Campagne de dépistage du VIH ce mardi au campus de Montbéliard

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Selon les résultats de l'enquête IFOP pour Sidaction menée auprès de 1.063 personnes, âgées de 15 à 24 ans en février 2023, 75% d'entre eux auraient souhaité être mieux informés et accompagnés dans le début de leur vie affective et sexuelle. Avec pour objectif de répondre à cette demande, les antennes du Cegidd de l’AHS-FC de Besançon et Montbéliard invitent les jeunes à se faire dépister gratuitement et anonymement grâce à des stands. Ce dépistage concerne les infections bactériennes, sexuellement transmissibles comme la chlamydia et le gonocoque, ainsi que le VIH.

Trois rendez-vous ont été mis en place :

• Besançon le jeudi 4 et 11 mai
• Montbéliard le mardi 16 mai : restaurant Universitaire à l’université de Montbéliard - 4 pl. Lucien Tharradin, 25200 Montbéliard.

Comment se déroule le dépistage ?

Après un échange avec l’équipe du CeGIDD, les étudiants se verront remettre un "kit de dépistage", composé du matériel pour les auto-prélèvements, à réaliser place ou à domicile, des supports informatifs sur les IST, des préservatifs et des goodies.

Un rendez-vous au CeGIDD leur sera donné pour récupérer leurs résultats ou pour ramener leurs auto-prélèvements et faire un dépistage plus complet, par bilan sanguin et proposer les vaccinations.

Pour aller plus loin...

Les pratiques sexuelles des jeunes et leur perception du VIH : un constat inquiétant

Alors que le niveau d’information sur le VIH semble augmenter auprès des jeunes âgés de 15 à 24 ans, le bilan apparaît plus mitigé, voire inquiétant au regard de leurs pratiques sexuelles et de leur façon d’appréhender le virus. En effet, seulement 28% des sondés déclarent avoir eu recours au moins une fois à un test de dépistage dans l’année, 37% pensent qu’ils ont moins de risque d’être contaminés que les autres et 43% ignorent l’existence d’un traitement d’urgence si un risque a été pris face au VIH. Quant aux idées reçues et fausses informations, elles persistent chez les jeunes : 23 % pensent que la pilule du lendemain est efficace pour empêcher la transmission du virus (contre 10% en 2022) et 18% sont convaincus que la prise d’un comprimé de paracétamol empêche la transmission du virus. Par ailleurs, l’étude souligne des pratiques à risques parmi les jeunes de 15-24 ans. Ainsi, 29% d’entre eux utilisent systématiquement un préservatif lors de rapports sexuels, contre 34% en février 2022. Les collégiens, lycéens et étudiants ont des pratiques plus à risque que les actifs avec seulement 10% d’utilisation systématique du préservatif.

Une recrudescence des infections à chlamydia chez les jeunes

Les IST connaissent une recrudescence, en particulier chez les moins de 30 ans. En 2021, selon les données de l’assurance-maladie, 96900 personnes ont été diagnostiquées pour une infection à Chlamydia au moins une fois dans l’année, soit une augmentation de 15% par rapport à 2020 et 9% par rapport à 2019. Le nombre de gonococcies diagnostiquées est, quant à lui, en constante augmentation depuis 2016. Si ces deux IST se soignent par antibiotiques lorsqu’elles sont diagnostiquées rapidement, elles peuvent devenir dangereuses si elles ne sont pas traitées, entraînant des complications comme des douleurs génitales, un risque de grossesse extra-utérine et peuvent être à l’origine d’une infertilité.