Deux syndicats s'opposent à la Poste de Besançon : celui qui prend le parti de deux employés licenciés et d’une suspension de poste et celui des victimes présumées de harcèlement.
Contactée, la Direction de La Poste nous parle de faits de harcèlement dans un des services du site: "Trois procédures disciplinaires ont été menées à l’encontre de deux salariés et une fonctionnaire sur le site du SCIC/SERCI au printemps dernier pour des faits de harcèlement à l’encontre de plusieurs salariés. Les commissions disciplinaires ont voté à l’unanimité en faveur du licenciement pour deux des personnes et pour une exclusion temporaire de fonction de 12 mois pour la troisième personne".
Des licenciements pour quels motifs ?
"La situation est donc gravissime pour ces agents mis à la porte et qui ont pourtant des états de service irréprochables", écrit la CGT dans son communiqué du 28 septembre 2025. Chose que la CFDT conteste : "Il faut rappeler que ces trois personnes ne font plus partie de l’entreprise, car elles ont commis des faits de harcèlement. Elles sont d'ailleurs passées en commission paritaire".
Contacté ce mardi 30 septembre, la secrétaire générale de la CGT affirme "qu’ils ne sont pas licenciés pour harcèlement. C’est un autre motif, mais ce n’est pas du harcèlement (…) J’ai vu le courrier de licenciement des agents, il n’y a aucunement marqué qu’ils étaient licenciés pour harcèlement", assure-t-elle, tout en ne souhaitant pas "rentrer dans le détail, car il va y avoir d’autres procédures, prud'hommes et tribunal administratif pour les agents (…) il y a des accusations comme l’a dit la CFDT, mais elle ne dit pas en parallèle qu'on a aussi des attestations qui contredisent les premières". La CGT explique dénoncer des "licenciements injustifiés sous couvert d’une politique interne de réduction d’effectif".
À la question que nous avons posée : "Quel est le motif de licenciement des trois agents ?", la secrétaire générale de la CGT répond : "Ça, par contre, je ne peux vous le dire, car il va y avoir d’autres instances. Ce que nous dénonçons, ce sont des licenciement injustifiés et nous regrettons qu’il n'y ait pas eu plus de discussions. Oui c’est passé en commission paritaire, mais les élus n’ont pas donné d’avis. C’est très compliqué dans le dossier".
Une mobilisation organisée par la CGT est prévue ce mercredi 1er octobre devant La Poste rue Proudhon à Besançon. Selon une source proche du dossier, il s’agit bien de faits de harcèlement.


