Combien vont coûter les mesures annoncées à l'Etat ?

Publié le 11/12/2018 - 08:10
Mis à jour le 11/12/2018 - 08:58

La France a « un peu de marge » budgétaire et les mesures annoncées ce lundi 11 décembre 2018 par Emmanuel Macron ne « remettent pas en cause la maîtrise de la dépense publique », a indiqué l’Elysée, sans préciser si la France maintenait son objectif d’un déficit inférieur à 3% de PIB pour 2019.

 ©
©

Sans chiffrer encore les mesures sociales et fiscales annoncées, la présidence a souligné qu'"en 2019 notre prévision sur le déficit est loin des 3%, hors CICE qui est un pur jeu d'écriture comptable, ce qui nous laisse un peu de marge".

"Dans les réformes que nous devons mener, en particulier la réforme de l'Etat, il doit y avoir une réflexion sur les dépenses publiques", a ajouté la présidence.

Un déficit toujours à 2,8 % du PIB ?

La France prévoyait jusqu'ici un déficit à 2,8% du PIB, dont 0,9% dû à la transformation du crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) en baisse de charges pérennes pour les entreprises dès l'an prochain. 

Cette transformation aurait pour effet pour l'année 2019 de verser aux entreprises à la fois 20 milliards au titre du CICE, qui est remboursé au titre des années précédentes, et 20 milliards supplémentaires immédiatement au titre des baisses de charges de l'année en cours.

Si cette bascule était décalée d'un an, sujet qui pourrait être sur la table lors d'une réunion à l'Elysée avec les grandes entreprises mercredi, cela permettrait d'économiser 0,9% de PIB sur le budget 2019, soit près de 20 milliards d'euros, selon un chiffrage lundi de la Fondation Jean Jaurès.

Combien vont coûter les mesures prises pour l'Etat ?

Les mesures déjà décidées par l'exécutif vont coûter entre huit et dix milliards d'euros, selon Olivier Dussopt, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Action et des comptes publics. Déjà annoncée, la suppression de la hausse des taxes sur le carburant et le gel des tarifs du gaz devraient coûter environ 4 milliards.

Le coût de la défiscalisation des heures supplémentaires était estimée en 2017 à 1,5 milliard d'euros de manque à gagner d'impôt sur le revenu. Cette évaluation date de 2017, alors que cette mesure était envisagée par le gouvernement Valls.

La désocialisation (exonération de charges sociales) sur les heures supplémentaires, qui a déjà été votée par l'Assemblée pour 2019, doit coûter 2 milliards d'euros environ.

Pour financer les annonces de lundi, le gouvernement envisage aussi de demander aux entreprises un effort fiscal, par exemple en supprimant la "niche Copé" sur les plus-values de cession de filiales ou en luttant contre l'évasion fiscale.

Du côté de Bruxelles, la prudence restait de mise cette semaine. "Dans toute hypothèse, il n'est pas question de retour à une procédure de déficit excessif", a souligné Pierre Moscovici, le commissaire européen aux Affaires économiques. "Il faudrait pour cela être au-dessus de 3% pendant deux ans, ou au-dessus de 3,5% pendant un an", a ajouté le responsable européen.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Arraisonnement du Madleen : appel à mobilisation pour la libération des détenus le 14 juin à Besançon

Deux collectifs bisontins, le Collectif Palestine élargi de Besançon et Palestine Amitié, ainsi que Besançon L’insoumise, ont lancé un appel à la mobilisation le 14 juin 2025 pour demander la libération immédiate des membres encore détenus du bateau humanitaire Le Madleen, arraisonné par les autorités israéliennes.

Sondage : Êtes-vous pour ou contre l’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans ?

Suite à l’agression mortelle d’une surveillante dans un collège à Nogent (Haute-Marne), Emmanuel Macron a annoncé vouloir interdire les réseaux sociaux aux jeunes de moins de 15 ans. En cause : une montée de la violence chez les jeunes. Et vous, êtes-vous pour ou contre ? C’est notre sondage de la semaine…

Table ronde sur l’avenir de l’oncologie au Mittan : un rendez-vous politique et sanitaire fixé au 24 juin

Une table ronde ministérielle sur le devenir du site d’oncologie du Mittan (de l'Hôpital Nord Franche-Comté) aura lieu le 24 juin 2025 à Montbéliard, à l’initiative des députés Matthieu Bloch (LR), Géraldine Grangier (RN) et Emeric Salmon (RN). Ce rendez-vous réunira autour de Yannick Neuder, ministre de la Santé, plusieurs acteurs institutionnels locaux.

François Rebsamen mobilise les préfets pour alléger les contraintes pesant sur les collectivités territoriales

Dans une volonté de simplifier l’action publique locale, le ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, François Rebsamen, a adressé une circulaire à l’ensemble des préfets, les invitant à devenir des acteurs moteurs dans la recherche de solutions concrètes au service des collectivités territoriales.

Des syndicats dénoncent les violences sexistes visant les femmes engagées en politique

L’Intersyndicale Femmes FSU et Solidaires du Doubs, avec le soutien des syndicats étudiants Unef et Solidaires étudiant·e·s, a publié un communiqué le 31 mai 2025 pour dénoncer les violences sexistes et sexuelles à l’encontre des femmes engagées dans la sphère publique, en particulier en politique, telles que Anne Vignot depuis le début de son mandat et Séverine Véziès.

Municipale à Besançon : le Parti radical de gauche précise sa position sur l’union de la gauche et sans LFI

Dans un communiqué diffusé ce lundi 2 juin, la référente départementale du Parti Radical de Gauche (PRG) dans le Doubs, Salima Inezarene, a précisé la position de sa formation politique concernant la prochaine élection municipale à Besançon et l’initiative lancée par la maire sortante Anne Vignot en faveur d’un rassemblement de la gauche.

Municipale 2026 : le PS et Place Publique pour une union de la gauche à Besançon mais sans LFI

À la suite d’échanges que les deux organisations ont tenus en milieu de semaine dernière, et faisant écho à la rencontre du 1er juin ouvert à l’ensemble des partis de gauche et initiée par la maire écologiste sortante Anne Vignot, le Parti socialiste et Place publique ont clarifié leur position quant à la prochaine élection municipale 2026 de Besançon. 

Saint-Vit : un groupe d’habitants invite à repenser collectivement l’avenir de la commune

Un groupe d’habitants de Saint-Vit organise deux temps d’échange les 2 et 7 juin2025 afin de discuter collectivement de l’avenir de la commune. Ces rencontres sont ouvertes à tous les Saint-Vitois(es) et ont pour objectif d’engager une réflexion citoyenne pouvant aboutir à une alternative pour les élections municipales de 2026.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 32.66
peu nuageux
le 14/06 à 15h00
Vent
2.91 m/s
Pression
1018 hPa
Humidité
39 %