Blocage du 10 septembre à Besançon : les réactions des personnalités politiques locales

Suite à la déclaration de l'Union des Commerçants de Besançon concernant le blocage du 10 septembre 2025, les personnalités politiques locales réagissent.

© Élodie R.

L’Union des Commerçants de Besançon a récemment réagi au soutien d’Anne Vignot concernant le blocage du 10 septembre. Les personnalités politiques locales se sont également exprimées.

La réaction de Ludovic Fagaut, président du groupe Besançon Maintenant

Dans un communiqué reçu ce 28 août, Ludovic Fagaut déclare que "le soutien public apporté par Madame le Maire de Besançon à la mobilisation du 10 septembre interroge profondément."

Bien qu'Anne Vignot puisse "exprimer son engagement en tant militante écologiste, insoumise et d’extrême gauche", le fait qu'elle "encourage une initiative visant à paralyser l’activité économique locale" est toutefois "indigne de sa fonction de maire", selon ses propos.

Ludovic Fagaut poursuit : "en choisissant d’apporter son soutien à une mobilisation qui entend bloquer un territoire, Madame le Maire fait une nouvelle fois le choix d’opposer plutôt que de rassembler. Madame Vignot oublie sa responsabilité première : celle d’agir dans l’intérêt général et de soutenir celles et ceux qui font vivre notre territoire : commerçants, artisans, entrepreneurs, salariés... Ces derniers contribuent chaque jour à la vitalité de notre ville. Madame Vignot préfère la déchéance de notre ville plutôt que son développement."

Le président de Besançon Maintenant soutient et salue "la position responsable de l’Union des commerçants de Besançon qui a clairement affirmé son refus d’une démarche nuisible à l’activité locale. Un maire se doit d’agir pour le développement de sa ville, pas contre ses forces vives. Lorsque madame Vignot confond engagement militant et gestion municipale, lorsqu’elle méprise ceux qui entreprennent et investissent, elle trahit sa fonction et affaiblit sa légitimité. Madame Vignot, qui ne tient plus son rang, a choisi : elle préfère être la militante d’un camp plutôt qu’être le maire de tous les Bisontins et de ses forces vives. Tout cela est irresponsable."

La réaction de la Fédération du Doubs du Parti Communiste Français

Matthieu Guinebert, secrétaire de la Fédération du Doubs du Parti Communiste Français (PCF), s'est également exprimé dans un communiqué reçu ce jour : "le 10 septembre, nous appelons les travailleuses, les travailleurs, les retraités et la jeunesse à se mobiliser. Notre pays traverse un moment de grande difficulté : salaires trop bas, services publics fragilisés, peur du lendemain. Pourtant, nous avons entre nos mains la force de changer les choses."

Selon ses propos, "la mobilisation est la première étape pour sortir du marasme. En agissant ensemble, nous pouvons imposer des mesures concrètes", que voici :

Pour financer ces mesures et pour crédibiliser ces propositions, "nous portons l’exigence d’une réforme profonde de l’utilisation de l’argent. Un fonds public d’avances pour les services publics doit être mis en place, financé à taux zéro par le pôle public bancaire (Banque Publique d’Investissement, Banque Postale, Caisse des Dépôts et Consignations). Ainsi, l’argent aujourd’hui accaparé par la spéculation et les dividendes pourrait être orienté vers l’emploi, la santé, l’éducation, la transition écologique et le logement.

Le 10 septembre, faisons entendre que l’avenir ne doit pas être bloqué par le fatalisme ou la résignation. Avec la force du collectif, nous avons les moyens de bâtir une France plus juste, plus solidaire, plus confiante en l’avenir."

La réaction de Jacques Ricciardetti, vice-président du groupe RN au Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté

Dans son communiqué, Jacques Ricciardetti tient à exprimer "tout son soutien aux commerçants et artisans de Besançon, qui font vivre l'économie locale et le centre-ville. Ils ont raison d’alerter sur les conséquences désastreuses qu’aurait un blocage national pour leurs activités déjà fragilisées par les crises successives."

Selon ses propos, "la prise de position de Mme le maire Anne Vignot, qui apporte son soutien à ce mouvement, est pour le moins irresponsable. Elle s’inscrit dans la droite ligne de l’appel à la « bordélisation » lancé par son mentor Jean-Luc Mélenchon. Besançon a été trop souvent le théâtre de manifestations violentes. Si de nouveaux débordements devaient survenir le 10 septembre, Mme Vignot en porterait une responsabilité directe. Une maire doit protéger ses habitants, ses commerces et ses emplois, pas attiser le désordre."

Le candidat RN à la mairie de Besançon poursuit : "en démocratie, le changement ne se fait pas par la rue, mais par les urnes. Or, le chaos institutionnel et social que nous connaissons aujourd’hui résulte d’une alliance contre-nature : Emmanuel Macron et ses soutiens ont préféré s’unir à Jean-Luc Mélenchon pour barrer la route au Rassemblement National lors des dernières élections législatives. Ils ont ainsi plongé la France dans l’impasse qu’ils dénoncent aujourd’hui. À Besançon comme ailleurs, je défends la stabilité, l’ordre et la sérénité indispensables à la prospérité économique et à la vie quotidienne des habitants. J’appelle les responsables politiques à la raison et à la responsabilité : il en va de l’avenir de notre ville et de la confiance de nos concitoyens."

La réaction de Laurent Croizier du groupe Besançon Passionnément

Dans son communiqué, Laurent Croizier "dénonce l’attitude profondément irresponsable d’Anne Vignot, contraire à l’intérêt des Bisontins et à la vitalité économique."

L'homme politique "apporte son soutien à l’Union des Commerçants de Besançon, dont le récent communiqué exprime avec force l’exaspération face aux prises de position militantes de la maire. La responsabilité d’un maire est de protéger sa ville, de préserver son dynamisme et de défendre ses habitants. Anne Vignot, elle, a fait le choix d’attiser le désordre et de livrer Besançon à la « bordélisation » chère à l’extrême gauche. En appelant au blocage de sa propre ville le 10 septembre, jamais la maire ne s’est souciée des commerçants, des artisans, des familles, des soignants, des pompiers, des urgences médicales, des étudiants, de tous ceux qui travaillent, et qui, chaque jour, tiennent notre ville debout. Ce sont pourtant eux qui paieront le prix fort de son appel. À de multiples reprises, Anne Vignot aura confondu son rôle de maire, qui exige hauteur de vue et sens de l’intérêt général, avec celui de militante politique. Jamais elle n’aura été à la hauteur de sa fonction."

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