Sochaux happé par le Lyon

Idéalement lancés par une ouverture du score précoce de Boudebouz sur penalty, les Sochaliens n’ont pas pu faire grand-chose face à des Lyonnais qu’ils ont également bien aidés (1-3).

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Ce Lyon-là ne restera sans doute pas aussi féroce pendant 38 journées. Mais sa fougue et sa jeunesse ont encore fait des misères vendredi soir à Bonal. Sochaux a dû subir cette fameuse loi du plus fort. Elle a juste été un temps contrariée. Pas forcément bien réveillé, le roi Lyon a vite été piqué dans son orgueil. Dans le rôle de l’insolent ? Bakambu qui, à l’angle gauche de la surface, jouait des coudes pour récupérer un ballon avant de piéger Bisevac comme un bleu. Penalty, que Boudebouz transformait sans trembler (1-0, 4e). Pour la 14e fois en… 14 tentatives sous le maillot sochalien.

A part l’air piquant des gaz lacrymogènes déclenchés par les forces de l’ordre pour calmer une bande d’intellectuels dans la tribune Sud de Bonal, ce match sentait le spectacle. La testostérone aussi avec deux avertissements ultra rapides pour Carlao et Corchia, les deux meilleurs Sochaliens avec Contout. Les 13 500 spectateurs appréciaient. Et ils pouvaient. Face à ce Sochaux d’entrée sans complexe, la progressive maîtrise lyonnaise donnait à la rencontre des allures de vrai bon match de Ligue 1.

Le talent a parlé

Avec son milieu de terrain à cinq plus que séduisant, l’OL déroulait. En semblant juste attendre son heure. Sochaux, qui avait encore fait passer un superbe frisson avec la frappe de Corchia et la chevauchée fantastique de Contout, marchait sur des œufs. Et pour cause. Sur le premier ballon mal négocié de Carlao, Grenier servait le caviar au poison Benzia qui ajustait Pouplin (1-1, 35e). Premier uppercut, premier KO. La suite du scénario était déjà connue.

Le FCSM, parfois inquiétant derrière (Kanté et Faussurier), ne pouvait que constater l’écart de niveau sur une action où la rapidité d’exécution rhodanienne sautait aux yeux. Grenier était encore dans le coup et Lacazette, pas assez attaqué par Kanté, ne laissait aucune chance à Pouplin, à l’entrée de la surface (1-2, 43e). La mise à mort intervenait juste au retour des vestiaires. Sur une nouvelle erreur défensive. Le duo Faussurier-Kanté était impliqué. Benzia s’engouffrait, servait Gourcuff qui rentabilisait son match de tout premier ordre par un but imparable (1-3, 48e).

Gourcuff, Grenier, Malbranque, Gonalons, Benzia… Il y avait bien un niveau d’écart pour Sochaux. " On a manqué de justesse technique " rappelait Eric Hély. La comparaison a sauté aux yeux. Les Sochaliens, qui enchaîneront avec un déplacement délicat à Montpellier la semaine prochaine, ne tomberont pas toujours sur des adversaires aussi calibrés. C’est là qu’il faudra juger.

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