Cette nouvelle lubie, qui consiste à obtenir des marques de bronzage graphiques pour engranger des ”likes” sur TikTok ou Instagram, soulève des préoccupations majeures en matière de santé publique. Les mots-clés comme ”sun tattoo”, ”burn lines” ou encore ”tan-lines” sont actuellement parmi les plus populaires sur ces plateformes. Le principe ? S’exposer au soleil sans protection solaire, parfois même en appliquant des huiles, afin de créer des contrastes de peau brûlée… au détriment de son capital soleil et de sa santé.
Dans une vidéo publiée sur X (ex-Twitter) lundi dernier, le ministre de la Santé, Yannick Neuder, a fermement dénoncé cette pratique, en s’adressant particulièrement aux plus jeunes :
”Se brûler la peau volontairement pour une vidéo TikTok ou Instagram : voilà ce que je vois depuis quelques semaines sur les réseaux sociaux avec les sun-tattoos, les burns-lines, les tan-lines. Votre peau, c’est votre vie, vous n’en avez qu’une, ne la sacrifiez pas pour 30 secondes de buzz.”
Il poursuit en mettant en garde contre les pratiques dangereuses : ”S’exposer au soleil sans crème, ni aucune protection, parfois même avec des huiles ou du monoï, se faire un tatouage éphémère sur la peau en prenant un coup de soleil : il faut arrêter tout ça, c’est très dangereux.”
Une protection solaire souvent insuffisante
Le 21 juillet dernier, le Dr Van Landuyt, dermatologue réputé à Besançon et membre de l’Association des dermatologues de Franche-Comté (Asfoder), rappelait dans un article les limites de la crème solaire :
”La crème solaire, même SPF 50+, ne protège pas suffisamment. Il n’y a pas d’écran total. Ce n’est qu’un complément. Il n’y a aucune crème solaire qui évitera à vos enfants et petits-enfants un cancer dans 20 à 30 ans.” Le praticien recommande depuis longtemps de privilégier la protection vestimentaire : chapeaux, vêtements anti-UV, chemises longues, etc.