Sochaux, le neuf de Pâques

Auteurs d’un exploit (1-2) sur la pelouse de Lyon, les Sochaliens en profitent pour sortir de la zone rouge. Cette équipe est décidément ébouriffante.

©

Et dire que cette équipe doit lutter pour son maintien. Sur Canal +, les téléspectateurs, non avertis de la cause sochalienne croiraient rêver. Après Marseille et le PSG, le club doubiste s’est offert, en déplacement cette fois, le scalp de Lyon. Le tout, en prime time donc, devant la France du foot.

Un énorme coup qui, comptablement parlant, se transforme seulement, provisoirement, en bonbonne d’oxygène. Ce salut, les hommes d’Eric Hély le doivent d’abord à leur persévérance. Se présenter à Gerland, avec ce dispositif séduisant en 4-4-2, est presque un symbole de ce que cette équipe peut être capable. A la vue des images, il serait également malvenu de passer outre le scénario favorable, qui a souri aux Francs-Comtois.

Sio, le Monsieur plus !

Face à une emprise rhodanienne dans le jeu, le FCSM a d’abord fait front, sans se travestir. Intéressante, la rencontre aurait pu basculer, notamment sur ce crochetage non sanctionné, dans la surface, de Poujol, sur Grenier (44e). Les « Jaune et Bleu » avaient visiblement une bonne étoile au-dessus de leur tête. A l’instar de ces soirées sous les projecteurs, où les performances individuelles (il n’est même plus permis d’en douter) sont très étrangement dix fois supérieures à la moyenne.

La suite, Sochaux l’écrivait en lettres dorées, puisque sur le corner bien botté par Boudebouz, Sio, face à la complaisance d’Umtiti, plaçait un coup de tête imparable (0-1, 50e). Une sensation dans un premier temps atténuée par l’égalisation, sur penalty, de Gomis, après une faute de Sauget (1-1, 68e). Lyon relancé, on se disait que la machine à broyer allait se mettre en route. Il fallait même un miracle, avec cette tête à bout portant de Lisandro, repoussée par le poteau (76e), pour que les Lionceaux ne soient pas cloués. Mais voilà, sur un exploit personnel de ce diable de Sio, qui déposait un Lovren ridicule, Bakambu, en retrait, fusillait Vercoutre, avant d’aller célébrer cet exploit devant les quelques supporters doubistes, en liesse (1-2, 88e). Sochaux respire à nouveau un grand coup. Mais on l’a désormais trop vérifié, ce nouvel air frais doit être confirmé. Et plutôt deux fois qu’une.

Quitter la version mobile