Un an de présidence Macron : Alexandra Cordier (LREM Doubs) répond sans concession

Publié le 10/05/2018 - 11:59
Mis à jour le 16/04/2019 - 09:41

Emmanuel Macron a été élu Président de la République il y a un an, le 7 mai 2018. Comment se porte la « République En Marche » dans le Doubs ? Quel bilan la référente départementale LREM, tire-t-elle de cette première année ? Comment voit-elle la situation au conseil municipal de Besançon, sa position au sein du cabinet du maire ? Alexandra Cordier répond à nos questions… 

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maCommune.info Comment se porte En Marche Doubs ?  L'effet présidentiel est-il passé ?  L'esprit du mouvement est-il le même ? 

Alexandra Cordier :LaREM Doubs se porte bien. Nous comptons plus de 2.500 adhérents dans le département. Je sais qu'à l'échelle nationale, notre Mouvement comptabilise près de 400.000 adhérents en France et à l'étranger, et enregistre chaque semaine entre 100 et 150 nouvelles adhésions. 

Depuis l'élection d'Emmanuel Macron, il y a un an, le 7 mai 2017, plus de 135.000 personnes nous ont rejoint ! C'est plutôt rare pour le souligner. Dans le Doubs, nous suivons la même tendance. Nous enregistrons chaque semaine une  ou deux  adhésions supplémentaires. Si des personnes ont choisi de partir, d'autres nous ont rejoint. Ce qui fait que depuis l'élection d'Emmanuel Macron, nous avons sensiblement augmenté dans le Doubs le nombre de nos adhérents.  

Il existe aussi 20 comités et animateurs sur notre territoire. Nous sommes présents dans toutes les villes majeures du département : Montbéliard, Pontarlier, Ornans, en passant par Valdahon, Villers-le-Lac, Morteau ou encore Besançon. Et nous continuons à nous structurer. 

La République En Marche est un mouvement… en mouvement ! Les marcheurs qui arrivent aujourd'hui sont aussi utiles que ceux de la première heure. On construit dans la durée et l'esprit est toujours le même : on mobilise toutes les énergies, on rassemble toutes les forces progressistes, on souhaite être présents dans toutes les grandes communes de nos départements et remettre les citoyens au cœur de la vie politique.  

Comment en quelques mots jugez-vous l'action de cette première année de présidence et le style "jupitérien" de Macron ?  

AC Pendant la campagne, Emmanuel Macron a proposé un programme détaillé et précis. Pour la première fois, ce programme est appliqué. Pour la première fois, on a un Président qui tient ses engagements et qui fait ce qu'il a dit qu'il ferait. En cela, personne ne peut être surpris. Emmanuel Macron a été élu sur ce programme de transformation. Et en un an, beaucoup de choses ont été faites.

Quels points positifs ? Des  bémols ?

AC Aujourd'hui, l'ensemble des réformes du plan de transformation a été lancé et pour certaines réformes, elles ont déjà été adoptées. Je parle de la réforme pour libérer le travail, celle pour assurer la sécurité des français, ou celle encore pour favoriser la réussite scolaire et étudiante. Tout cela en moins d'un an ! La ligne de ces réformes est claire : redonner à la France le goût d'entreprendre, de prendre des risques plutôt que de défendre des archaïsmes. 

Les bémols, c'est qu'un an, c'est peu. Les attentes sont fortes. Emmanuel Macron conduit ses réformes avec un rythme soutenu et les effets ne sont pas encore là. Le Président a expliqué lui-même ce que chacun peut bien comprendre : un pays ne se transforme pas en un an mais invitons chacun d'entre nous à mesurer le chemin déjà parcouru. La France a retrouvé une place de choix sur la scène internationale. Le Président a restauré l'image d'une France forte qui a pris son destin en main.  

Vous êtes membre du cabinet du maire "marcheur" de Besançon et référente du mouvement dans le Doubs. Avec l'avènement de la campagne des municipales, cette double position est-elle encore tenable ? 

AC Les choses sont claires. J'assure à la Ville mon rôle de conseiller technique depuis 10 ans au Cabinet du Maire et depuis 18 mois en qualité  d'attachée de presse de la commune. Et dans ma vie personnelle, je suis la référente du Mouvement En Marche pour le Doubs. 

Les référents ont un rôle de structuration et d'animation du territoire. Il est donc normal en tant que responsable politique du mouvement, de me voir structurer et organiser avec mon équipe départementale, le mouvement à Pontarlier ou à Besançon, et assurer la pédagogie du travail du Gouvernement. Nous avons ce rôle avec les animateurs locaux dans nos territoires. 

