Le mari et meurtrier de l'Afghane poignardée à Besançon remis vendredi à la France

Publié le 28/11/2018 - 19:01
Mis à jour le 11/05/2021 - 12:35

Le mari et meurtrier présumé de Razia, Afghane de 34 ans poignardée à mort en pleine rue fin octobre à Besançon, sera extradé vendredi par les autorités grecques vers la France, a annoncé mercredi à l’AFP Etienne Manteaux, procureur de la République à Besançon.

©Alexane Alfaro ©
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"Monsieur Rafid Askari, assassin présumé de son épouse le 30 octobre à Besançon, sera remis aux autorités judiciaires françaises à l'aéroport de Roissy le vendredi 30 novembre au soir, moins de 30 jours après son arrestation", a précisé le magistrat.

"Il sera présenté à un juge des libertés et de la détention à Bobigny puis à un magistrat instructeur de Besançon en début de semaine prochaine", a ajouté M. Manteaux. Rafid Askari, un Afghan de 38 ans, avait été arrêté par les policiers grecs à l'aéroport d'Athènes, trois jours après la mort de son épouse.

"Nous disposons d'indices forts pour démontrer sa culpabilité"

Il avait accepté ensuite d'être extradé vers la France, renonçant à contester cette extradition devant la justice grecque."Nous disposons d'indices forts pour démontrer sa culpabilité, dans la mesure où il a, par des messages, déjà admis qu'il était l'auteur des faits", avait expliqué le procureur au lendemain de son arrestation.

Des témoignages et des images de vidéosurveillance ont fait de lui le principal suspect après le drame qui avait suscité une vive émotion. Logée depuis un an dans un appartement d'une association à Besançon qui accompagne les femmes victimes de violences conjugales, Razia a été tuée de plusieurs coups de couteau au torse et au cou en revenant de ses courses. Les
coups portés ont entraîné sa mort par rupture de l'aorte.

Elle avait déposé plusieurs plaintes contre son mari, à Marseille et à Besançon, pour violences volontaires sur conjoint, violences aggravées et menaces de mort réitérées. Après avoir demandé le divorce, elle avait obtenu en juillet une ordonnance de protection délivrée par un juge des affaires familiales, interdisant à son mari de l'approcher.

Une mère de trois enfants

Elle a laissé trois enfants de 9, 12 et 16 ans, les deux plus jeunes faisant désormais l'objet d'un placement provisoire décidé par la justice. Les violences conjugales ont fait au total 247 victimes l'an dernier en France, en incluant les enfants, les hommes tués par leur compagne ou les auteurs qui se sont suicidés après le meurtre.

Chaque année, près de 220.000 femmes subissent des violences de la part de leur conjoint ou ex-compagnon. En 2016, 123 femmes avaient été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon, soit environ une tous les trois jours.

(source AFP)

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