Vous avez vu la philomobile ? Arrêtez-vous !

Insolite •

Laurence Bouchet, anciennement professeure de philosophie au lycée Xavier Marmier de Pontarlier, a voulu réinventer son travail en 2017 et a décidé de partir arpenter les routes dans le but de rencontrer les locaux pour parler « philosophie »…

© L. Bouchet

maCommune.info  : Comment est né le concept de la Philomobile ?

Laurence Bouchet : "L’idée consiste à montrer que la philosophie (qui paraît souvent comme une discipline compliquée) peut en réalité s'adresser à tout le monde. De même que le camion pizza s'arrête dans les villages pour nourrir les estomacs, la Philomobile s'arrête pour nourrir les esprits.

Souvent on croit que la philosophie n'est qu'une discipline pour passer une épreuve du bac, mais Socrate, Épicure, Montaigne, Nietzsche et les autres n'ont pas fait de la philosophie pour avoir une bonne note à l'examen. S'ils se sont passionnés pour cette discipline c'est parce qu'elle les aidait à mieux vivre, à mieux se comprendre eux-mêmes et le monde dans lequel ils vivaient. 

Tous, nous nous posons un jour des questions philosophiques, sur la vie, la mort, l'amour, la guerre, les choix existentiels, la maladie, etc. La philosophie nous aide à bien poser les questions et à trouver quelques réponses par le dialogue".

maCommune.info : Quelles sont les rencontres qui vous ont particulièrement marquées ?

Laurence Bouchet : "Au volant de ma philomobile, je suis allée philosopher en Bretagne, dans le Gard, en Espagne, au Maroc, à Argenteuil, dans le Massif central, à Roanne, à Lausanne en Suisse, bientôt je ferai une tournée à Paris, à Langres etc…

Depuis le Covid mon périmètre s'est davantage centré sur la Franche-Comté que je sillonne de long en large : petits villages du Haut-Jura, Haut-Doubs, Haute-Saône, etc.

J'ai fait des ateliers avec des publics inattendus : viticulteurs à côté de Poligny. J'ai été invité par la fédération des chasseurs du Jura, parfois aussi je vais sur les marchés et depuis six ans je me rends une fois par semaine philosopher avec des détenus de la maison d'arrêt de Besançon.

Difficile de dire quelles rencontres m'ont le plus marquée, car il se passe toujours quelque chose. J'ai beaucoup aimé m'aventurer au-delà des frontières de notre pays, j'aime beaucoup aussi prendre le temps d'écouter des tous petits de maternelle avec leur regard tout neuf sur le monde".

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