"C'est une immense figure de RTL qui disparaît et notre maison, ce matin, est traversée par une très grande émotion", a déclaré mercredi Hervé Beroud, directeur de l'information du groupe M6-RTL, en annonçant à l'antenne la mort de son aîné.
L'image de Philippe Labro est indissociable de celle de la radio au logo rouge et blanc. Il en a été le directeur des programmes pendant 15 ans, de 1985 à 2000, et le vice-président, aux côtés de Jacques Rigaud.
Selon Paris Match, un autre de ses anciens employeurs, il est mort "des suites d'un cancer".
Une pluie d’hommages
Son décès a suscité une pluie d'hommages, de nombreuses personnalités des médias et de la culture saluant en lui un père spirituel.
"Nous apprenons avec tristesse ce matin la disparition de Philippe Labro.Il nous a fait le grand privilège de préfacer un ouvrage sur la Mémoire du commerce de Besançon, qui doit paraître au mois de septembre prochain aux Éditions du Sékoya. Un magnifique témoignage à Besançon qu'il connaît et qu'il aime particulièrement. Ses relations avec les auteurs de ce livre, Pierre et Jean-Charles Dieterlé nous ont permis sa participation et sa promesse de venir à Besançon à l'occasion du lancement de ce livre. Nous souhaitons à notre tour lui rendre un témoignage de notre gratitude", écrit ce mercredi Alain Mendel, fondateur et gérant de la maison d'édition du Sekoya .
Une carrière
Journaliste indépendant de 1968 à 1976, il entre alors à RTL, où il devient rédacteur en chef et présentateur du journal de 13 heures, prélude à une longue histoire d'amour avec la station.
Comme écrivain, il est l'auteur d'une vingtaine de livres, dont certains ont été des succès commerciaux, comme "Quinze ans" (1992) et "L'Etudiant étranger", prix Interallié 1986. En 2003, il signe "Tomber sept fois, se relever huit", dans lequel il raconte sa dépression..
A la fin des années 1960, Philippe Labro se lance dans le cinéma et réalise sept longs-métrages, inspirés par le polar à l'américaine. Parmi eux, "Tout peut arriver" (1969), "Sans mobile apparent" (1971), "L'Héritier" (1972) et "L'alpagueur" (1976), tous deux avec Jean-Paul Belmondo, "La Crime" (1983) ou "Rive droite, rive gauche" (1984).
Il s'est aussi illustré comme parolier de chansons, notamment pour Johnny Hallyday, pour qui il a écrit "Oh! Ma jolie Sarah", "Mon Amérique à moi" ou "Jésus Christ". Cette chanson avait fait scandale en 1970 car elle dépeignait Jésus en hippie.
Philippe Labro était marié à la journaliste Françoise Labro et était père de quatre enfants.
(Avec AFP)