La branche sud du TGV Rhin-Rhône à petite vitesse

Publié le 13/10/2010 - 14:01
Mis à jour le 12/04/2019 - 13:31

Les collectivités locales ne veulent pas d’une branche sud mêlant fret et voyageurs. L’Association TGV Rhin-Rhône demande la réouverture du dossier.

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Le projet de TGV Rhin-Rhône est constitué de trois branches indissociables. La branche est dont la première tranche de 145 km sera achevée en décembre 2011 entre Villers-les-Pots (Côte-d’Or) et Petit-Croix (Territoire de Belfort).
 
La deuxième tranche, de 15 km en Bourgogne et de 35 km vers l’Alsace, qui doit relier complètement Dijon à Mulhouse, reste à financer. La branche ouest, longue de 94 km, devra relier Dijon à Aisy (point de raccordement avec la ligne Paris-Lyon) et la branche sud entre Dijon et Lyon. Le dossier de ce dernier tronçon de 157 km pour un coût de 3,2 milliards d’euros a fait l’objet d’études préliminaires par RFF (Réseau ferré de France). Elles se trouvent désormais sur le bureau du ministre des Transports.
 
La procédure suit donc son cours, mais le travail de RFF est contesté. En juillet, l’Association du TGV Rhin-Rhône a demandé que « la copie soit revue », car RFF n’a envisagé qu’une seule option, à savoir une ligne mixte voyageurs-fret dont le nombre de clients supplémentaires ne serait que de 833 000 par an, soit l’équivalent de deux rames de TGV duplex par jour dans chaque sens.
 
Un complément de voyageurs estimé nettement insuffisant pour valider le modèle économique de la ligne et qui mènerait la branche sud dans « une impasse ». À titre de comparaison, le gain de trafic attendu sur la première tranche de la branche est est de 2,8 millions de voyageurs supplémentaires par an.
La concurrence de Clermont-Ferrand
 
D’où la demande pressante des collectivités de rouvrir des études sur une branche sud non mixte à grande vitesse exclusivement réservée à des trains de voyageurs. « Pourquoi RFF n’a envisagé qu’une seule option ? » s’interroge Thierry Zettel, secrétaire général de l’association. « Le pire, souligne-t-il, c’est qu’avec une ligne mixte on ne pas va pouvoir mettre en place un axe à grande vitesse à dimension européenne entre Francfort et Barcelone. »
 
« RFF nous a assez menés en bateau, le temps presse », avait déclaré en juillet Marie-Guite-Dufay, présidente de la Région Franche-Comté et désormais présidente de l’Association TGV Rhin-Rhône. Il y a d’autant plus urgence qu’un projet concurrent se profile entre Paris et Clermont-Ferrand, porté par le ministre auvergnat Brice Hortefeux. Il s’étire sur 410 km pour un coût prévisible de 12 milliards d’euros… N’empêche que la ligne est inscrite dans le schéma national des infrastructures de transports.
 
Dans le but de désengorger la LGV historique entre Paris et Lyon, les deux projets apparaissent aux yeux de certains comme concurrents. « Ils utilisent cette situation pour essayer de mettre en cause la branche ouest et la branche sud », constate Thierry Zettel en notant toutefois que « la ligne Hortefeux » nécessitera une sortie souterraine de Paris et des tunnels pour accéder à la capitale auvergnate. Ce qui laisse du temps au temps et une certaine avance pour la branche sud. Mais il faut désormais passer à la grande vitesse.
 
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