Affaire Cahuzac: Moscovici répond à Courson

Publié le 27/07/2013 - 09:29
Mis à jour le 27/07/2013 - 09:29

Le ministre de l’Economie Pierre Moscovici a répondu à la réponse du président de la commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Cahuzac, Charles de Courson, qui avait persisté par courrier dans sa mise en cause du ministre dans les médias.

"En réponse à votre lettre du 24 juillet 2013, je maintiens, mot pour mot, les déclarations que j'ai faites devant la commission des finances, le 17 avril, devant votre commission d'enquête, le 16 juillet puis dans mon courrier du 18 juillet dernier, et m'inscris en faux contre les interprétations tendancieuses que vous faites", écrit M. Moscovici dans une lettre d'un peu plus de trois pages. 

"Vous me mettez à nouveau en cause personnellement et je ne peux l'accepter", écrit M. Moscovici qui dit vouloir de plus "répondre avec fermeté sur trois nouvelles insinuations erronées". Il développe ensuite ses arguments dans ce courrier daté de jeudi.

Le premier point concerne la demande d'entraide adressée à la Suisse par Bercy au sujet de l'existence d'un compte de M. Cahuzac dans ce pays.  Dans sa lettre, M. de Courson avait dit "maint(enir) que le fait de saisir l'administration fiscale suisse, postérieurement à l'ouverture d'une enquête préliminaire est +sans précédent+". Il se fondait sur un courrier de la garde des Sceaux Christiane Taubira qui affirmait ne pas "avoir trouvé trace de dossiers judiciaires" où le ministère public aurait été "informé d'une demande de renseignement adressée à des administrations fiscales étrangères" dont celle de la Suisse.

Pour M. Moscovici, le président de la commission d'enquête cite la ministre de la Justice "de façon très partielle et biaisée". "Ce courrier, dit le ministre au sujet de la missive de Mme Taubira, ajoute que dans les cas de délits d'escroquerie ou de blanchiment de fraude fiscale, +beaucoup moins nombreux+, les procédure fiscale et pénale sont juridiquement autonomes, et que dans la plupart des cas, l'administration fiscale fait son travail sans même être informée de l'ouverture d'une enquête préliminaire".

"L'administration ne s'est donc en rien placée, inhabituellement et +sans précédent+, en dehors des procédures de droit", dit-il.  Il s'en prend aux propos du parlementaire selon lesquels le Directeur général des finances publiques, Bruno Bézard, aurait prodigué de "mauvais conseils" au ministre. "Cette mise en cause d'un haut fonctionnaire dont la probité et l'excellence sont reconnues, et que votre Commission a pu apprécier lors de son audition, est profondément choquante, d'autant plus qu'elle ne repose sur rien", répond M. Moscovici.

La réunion du 16 janvier à l'Elysée...

Sa troisième réponse concerne la réunion du 16 janvier à l'Elysée, à laquelle participaient le président de la République François Hollande, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, le ministre délégué au Budget Jérôme Cahuzac et lui-même.

Le député contestait notamment le fait que Jérôme Cahuzac, comme l'affirme M. Moscovici, n'ait pas été associé au processus de rédaction de la demande d'entraide en rappelant que le ministre avait lui-même déclaré devant la commission que son collègue du Budget s'était "montré serein et, dans l'hypothèse où la demande se produirait, a demandé qu'elle couvre une période plus large; nous y avons veillé...".

M. Moscovici estime que ses propos sont cités "hors de leur contexte". "La Muraille de Chine établie entre l'administration fiscale et M. Cahuzac a été pleinement respectée", assure le ministre.  "Pour avoir exercé moi-même par le passé les fonctions que vous occupez aujourd'hui, je vous avoue que je me représente bien autrement les exigences d'impartialité et d'objectivité qui s'y attachent", dit M. Moscovici. 

"Vous êtes évidemment libre de vos propos, comme tout parlementaire, et je suis le premier à chérir cette liberté. Mais il se trouve qu'en présidant cette commission d'enquête vous avez endossé une haute responsabilité, qui aurait dû vous retenir de prononcer à mon endroit des propos dont la tonalité attentatoire à mon honneur est hélas évidente. Par respect pour le Parlement, je le regrette profondément", affirme-t-il.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Projet de loi de finances 2025 : Jérôme Durain alerte les parlementaires sur un ”risque de tsunami destructeur” pour les collectivités

Le président du conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, Jérôme Durain, a adressé un courrier aux parlementaires de la région le 24 octobre 2025 pour attirer leur attention sur les conséquences financières du projet de loi de finances (PLF) 2025 et des orientations budgétaires envisagées pour 2026. Dans cette lettre, l’élu socialiste met en garde contre un ”risque de tsunami destructeur pour les collectivités” si les dispositions actuelles du texte ne sont pas modifiées.