Aussi, je tiens à dire que le Mouvement citoyen et politique auquel j'appartiens, est dans une logique de dépassement politique qui a conduit Emmanuel Macron à faire ce qu'il a fait.

Nous devons aller dans ce chemin dans nos exécutifs locaux à venir et dans nos territoires. Mais attention, je ne parle pas des exécutifs locaux actuels. Je distingue bien mon action avec le Mouvement du Conseil municipal de Besançon. Je ne suis pas élue au sein du Conseil municipal. Le Maire de Besançon et sa majorité ont été élus sur un programme dans lequel rien n'a changé. Il n'y pas d'alliance LREM/MODEM. 

Enfin, pour répondre à votre question sur mon rôle dans les prochaines élections, il est également très clair. Mon rôle en tant que référente sera d'accompagner à Besançon et ailleurs dans le département, un système qui change, qui a mis fin à l'alternance automatique entre droite et gauche, pour rassembler des individus engagés, de la société civile, et de toutes les forces du progrès. Nous opterons pour la même méthode que celle employée par E. Macron pendant la Présidentielle : diagnostiquer, restituer, identifier des personnes qui peuvent travailler avec La République En Marche et nous organiser pour porter un projet.

Comment voyez-vous l'étiolement de la majorité au sein du conseil municipal de Besançon ? L'ex PS Jean-Louis Fousseret, marcheur de la première heure, a été élu en 2014 avec une majorité PS -PC -EELV, des partis qui aujourd'hui s'inquiètent… 

AC Je ne suis pas d'accord pour dire que la majorité au sein du Conseil municipal de Besançon s'étiole. Lorsque Jean-Louis Fousseret a créé le groupe LREM en septembre 2017, il a toujours été clair. Le groupe LREM s'inscrit dans la majorité municipale, une majorité plurielle, et qui est unie autour d'un projet commun : la mise en œuvre du programme municipal qui reste inchangé. La République En Marche porte certes les valeurs d'En Marche, mais ces valeurs sont celles aussi sur lesquelles le Maire et son équipe, se sont toujours appuyés. La bienveillance, la solidarité, l'éducation, l'écologie, le travail et le progrès, sont les valeurs d'En Marche, celles de la majorité et celles de Besançon !

Entre la "Fête à Macron" qui a réuni 300 cyclistes à Besançon, l'image d'un président "des riches", les mouvements actuels, comprenez-vous les inquiétudes ?  

AC Oui. Le Président a reconnu entendre les peurs et les inquiétudes. Mais il a dit aussi qu'il ne ralentirait pas les réformes. Il ira jusqu'au bout, avec les français mais pas contre eux. Ce que j'ai envie de dire aussi aux organisateurs des "Fêtes à Macron", c'est qu'il y a eu une majorité de Français qui se sont exprimés pour un projet de transformation. Il y a eu d'autres candidats qui ont porté un autre programme mais qui n'ont pas été élus. Il faut respecter cette démocratie.  

Qu'il y ait une opposition, c'est plutôt sain. Mais si elle s'exprime de façon bloquante, non. Je préférais qu'il y ait un vrai débat. Vous savez, je rencontre chaque semaine des personnes dans les comités locaux, dans la rue ou chez eux, en faisant du porte-à-porte, les soirs ou le samedi. Et contrairement à ce que laissent penser les opposants, les Français ne sont pas hostiles, il ne sont pas contre les réformes. Ils souhaitent pour certains, que le Gouvernement ne lâche pas ! Arrêtons d'opposer les Français entre eux. Les clivages à des fins électoralistes n'ont plus lieu d'être. Il y a une réalité. C'est celle de l'état de la France et de sa place en Europe et dans le monde.  Il faut mener ces réformes et juger sur des résultats. 

Enfin, je vais faire un commentaire sur le "Président des riches". Il serait absurde de prétendre que la politique du Président ne comporte pas d'ambitions sociales !

Relancer la construction de logements et en particulier de logements sociaux, redynamiser les centres des villes petites et moyennes, améliorer la rémunération des agriculteurs, transformer l'école en donnant plus de moyens à ceux qui en ont besoin, recréer du lien social grâce au service national, améliorer l'accès à la culture notamment pour les jeunes, lutter contre les déserts médicaux... sont évidemment des objectifs sociaux.  

Comment voyez-vous la prochaine année du Président ? 

AC Le Président est dans l'action. Il a conquis le pouvoir pour transformer le pays. C'est pour cela que je pense que le rythme des réformes ne ralentira pas. Il y a encore de grandes réformes à venir. Lutte contre les violences sexuelles. Logement. Justice. Formation. Santé. Tout le monde s'accorde à dire que l'hôpital a besoin d'une grande réforme. Cette réforme de la Santé est en préparation.

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