Suicide assisté : Marie-Guite Dufay signe une tribune dans Libération…

Suite au décès de Paulette Guinchard, l’ex-secrétaire d’État aux personnes âgées, la présidente de la Région Bourgogne Franche-Comté a souhaité s’exprimer ce 8 mars 2021 dans une Tribune publiée dans Libération.

© DR

La mort de Paulette Guinchard le 5 mars dernier a suscité de nombreuses réactions en Franche-Comté et plus largement en France. Elle a également remis sur la table le débat de la fin de vie et du suicide assisté. "Son décès est militant. Elle a choisi sa mort", nous confiait avec émotion Jean-Louis Fousseret, ancien maire de Besançon.

"Paulette était avant tout une militante des soins palliatifs qui visent à soulager", M-G Dufay

L'ancienne secrétaire d'État aux personnes âgées, à l'initiative notamment de l'Allocation personnalisée d'autonomie (APA) s'est éteinte en Suisse, pays où le suicide assisté est autorisé. "Paulette était avant tout une militante des soins palliatifs qui visent à soulager", explique Marie-Guite Dufay dans la Tribune. "La loi doit évoluer. Elle n’est pas suffisante pour honorer les volontés de celles et ceux, lucides, qui souffrent et se savent condamnés (...) Je sais la difficulté de ce débat, car il interroge chacune et chacun d’entre nous sur son rapport intime à la vie et à la mort. Mais la mort fait partie de la vie, et nos conditions de mort valent bien un débat égal à ceux que nous avons sur nos conditions de vie. Portons-le. Ayons ce courage.Au nom des malades et de leurs douleurs, au nom de leurs proches et de leur impuissance", conclut la Présidente.

Que dit la loi en France ?

La loi Claeys-Leonetti permet l'arrêt des traitements après consultation et avec l'accord de tous les membres de la famille présente. Datant du 2 février 2016, cette loi autorise la sédation profonde et continue pour les personnes dont le pronostic vital est engagé à court terme.

Quitter la version mobile