Ecole : un protocole sanitaire national connu vendredi

Publié le 29/04/2020 - 17:37
Mis à jour le 29/04/2020 - 17:37

Le protocole sanitaire encadrant la reprise de l’école dès le 11 mai 2020 sera connu vendredi après discussions avec les maires et les syndicats d’enseignants pour les déclinaisons locales, a annoncé mercredi le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer.

Image d'archives © DR
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A l’issue des annonces mardi du Premier ministre sur le déconfinement à l’école, syndicats d’enseignants et parents d’élèves ont réclamé un protocole sanitaire précis pour pouvoir s’organiser « concrètement » sur le terrain.

"Nous avons défini un cadre national très clair, par exemple le protocole sanitaire va être disponible dès après-demain [vendredi]. Ce protocole est inspiré de ce que le Conseil scientifique a produit comme note. Nous avons aussi fait toute une comparaison internationale sur ce sujet, nous avons travaillé avec le bureau Veritas", a dit M. Blanquer sur BFMTV-RMC.

Selon le ministre, ce protocole national sanitaire "est très clair, il est incontournable. Ensuite vous avez un cadre d'accueil, c'est-à-dire les règles pour définir la façon dont les classes arrivent au fur et à mesure, progressivement, et aussi un cadre pédagogique pour savoir ce qui se passe pour chaque niveau, de la maternelle à la terminale".

Comme l'avait évoqué mardi Edouard Philippe, M. Blanquer a insisté sur la souplesse du terrain au niveau local. "Dans ce cadre national clair, vous avez beaucoup de souplesse locale et notamment grâce au dialogue entre l'Education nationale et les élus, les maires, on va arriver à un plan spécifique pour chaque école avec une information spécifique donnée à chaque famille", a-t-il assuré.

"Dès après-demain [vendredi], après la consultation des associations d'élus en particulier, nous allons aussi en parler aujourd'hui [mercredi] avec les organisations syndicales. Ces documents seront prêts et seront la référence de chaque acteur"

M. Blanquer avait assuré mardi soir que son "objectif (était) que chaque famille soit informée entre le 4 mai et le 7 mai de ce qui se passe pour son enfant".

Pour l'ensemble de l'école primaire (maternelle et élémentaire), le ministre a évoqué une "réouverture progressive". "Dans chaque école, la réouverture se passera de manière appropriée, ce sera des classes qui alternent, dans la majorité des cas, ce ne sera pas à plein temps que l'élève ira à l'école".

Interrogé sur le maintien de l'oral de français pour les élèves de première, M. Blanquer a répondu qu'"à ce stade, l'épreuve est maintenue. On veut un point de repère pour que ces élèves puissent se préparer à cet oral".

Le Premier ministre a présenté un plan de déconfinement très progressif, mettant en garde contre un risque d'"écroulement de l'économie".

"On ne comprend plus rien: on a un discours de prudence sur tout sauf sur l'école. Pourquoi faut-il se dépêcher de rouvrir les classes de maternelle et primaire, alors que ce sont des lieux de grande promiscuité", s'interroge Francette Popineau, secrétaire générale du SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire. Et d'ajouter: "on nous dit que c'est 10 personnes maximum partout, et en classe c'est 15, on dit non". "On demande des précisions sur le protocole sanitaire", poursuit-elle.

"Il faut aussi qu'on soit très clair, si une école ne peut pas présenter toutes les conditions sanitaires, elle ne rouvre pas", propose Mme Popineau.

Pour Stéphane Crochet, secrétaire général de SE-Unsa, "la reprise pour les écoles, telle que présentée, est inacceptable et impossible. Il y a zéro cadre sanitaire", regrette-t-il aussi.

Le Premier ministre a annoncé que le port de masques était "obligatoire pour les collégiens" et qu'ils seraient fournis à ceux "qui n'auraient pas réussi à s'en procurer". Tous les enseignants et encadrants recevront des masques. En revanche le port du masque "est prohibé en maternelle" et "pas recommandé, compte tenu des risques de mauvais usage, à l'école élémentaire".

"Inquiétude chez les parents"

Edouard Philippe a précisé vouloir "laisser le maximum de souplesse au terrain". Mais "laisser la souplesse au terrain est absurde. Si chacun mène son protocole sanitaire et organisationnel dans son coin, ce n'est pas entendable", critique Sophie Vénétitay, du Snes-FSU, premier syndicat du secondaire.

Selon elle les enseignants sont "assez en colère: encore une fois, nous avons des dates qui ne veulent rien dire, alors qu'à ce stade il nous faut un protocole sanitaire précis pour pouvoir s'organiser concrètement".

Pour Sophie Vénétitay il y a trop de questions en suspens sur "la gestion des masques, du nombre d'élèves par classe, du jonglage des profs entre présentiel dans les classes et enseignement à distance..."

Du côté des parents d'élèves, Rodrigo Arenas, co-président de la FCPE, première fédération de parents, demande que "les conseils d'école puissent être convoqués très rapidement pour savoir comment tout ça peut être mis en place". Il regrette cependant le "flou total qui créé de l'inquiétude chez les parents".

Le ministre a assuré que son "objectif est que chaque famille soit informée entre le 4 mai et le 7 mai de ce qui se passe pour son enfant".

En l'absence de précisions rapides sur le protocole sanitaire, des syndicats brandissent la carte du droit de retrait. "Si nous en restions là, nous pourrions avoir à utiliser la consigne du droit de retrait. Mais comme cela change toutes les heures ? Si on l'utilise, cela se fera d'abord avec le droit d'alerte", lance Stéphane Crochet.

(Avec AFP)

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