Meurtre de Philippine : le suspect refuse d'être extradé vers la France

Publié le 17/10/2024 - 08:44
Mis à jour le 17/10/2024 - 08:22

Le principal suspect dans le meurtre de Philippine en France en septembre, qui a été arrêté en Suisse, refuse d'être extradé, a indiqué mercredi 16 octobre 2024 le ministère fédéral de la Justice.

Police en Suisse © Alexane Alfaro
Police en Suisse © Alexane Alfaro

"La personne poursuivie n'a pas consenti à une extradition simplifiée", a indiqué une porte-parole de l'Office fédéral de la Justice dans un courriel à l'AFP, confirmant une information de la télévision publique suisse RTS.

Le parquet de Paris a aussi confirmé à l'AFP avoir "appris de la justice suisse que le suspect avait été entendu le 16 octobre, et avait refusé son extradition par procédure simplifiée". "La procédure d'extradition par la forme ordinaire suit son cours", a précisé le parquet parisien, qui a ouvert, le 21 septembre, une information judiciaire pour viol et homicide après la découverte du corps de Philippine, étudiante de 19 ans à l'université Paris-Dauphine. La jeune femme avait été retrouvée enterrée dans le bois de Boulogne, dans l'ouest parisien.

Une procédure qui peut durer plus d'un an

Taha O., Marocain âgé de 22 ans et principal suspect, a été interpellé à la gare principale de Genève le 24 septembre. La France a déposé une demande d'extradition le 9 octobre.

Le ministère fédéral de la Justice peut suivre la volonté du prévenu comme s'en écarter et exiger son extradition. Dans ce cas, l'accusé peut faire recours jusqu'au Tribunal fédéral, la plus haute instance juridique de Suisse et il reste en détention jusqu'à la fin de la procédure d'extradition. "La procédure ordinaire peut durer plus d'une année, notamment dans les cas complexes et si toutes les voies de recours sont saisies", précise la fiche d'information du ministère sur les procédures d'extradition.

Ce meurtre a suscité un immense émoi en France et aussi un virulent débat public.

Le suspect déjà condamné et sous OQTF

Le suspect a déjà été condamné en 2021 pour viol, puis libéré en juin 2024, "en fin de peine" selon le parquet de Paris. Il avait ensuite été placé en centre de rétention administrative (CRA) à Metz. À sa sortie, il a été assigné à résidence dans un hôtel de l'Yonne, où il ne s'était jamais rendu. N'ayant pas respecté son obligation de pointer, il avait été inscrit au fichier des personnes recherchées la veille du meurtre, le 19 septembre. 

Il était sous le coup d'une obligation de quitter le territoire (OQTF), ce qui a suscité de vives réactions, en particulier à l'extrême droite. Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a également exhorté à "faire évoluer notre arsenal juridique".

(AFP)

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