Protoxyde d’azote : Laurent Croizier tire la sonnette d’alarme

Dans un communiqué du 25 novembre 2025, le député du Doubs a évoqué le "fléau de plus en plus récurrent" concernant l’usage détourné du protoxyde d’azote notamment chez les jeunes et a insisté sur la nécessité de définir un cadre législatif "strict" lors de la réunion d’un groupe parlementaire et d’élus locaux au ministère de l’Intérieur. 

Laurent Croizier, député du Doubs © Alexane Alfaro

Après le décès tragique d’un jeune de 19 ans, victime d’un chauffard sous l’emprise du protoxyde d’azote le 1er novembre dernier à Lille, la ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, Marie-Pierre Vedrenne, a affirmé sa détermination à faire avancer la lutte contre l’usage détourné du protoxyde d’azote.

Elle a donc réuni, le 19 novembre 2025, un groupe restreint de parlementaires et d’élus locaux engagés sur le sujet afin d’évaluer précisément la situation et de recueillir leurs propositions. Parmi eux, Laurent Croizier, député du Doubs a tenu à tirer la sonnette d’alarme. "L’usage détourné du protoxyde d’azote a pris une ampleur préoccupante, touchant désormais de nombreux jeunes et provoquant d’importantes conséquences sanitaires et sociales" a-t-il rappelé. 

100 à 150 bonbonnes ramassées chaque mois à Besançon

Évoquant un "poison aux effets neurologiques potentiellement dévastateurs, pouvant provoquer des séquelles irréversibles même chez les consommateurs occasionnels", le député du Doubs a rappelé par ailleurs "qu’aucune filière de traitement n’existe" concernant le recyclage des bonbonnes. Ce sont donc par conséquent "les collectivités qui paient la facture : des dizaines de milliers d’euros engloutis chaque année". À Besançon, "ce ne sont pas moins de 100 à 150 bonbonnes ramassées chaque mois sur la voie publique", affirme le député.  

Face à ces constats, Laurent Croizier a insisté auprès de la ministre sur la nécessité de "définir un cadre législatif strict combinant prévention, répression et responsabilisation". Pour le député, il y a désormais "urgence à sensibiliser les jeunes et les familles, à renforcer les sanctions à l’égard des vendeurs et des consommateurs, à réserver l’usage de grosses bonbonnes aux seuls professionnels, notamment en réglementant la vente sur les plateformes internet et à mettre en place une véritable filière de traitement et de recyclage". "Le drame de Lille ne doit pas rester un fait divers. Il doit être le point de bascule qui conduit à des actions fortes, rapides et durables" a -t-il conclu.  

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