DOSSIER Le TGV Rhin-Rhône arrivera-t-il à joindre les deux bouts ?

Publié le 25/03/2008 - 15:13
Mis à jour le 16/04/2019 - 17:05

C’est une véritable patate chaude que se renvoient les collectivités. Il reste au moins 829 millions d’euros à trouver pour boucler le tracé complet de la ligne TGV vers Dijon et vers Mulhouse.

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On se souvient combien la négociation autour du financement de la première tranche de la branche-est du TGV Rhin-Rhône a été fastidieuse. Il fallait réunir plus de deux milliards d’euros pour lancer le chantier en juillet 2006. Les collectivités franc-comtoises y ont contribué à hauteur de 316 millions d’euros et les collectivités alsaciennes de 206 millions (encadré). Ce que personne ne voulait voir à l’époque c’est que ce financement ne concernait que la partie Villers-les-Pots, près de Dijon, jusqu’à Petit-Croix, dans le Territoire de Belfort. Les deux bouts de la ligne, jusqu’à Dijon à l’ouest et jusqu’à Mulhouse à l’est, ne sont pas couverts par les 2,312 milliards.

604 millions jusqu’à Mulhouse, 225 jusqu’à Dijon…

Pour finir la ligne à ses deux extrémités il faut donc trouver assez rapidement 829 millions d’euros si l’on veut que le chantier se poursuive à l’issue de la première tranche en 2011. 604 millions d’euros pour la seule partie de la ligne entre Petit-Croix et Lutterbach et 225 pour aller jusqu’à Dijon. Il y a quelques mois les deux présidents de Région, Adrien Zeller et Raymond Forni, faisaient front commun contre tous ceux qui voulaient aboutir rapidement comme Yves Ackermann et Charles Buttner, respectivement président du conseil général du Territoire de Belfort et du Haut-Rhin. Les deux présidents des conseils régionaux soutenaient qu’il fallait prioritairement avancer sur la branche-sud (Dijon-Lyon). Les autres, avec l’appui de l’Association Trans Europe TGV, de Jean-Pierre Chevènement et de Jean-Marie Bockel, estimaient qu’il fallait absolument finir les deux extrémités de la branche-est dans la foulée du chantier initial.

Cela dit personne n’a jamais évoqué le problème délicat du financement. Se fera-t-il selon la même clé de répartition que la première phase ? Impossible puisque dès à présent l’Europe a décliné toute nouvelle participation. Jacques Barrot, vice-président de la Commission européenne, en charge des transports, a fait savoir la semaine dernière dans une interview accordée à L’Est Républicain qu’il n’ira pas au-delà des 198 millions d’euros prévus pour la première tranche : « Je ne pourrai malheureusement pas cofinancer les deux tronçons manquants de cette même branche vers Mulhouse et Dijon ».

 

La position « critiquable » de l’Europe

 

Le propos a le mérite d’être clair et les réactions immédiates. « La position de M. Barrot de ne pas financer d’ici 2013 l’achèvement de la branche-est du TGV Rhin-Rhône est critiquable à deux titres. Premièrement, la somme en jeu pour l’Europe est extrêmement faible : de l’ordre de 50 millions d’euros pour le tronçon Belfort-Mulhouse. Deuxièmement, la qualité de la desserte TGV des agglomérations de Besançon et de Belfort-Montbéliard serait affectée par l’absence de réalisation complète de la branche-est », s’est empressé de réagir François Rebsamen, président de l’Association Trans Europe TGV Rhin-Rhône-Méditerranée.

Autant dire que le comité des financeurs qui doit avoir lieu avant l’été ne sera pas de tout repos.

 

 

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