Rencontre avec David Demesmay, le président du Bastion...

Publié le 30/09/2014 - 16:50
Mis à jour le 07/05/2019 - 16:56

Dernière ligne droite avant le festival qui fêtera les 30 ans de l’association bisontine Le Bastion ! Avant d’aller faire la fête pendant trois jours, nous avons rencontré son président en poste depuis huit ans, David Demesmay, qui est aussi musicien. Il nous raconte sa première fois dans les locaux du Bastion, ses meilleurs souvenirs, et nous livre les dessous de l’organisation du festival qui se déroulera les 4, 5 et 6 octobre 2014 !

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J-3 !

maCommune : Racontez-nous votre première fois au Bastion…

David Demesmay : "C'était il y a 20 ans. À l'époque je répétais dans un local à Saint Vit et je voulais faire de la musique à Besançon. J'étais étudiant, j'allais aux concerts, je rencontrais des gens et très vite je me suis aperçu que tout se passait là-bas, c'était la case obligatoire. Forcément une fois que tu es allé pour la première fois, tu y restes !"

mC : Quelles sont les principales évolutions du Bastion depuis ta première fois en 1995 ? 

David D. :"Quand j'y allais au début, c'est sûr que ça n'avait rien à voir avec maintenant, c'était beaucoup plus sommaire que ce soit au niveau de l'isolation, de l'électricité…

Et c'est en 2004 que les locaux ont été refaits tels qu'on les connaît aujourd'hui. À l'époque, il n'y avait qu'une personne à l'accueil, les musiciens avaient les clés pour répéter quand ils voulaient. Il y avait 250 adhérents... Aujourd'hui, avec les 650 adhérents, l'association compte six salariés et un planning des répétitions informatisé a été mis en place. On a également optimisé l'espace pour que les groupes puissent répéter un maximum, mais ça ne suffit pas."

mC : Financièrement, comment fonctionne le Bastion ? 

David D. : "L'association s'autofinance à 45% grâce aux loyers, aux adhésions et au débit de boisson, ce qui est énorme pour une association culturelle. Avec ça, on a une convention signée avec la Ville de Besançon qui nous subventionne chaque année et qui met les locaux à disposition."

mC : Quel est votre plus beau souvenir ?

David D. : "Je pense que c'est quand on a réussi à pérenniser des postes et qu'on s'est rendu compte qu'on avait un outil qui était génial pour développer l'accès à la musique à tout le monde. On est aussi content de voir que Le Bastion s'est beaucoup démocratisé : aujourd'hui, par exemple, on voit des parents qui emmènent leurs enfants le mercredi dans nos locaux. 

J'ajouterais aussi qu'on a un vivier hallucinant de musiciens à Besançon. Par rapport à la taille de la ville, avoir 650 musiciens inscrits, plus de 200 groupes et 20.000 heures de répétitions annuelles, c'est une force incroyable pour notre ville. Je dirais qu'on est un collectif super moteur pour les musiques actuelles.

Mais je pense que le plus beau moment n'est pas encore arrivé, ce sera lorsqu'on arrivera à exploiter la surface du rez-de-chaussée. Ce sera un aboutissement du travail qu'on a fourni ces 6 dernières années parce que Le Bastion s'asphyxie." 

mC : Comment se passe l'organisation du festival des 30 ans ? 

David D. :"L'organisation se passe bien, elle se déroule comme une association qui organise un festival pour la première fois. L'équipe de salariés fait du super boulot ! On a également fait appel à des gens de l'extérieur qui connaissent le métier comme Thibaut Fellman par exemple. On a également une bonne équipe d'une trentaine de bénévoles pour cette organisation qui vient de la Rodia par exemple. Toutes les personnes qui participent à l'organisation, à la technique ou les artistes ont fait partie du Bastion à un moment de leur vie."

mC : Avec le nombre important de musiciens qui est passé au Bastion en 30 ans, comment avez-vous fait votre choix pour les concerts des 4, 5 et 6 octobre ?

David D. :"Alors ça, ça n'a pas été facile ! Je ne suis pas le mieux placé pour parler de la programmation, mais ce que je peux dire c'est qu'on a voulu mettre une bonne dose de musiciens emblématiques du Bastion. On a également essayé d'être éclectique, ce qui n'a pas été simple non plus avec Carbon Airways, Das Modell, Slide on Venus etc.

Sinon, on voulait faire se reformer plusieurs groupes des années 90, mais ça a été très compliqué excepté Generic, mais qui n'est pas si vieux. J’ajouterais également que les artistes qui joueront ce week-end ont une certaine implication dans l'association.

Pendant le parcours sonore le dimanche, on a tenté de faire une programmation plus ludique avec Maggy Bolle par exemple.

C'est sûr qu'on n'a pas pu satisfaire tout le monde, car c'est impossible. Il faudrait qu'on organise un festival qui dure 15 jours non-stop pour faire jouer les 250 groupes…"

mC : Quel est l'objectif du parcours sonore prévu dimanche après-midi dans les locaux ?

David D. : "L'objectif de cette animation est de montrer la densité de musique qui peut y avoir au même endroit au même moment. Ça reflète certains soirs au Bastion quand tous les locaux répètent en même temps. C'est assez impressionnant ! C'est aussi histoire faire découvrir le Bastion à ceux qui n'y sont jamais rentrés et avec un guide. Le but est aussi de montrer au grand public ce qu'on fait toute l'année depuis 30 ans 7 jours 7 c'est-à-dire de la répétition dans 12 m2."

mC : Un dernier mot ?

David D. :"30 ans d'activisme musical ce n'est pas rien. Je souhaite un très bon anniversaire au Bastion."

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