Le magistrat a dévoilé lors d'une conférence de presse des images de vidéo-surveillance montrant un jeune homme "de corpulence fine, à la peau plutôt claire, vêtu sombrement, (portant) un bonnet (...) des baskets blanches de marque, semble-t-il, Nike et un sac à dos sur les épaules de marque Puma".
Un portrait robot, établi d'après un témoignage, a aussi été diffusé, montrant un jeune homme aux traits fins et aux cheveux bruns bouclés. "A ce stade, il nous est apparu nécessaire de recueillir d'avantages de témoignages", a indiqué M. Savarzeix.
Aucune piste n'est écartée
Les vidéos correspondent "très très probablement à l'auteur", mais "le degré de certitude est moindre concernant le portrait robot", même s'il est "indispensable que nous identifiions cette personne pour voir si elle est impliquée", a précisé le procureur, disant n'exclure aucune piste, terroriste ou psychiatrique.
"Nous ne savons pas quel est le profil de l'auteur, ni quels sont ses mobiles. Le parquet anti-terroriste de Paris n'a pas statué sur sa compétence. Il le fera lorsque, une fois l'auteur interpellé, nous aurons des motivations plus précises qui apparaîtront dans le cadre de son audition", a-t-il indiqué.
Rappel des faits
Les deux agressions ont eu lieu vendredi en fin de matinée à quelques minutes d'intervalle. Les deux victimes, une pharmacienne de 51 ans et une assistante maternelle de 54 ans, ont souffert de blessures légères au cuir chevelu qui ont nécessité la pose d'agrafes. Toutes deux ont porté plainte.
L'enquête, qui a mobilisé un important dispositif policier depuis vendredi, est menée par une quinzaine d'enquêteurs, appartenant à la brigade de sûreté urbaine du commissariat de Chalon-sur-Saône et à la direction de la police judiciaire de Dijon.
Plusieurs témoignages ont décrit un jeune homme de 15 à 20 ans, d'1m70. Des adolescents présents lors du second épisode de violence, ont indiqué que l'auteur aurait crié "Allah Akbar" en s'enfuyant.
Une personne, placée en garde à vue au tout début de l'enquête, a été assez rapidement remise en liberté "parce qu'aucun élément ne permettait de penser" qu'elle était impliquée dans cette affaire, selon le parquet.
(AFP)