Julien Odoul demande un centre de radiothérapie à Sens

"Dans l’Yonne, les habitants sont plus susceptibles de mourir d’un cancer que la moyenne nationale", alerte Julien Odoul. Une situation directement liée "à la faiblesse de l’offre de soins dans le département". Avançant une inégalité territoriale, le député du Rassemblement National réclame un centre de radiothérapie à Sens. 

Jean-Sébastien Leuba met la “démocratie coopérative” au cœur de sa campagne et appelle les autres candidats au débat public

MUNICIPALE 2026 • Le candidat PS à la mairie de Besançon Jean-Sébastien Leuba, a tenu vendredi 24 octobre 2025 une conférence de presse au café La Boule d’Or, dans le quartier de Palente, pour présenter les grandes orientations de sa démarche politique et les prochains rendez-vous de sa campagne municipale. Entouré de plusieurs colistiers et colistières, il a insisté sur la “démocratie coopérative”, la transparence et la proximité avec les habitants. Il lance un appel aux autres candidats aux municipales à débattre ”toutes les trois semaines” devant les citoyens.

Proposition de loi sur le statut de l’élu : le sénateur Longeot s’insurge de l’obligation de prêter serment pour les maires

Dans le cadre de l'examen de la proposition de loi relative au statut de l'élu local, le sénateur Jean-François Longeot est intervenu en séance publique mardi 21 octobre 2025 pour s'opposer à la mesure prévoyant une nouvelle obligation pour le maire de prêter serment. 

Action de sensibilisation en faveur de la condition animale samedi à Besançon

À l’approche des élections municipales, l’association Projet animaux zoopolis (PAZ) organise samedi 25 octobre 2025 devant l’hôtel de ville de Besançon une action de sensibilisation pour inciter les candidats à la municipalité bisontine à s’engager en faveur de la condition animale. 

Décentralisation : les villes veulent piloter la transition écologique

Les grandes villes souhaitent piloter la transition écologique à l'échelle locale, dans le cadre du nouvel acte de décentralisation voulu par le Premier ministre Sébastien Lecornu, a-t-on appris vendredi 17 octobre 2025 à l'occasion d'un rassemblement annuel d'élus au Creusot (Saône-et-Loire).

Le Sénat adopte un rapport sur l’avenir de la filière automobile française, co-conduit par Annick Jacquemet

La commission des affaires économiques du Sénat a adopté, mercredi 15 octobre, les conclusions de la mission d’information consacrée à l’avenir de la filière automobile française. Les travaux ont été conduits de manière transpartisane par les sénateurs Annick Jacquemet (Doubs - Union Centriste), Alain Cadec (Les Républicains) et Rémi Cardon (Socialiste, Écologiste et Républicain).

Par volonté de “transparence” la maire de Besançon dévoile les frais professionnels de sa mandature

VIDÉO • Face à la demande de trois habitants qui fait écho à la polémique récente concernant les notes de frais de la maire du 8e arrondissement de Paris, la maire de Besançon a préféré répondre favorablement sur le montant des frais professionnels engagés par la maire et ses élus au cours du mandat 2020-2025. Ceux-ci ont été dévoilés en conférence de presse d’avant-conseil municipal le 15 octobre 2025.

Lecornu échappe de peu à la censure et va pouvoir s’atteler au budget

Sébastien Lecornu a échappé à quelques voix près jeudi 16 octobre 2025 à la censure, le Parti socialiste laissant sa chance au Premier ministre en échange de sa promesse de suspendre la réforme des retraites. Les débats budgétaires vont désormais pouvoir commencer à l'Assemblée dès la semaine prochaine.

Le cirque équestre Pagnozoo, bientôt implanté à Planoise ?

VIDÉO • Parmi les sujets abordés lors du prochain conseil municipal qui aura lieu jeudi 16 octobre 2025 à Besançon, les élus auront notamment à se prononcer sur la mise à disposition de terrains communaux à titre gratuit et l’autorisation temporaire du domaine public communal sollicité par le cirque équestre Pagnozoo dans le quartier de Planoise. 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 9.83
légère pluie
le 25/10 à 18h00
Vent
3.86 m/s
Pression
1008 hPa
Humidité
94 %