Les retraités "font partie d'une génération dorée" : Eric Alauzet s'explique...

Publié le 09/03/2018 - 14:57
Mis à jour le 09/03/2018 - 15:27

Après avoir assuré dans un entretien au Parisien que les réformes du gouvernement n’auraient pas d’impact négatif pour les retraités, l’élu du Doubs s’était attiré les foudres de politique et de citoyens notamment sur les réseaux sociaux. Ce 9 mars 2018, Eric Alauzet s’explique dans un communiqué. 

 ©
©

Alors que les retraités manifesteront le jeudi 15 mars 2018 contre la hausse de la CSG, le député Eric Alauzet, rapporteur du budget de la sécurité sociale pour la commission des finances, a défendu la politique gouvernementale en matière de fiscalité dans une interview au Parisien publiée lundi 5 mars 2018. L'élu avait notamment assuré que "les retraités d'aujourd'hui faisaient partie d'une génération dorée", expliquant que le montant des retraites (...) de leurs enfants seront entre 10 et 15% moins élevées".

Voici le communiqué d'Eric Alauzet :

"Le sujet des retraites, des retraités, de la CSG, a fait couler beaucoup d’encre notamment à la suite d’une expression que j’ai utilisée, celle de « génération dorée ». Elle n’est pas de mon invention. Elle est utilisée couramment dans les réflexions et les débats sur le sujet des retraites en référence aux trente glorieuses et aux baby-boomers. 

"Je regrette que cette formulation mise en exergue ait pu être réinterprétée"

Je n’ai pas imaginé que ce terme pourrait choquer ou blesser, notamment nos retraités. Si c’est le cas, j’en suis désolé et les prie de m’en excuser. Ce n’était en aucune façon une remise en cause de leurs droits et de leur mérite. 

Mais je regrette que cette formulation mise en exergue ait pu être réinterprétée, instrumentalisée ou manipulée, alors qu’elle ne visait qu’à expliquer comment évolue notre système de retraiteCes évolutions, nous les connaissons, une forte augmentation du niveau moyen des retraites entre 1950 et 2000, bien plus rapidement que n’augmentait la richesse nationale, et un début de décrue qui va sans doute conduire à une perte de 10 à 15% du montant moyen des retraites d’ici 2040 et 2060, sous l’effet de l’allongement de la durée de vie et des difficultés économiques. 

"Ma responsabilité et ma liberté sont de partager ces connaissances et mes réflexions"

Député du Doubs, élu pour la seconde fois, la mission qui m’a été confiée de rapporteur pour avis du budget de la Sécurité sociale me donne à voir et à étudier ces questions de près. Et comme je connais plutôt bien le dossier et les prévisions de l’évolution du régime des retraites, ma responsabilité et ma liberté sont de partager ces connaissances et mes réflexions avec nos concitoyens sans en dissimuler les réalités. 

Il est également important de rappeler que nous cotisons pour la génération précédente et que nos retraites, même si elles sont en lien direct avec les droits acquis, dépendent aussi de la capacité contributive de la génération suivante. C’est pourquoi il faut également prendre soin des actifs d’aujourd’hui, des salariés et des entreprises, car si leur nombre diminue en même temps que le vieillissement progresse, le fait de cotiser, même toute sa vie, ne constitue pas une garantie absolue de la préservation du niveau de retraite attendue. 

"La grande majorité des retraités ne sera pas pénalisée par l’ensemble des réformes"

Je veux aussi souligner que la grande majorité des retraités ne sera pas pénalisée par l’ensemble des réformes et que les retraités sont considérés différemment selon leur situation ; c’est bien la preuve qu’il ne peut pas y avoir de propos globalisant et que toute interprétation de mes déclarations dans ce sens est inappropriée ou malveillante.

Ainsi, les 40% disposant des revenus les plus faibles sont exonérés d’augmentation de la CSG (jusqu’à 1394 euros pour une personne seule après 65 ans) et sont soulagés que le projet d’augmentation de la TVA des candidats du parti Les Républicains n’ait pas vu le jour.  Les 40% de retraités autres, dont les revenus sont intermédiaires, bénéficieront d’une contrepartie avec le dégrèvement progressif de la taxe d’habitation et échappent également à l’augmentation de la TVA. Enfin, les 20% (22% exactement) dont les revenus sont les plus élevés seront des contributeurs nets.

"Il faut du courage pour réformer"

Lors du vote du budget de la sécurité sociale pour l’année 2018, j’ai fait de la question des retraités en EHPAD le point le fort de mon rapport et j’ai obtenu l’élévation des seuils de dégrèvement de la taxe d’habitation. Je regrette par ailleurs qu’il n’ait pas été possible d’accélérer le dégrèvement de cette taxe d’habitation ; il se fera donc sur trois ans. Il faut aussi rappeler que la majorité parlementaire a décidé l’augmentation du minimum vieillesse (ASPA) de 100 € par mois (de 800 à 900 euros) en trois ans pour les retraités les plus pauvres.

