Boulanger de Besançon en grève de la faim depuis 9 jours : “Non, je ne suis pas suicidaire, je fais attention”

Après 9 jours de grève de la faim pendant lesquels Stéphane Ravacley s’est nourri exclusivement de bouillons, et 8kg en moins, nous lui avons rendu visite lundi 11 janvier dans son fournil de la rue Rivotte à Besançon pour prendre de ses nouvelles ainsi que celles de Laye Traoréiné, son apprenti guinéen.

Stéphane Ravacley © Alexane Alfaro

Malgré une alimentation extrêmement pauvre, Stéphane Ravacley semble en grande forme et s'active dans son fournil entre deux appels. Il ne mange que des bouillons et de l'eau, mais ce qui le nourri le plus c'est l'engouement des médias et des gens pour son histoire, "c'est ce qui m'aide à tenir" nous confie-t-il en nous expliquant qu'il est suivi de près par une infirmière. "Dimanche, un médecin m'a demandé si j'étais suicidaire… Non je ne suis pas suicidaire, je fais attention tout en sachant que mon corps sera marqué par cette période", affirme-t-il.

Des nouvelles de Laye ?

Quant à Laye, son apprenti guinéen, il reste discret et silencieux. Il a arrêté de travailler le 2 janvier et reste dans son foyer d'accueil de Gray en attendant la prochaine échéance le 26 janvier, date à laquelle le tribunal administratif de Nancy rendra sa décision sur son sort. "Il va bien, je pense, évidemment psychologiquement ça ne doit pas être facile, mais il voit tout ce qu'il se passe, il ressent tout ce qu'il se passe", indique Stéphane Ravacley.

La presse internationale intéressée

Ce lundi, la pétition en ligne avait dépassé les 211.580 signatures, celle de sa boulangerie en comptait 450. Et si la presse locale et nationale a rendu publique son histoire au point de faire le buzz sur tous les fronts, la presse internationale commence sérieusement à s'intéresser au cas de Laye et de Stéphane Ravacley. La BBC Radio et des journalistes allemands ont pris contact avec le boulanger ainsi qu'un média du Liban.

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