Femme percutée à Besançon : l'ancien détenu mis en examen pour blessures involontaires

Publié le 10/01/2024 - 16:37
Mis à jour le 11/01/2024 - 09:27

Abdelhamid Hakkar, figure carcérale sortie de prison en 2012 après 27 ans de détention, notamment pour le meurtre d'un policier, a été mis en examen mercredi à Besançon pour avoir renversé une enseignante dont le pronostic vital est engagé, a indiqué le parquet.

Etienne Manteaux, procureur de la République de Besançon. ©
Etienne Manteaux, procureur de la République de Besançon. ©

Cet homme de 68 ans avait été condamné à la perpétuité pour le meurtre en 1984 d'un policier qu'il a toujours nié, puis de nouveau lors d'un second procès en 2003, confirmé en appel en 2005, avant de bénéficier d'une libération conditionnelle en 2012, après 27 ans de détention. C'était alors l'un des plus anciens détenus de France.

Il a été placé sous contrôle judiciaire à l'issue de sa mise en examen pour "blessures involontaires avec ITT (incapacité totale de travail) supérieure à trois mois", a précisé à l'AFP le parquet de Besançon. 

Retour sur l'accident

Lundi vers 19h00,le sexagénaire a violemment percuté une enseignante de 48 ans alors qu'il circulait en voiture à Besançon. Il a ensuite "fait demi-tour" pour retourner vers la victime qu'il "prétend ne pas avoir vue", selon le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux. La victime a été transportée à l'hôpital. Son pronostic vital était toujours engagé mercredi.

"Les circonstances de l'accident sont encore floues", souligne M. Manteaux qui invite les éventuels témoins de la scène à contacter le commissariat de Besançon.

Testé négatif à l'alcool et aux stupéfiants

M. Hakkar, testé négatif à l'alcool et aux stupéfiants, conduisait sans permis de conduire valable puisque celui-ci avait été annulé en 2017 pour un solde de points nul, après plusieurs infractions. Il affirme qu'il l'ignorait, selon le parquet.

Après sa première condamnation en 1989, Abdelhamid Hakkar avait formulé des recours jusque devant la Cour européenne des droits de l'Homme, qui lui avait donné gain de cause et reconnu un procès "inéquitable". La France avait ensuite introduit dans sa législation un mécanisme permettant à un condamné d'être rejugé après un arrêt de la CEDH.

Abdelhamid Hakkar avait poursuivi ses combats juridiques en prison, pour contester ses conditions de détention. En 2006, il avait lancé avec neuf détenus un appel médiatisé au rétablissement de la peine de mort, préférable selon eux à de trop longues peines les faisant "crever à petit feu".

(Source AFP)

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