Il faut du courage pour dire la vérité et réformer. On a trop longtemps fait semblant, pour des raisons électoralistes ou simplement par confort. Il faut être exemplaire pour être pris au sérieux et c’est la majorité actuelle qui a normalisé le système de retraites des députés ainsi que leur régime d’indemnisation au chômage. C’est juste et c’était nécessaire pour avoir la légitimité pour réformer. La solution proposée par le gouvernement est tangible et crédible parce que la moins douloureuse socialement pour les plus fragiles et la classe moyenne.

Elle permet d’assurer aux descendants des retraités d’aujourd’hui un système de retraite juste et durable. C’est ce que l’on pourrait nommer « la responsabilité généreuse » qui lie les générations. En effet, il ne faut laisser aucune génération ni aucune classe sociale à l’écart.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Le cirque équestre Pagnozoo, bientôt implanté à Planoise ?

VIDÉO • Parmi les sujets abordés lors du prochain conseil municipal qui aura lieu jeudi 16 octobre 2025 à Besançon, les élus auront notamment à se prononcer sur la mise à disposition de terrains communaux à titre gratuit et l’autorisation temporaire du domaine public communal sollicité par le cirque équestre Pagnozoo dans le quartier de Planoise. 

Le gouvernement présentera mardi les deux projets de budget en conseil des ministres

Le gouvernement de Sébastien Lecornu présentera mardi 14 octobre 2025 en conseil des ministres les deux projets de budget, celui de l'Etat et celui de la Sécurité sociale, dont le contenu n'a pas encore été dévoilé mais qui pourra évoluer lors du débat parlementaire, a indiqué Matignon lundi.

Sondage – Dans quelle mesure avez-vous confiance dans le gouvernement Lecornu II pour affronter les défis du pays ?

Démissionnaire en début de semaine dernière, reconduit vendredi, Sébastien Lecornu a dévoilé tard ce dimanche 12 octobre 2025 la composition de son nouveau gouvernement. À la différence du premier, celui-ci est composé de nouveaux visages, dont huit de la société civile, et 26 issus de forces politiques, dont 11 du parti présidentiel Renaissance. Ce nouvel exécutif de 34 ministres a toutefois une durée de vie qui pourrait être limitée puisque LFI et le RN ont déjà annoncé le dépôt d’une mention de censure dès ce lundi. Et vous, dans quelle mesure avez-vous confiance dans le gouvernement Lecornu II pour affronter les défis du pays ? C’est notre sondage de la semaine !

Municipale 2026 à Besançon : Laurent Croizier s’allie officiellement au candidat Ludovic Fagaut

Le député Modem du Doubs, Laurent Croizier, avait annoncé samedi dernier vouloir engager les discussions pour un "grand rassemblement" à Besançon. C’est donc chose faite depuis l’annonce officielle de son alliance ce 11 octobre 2025 avec Ludovic Fagaut. Fait notable, le candidat LR ne ferme pas non plus la porte au candidat Horizons Eric Delabrousse et au socialiste Nicolas Bodin...

“44 millions d’animaux tués” pour Besançon depuis 2020 : L214 appelle la maire à “stopper l’hémorragie”

L’association de défense des animaux L214 se mobilise ce samedi 18 octobre à Besançon pour interpeller la maire, Anne Vignot, ainsi que les candidat(e)s aux élections municipales de 2026, sur la question de la consommation animale. L’organisation souhaite les inciter à s’engager concrètement en faveur d’une réduction de moitié du nombre d’animaux tués pour l’alimentation dans la ville.

Besançon : Éric Delabrousse lance officiellement sa campagne municipale à la tête du ”bloc central”

C’est au square Saint-Amour, au centre-ville de Besançon, qu’Éric Delabrousse (Horizons) a lancé officiellement sa campagne pour les élections municipales de 2026 aux côté d’Agnès Martin (Renaissance). Désigné tête de liste du ”bloc central”, le candidat entend incarner une alternative à la majorité actuelle menée par la maire écologiste Anne Vignot. Soutenu par Renaissance, Horizons, le Parti radical et plusieurs personnalités issues de la société civile, Éric Delabrousse a présenté les grandes lignes d’un projet qu’il veut ”unitaire, pragmatique et ambitieux” pour la capitale comtoise.

80 ans de la Sécurité sociale : la CGT et le PCF organisent un rassemblement public à Besançon

À l'occasion du 80e anniversaire de la création de la Sécurité sociale, la CGT et la fédération du Parti communiste français du Doubs annoncent un rassemblement public jeudi 9 octobre 2025 de 11h à 13h devant l'entrée de la Sécurité sociale, rue Denis Papin à Besançon. 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 8.48
ciel dégagé
le 15/10 à 21h00
Vent
2.18 m/s
Pression
1022 hPa
Humidité
88 %