Pyralène: la consommation de poissons est menacée en Franche-Comté

Suite à l’instauration du plan national d’action PCB 2008, une pollution au pyralène a été mise en évidence dans certains cours d’eau de la région et pourrait entraîner une série d’arrêtés préfectoraux interdisant la consommation de poissons.

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Depuis 2008, 29 points de mesures ont fait l’objet d’analyses par la Direction Régionale de l’Environnement de Franche-Comté (Diren). D’après les premiers résultats, des interdictions de consommation et de commercialisation de certaines espèces de poissons sont à envisager dès la fin du mois d’août dans les quatre départements.
 
« La baignade n’est pas gênante. C’est la consommation régulière de poissons ayant accumulés les PCB (polychlorobiphényles plus connus sous le nom de pyralène) qui peut, à long terme, conduire à des effets sur la personne humaine. Des décisions de gestion des cours d’eau vont être prises au nom du principe de précaution », a déclaré le préfet, qui se veut prudent à défaut d’être alarmiste.
 
Les PCB sont des composants synthétiques interdits depuis 1987, mais leur incidence perdure dans le temps. « La pollution actuelle est le reflet de l’activité industrielle des années 1950 à 1980, c’est pourquoi nos analyses ont porté sur des points historiquement connus comme étant sensibles à ce type de pollution», explique Marie-Pierre Collin-Huet, chef du service de l’Eau et des Risques Naturels de la Diren.
 
Les analyses ont permis de lever des doutes sur certains secteurs comme la Saône à l’amont d’Appremont, la Bourbeuse à Froidefontaine, le Doubs en amont jusqu’aux Fins, la Bienne à Jeure, l’Ognon à Melisey et Les Aynans, la Lanterne à Bassigney et les lacs de Coiselet et Vouglans.
 
En revanche, d’autres tronçons de rivières sont concernés par la contamination. Parmi eux, les secteurs de Mathay jusqu’à la confluence avec la Saône, l’Allan, le Gland, la Savoureuse, la Vallière ou encore la Combeauté. Les interdictions de consommation liées à ces points de pêches porteront sur une partie ou l’ensemble des espèces de poissons, selon que les spécimens contaminés sont considérés comme étant fortement ou faiblement bio accumulateur de PCB.
 
Avant de prendre un quelconque arrêté, le préfet souhaite une concertation avec les fédérations de pêche et les maires des communes concernées par le problème. Face aux incidences de ces mesures sur l’activité des pêcheurs professionnels, des compensations au cas par cas pourraient être envisagées.
 
Bridget
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