Fermeture du pont de la République aux voitures : une polémique “d’une grande tristesse”

C’est au tour de Alternatiba-ANV COP 21 Besançon de réagir à l’annonce de la maire de Besançon en date du 7 janvier sur la prochaine fermeture à la circulation des voitures du pont de la République. Pour le mouvement citoyen, cette décision est « un pas minuscule qui ne nous réjouit que très très marginalement », indique-t-il dans un communiqué du 26 janvier.

© Alexane Alfaro

Lors de sa première conférence de presse de l'année 2022, Anne Vignot, maire de Besançon avait annoncé la fermeture à la circulation des voitures du pont de la République à partir du printemps-été prochain.

Après Besançon maintenant, Association Vélo Besançon et l'Union des commerçants de Besançon, c'est au tour de Alternatiba - ANV COP 21 Besançon de donner son opinion sur cette décision.

"Un pas minuscule qui ne nous réjouit que très très marginalement"

Pour le groupe local, cette polémique autour de cette interdiction sur le pont de la République lui semble "d'une grande tristesse" en expliquant que "Dédier un pont, 150 mètres de bitume, aux modes doux, demander aux voitures d’épargner ce minuscule espace de circulation et ce sont les hauts cris, le scandale… alors même que c’est un tout petit pas dans la longue marche que nous devrions suivre pour éloigner de nous la menace du changement climatique, un pas minuscule qui ne nous réjouit que très très marginalement. Nous aurions besoin de tellement plus !"

Et par "tellement plus", Alternatiba - ANV COP 21 entend "des transports gratuits, des aménagements cyclables conséquents, une diminution du stationnement et de la voirie automobile dans toute l'agglomération."

"Lorsqu’il s’agit de prendre aux voitures 150 mètres de bitume, plus rien n’existe que le sentiment d’une frustration intolérable"

Le mouvement souligne que "les transports représentent la plus grosse part de nos gaz a effet de serre, la voiture individuelle la plus grosse part dans ce secteur des transports. Les alarmes s’accumulent, les recommandations s’empilent, les engagements se multiplient, mais lorsqu’il s’agit de prendre aux voitures 150 mètres de bitume, plus rien n’existe que le sentiment d’une frustration intolérable. Que surtout RIEN ne change ! Que le monde reste dans ses fumées, dans ses mirages, qu’il perdure à tout prix !"

Le collectif reste persuadé que "le monde d’après est infiniment plus désirable et sécure. Des personnes élues, qui aspirent à des responsabilités envers les citoyens, prennent ainsi le parti du court terme, confortent les vieux réflexes, se crispent sur des comportements qui doivent être dépassés sans se rendre compte qu’ils font là, à nos yeux, la démonstration de leur totale irresponsabilité."

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