Jeudi 11 avril 2013, vers 10 heures du matin, un jeune bisontin entre par effraction dans une maison de Pouilley-les-Vignes, qu'une connaissance de son quartier lui avait désignée comme celle d'un gros trafiquant de cannabis.
Cagoulé, il fouille le domicile lorsqu'il tombe sur l'occupant endormi. Il lui saute dessus et le frappe au visage. "Où est l'argent, où sont les bijoux ? Tu vas passer un sale quart d'heure", lance l'agresseur.
La victime assure n'avoir ni magot, ni bijoux, ni shit mais l'agresseur s'acharne. Il menace l'homme d'un canif avant de le ligoter au sous-sol pour poursuivre la fouille de la maison. Mais son prisonnier défait ses liens et se précipite chez la voisine, qui va suivre discrètement l'agresseur en voiture jusqu'à son domicile à Besançon. Les gendarmes l'interpelleront un peu plus tard.
Son "butin": quelques paquets de cigarettes, une dizaine de briquets et 25 grammes de cannabis.
Huit mois ferme sous bracelet électronique
Pour tenter de lui éviter la prison, lors de son procès devant le tribunal correctionnel de Besançon ce lundi 15 avril 2013, son avocat Me Patrick Uzan a mis en avant son casier presque vierge et le fait qu'il "avait un travail demain et une famille mobilisée autour de lui ".
La procureure Margaret Parietti a pour sa part réclamé douze mois de prison dont huit avec sursis et mandat de dépôt à l'audience.
Le tribunal a finalement condamné l'agresseur à dix-huit mois de prison dont huit ferme, mais sous le régime du bracelet électronique pour qu'il puisse "se soigner et travailler sous très haute surveillance", a précisé la présidente.