoire de la course.  "A rouler en spéciale à ces altitudes-là, il y a des pilotes qui vont vraiment beaucoup souffrir", prévient David Casteu, treize Dakar à son actif, désormais manager du team moto Sherco. "C'est le manque d'oxygène, la tête qui tourne."

Issue plus incertaine en moto

Dans la catégorie moto, l'issue est plus incertaine. Après dix ans de domination sans partage de Cyril Despres et Marc Coma, passé chez l'organisateur ASO, le Dakar se cherche de nouvelles têtes d'affiche. L'Australien Toby Price, sacré l'an dernier, remettra son titre en jeu, avec en tête l'idée d'offrir une 16e victoire de rang à KTM. Face à lui, Adrien van Beveren (6e en 2016) devrait être la meilleure chance française.

Après avoir traversé la Manche et relié les cinq continents à la nage, l'aventurier Philippe Croizon, amputé des quatre membres, prendra lui aussi le départ, parmi les 316 véhicules engagés, au volant d'un buggy adapté.

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