Suicide d'un gynécologue de Montbéliard, mis en cause dans deux affaires d'erreurs médicales

Publié le 02/10/2013 - 17:03
Mis à jour le 02/10/2013 - 17:48

Mis en cause dans deux affaires d’erreurs médicales, un gynécologue-obstétricien de la clinique de Montbéliard s’est suicidé par pendaison mardi 1er octobre 2013 à son domicile, a-t-on appris mercredi de source judiciaire. Le praticien âgé de 60 ans ne s’était pas rendu, le 24 septembre dernier, à une convocation au tribunal de Montbéliard en vue de sa mise en examen pour « blessures involontaires ayant entraîné une incapacité de plus de trois mois » sur une patiente qu’il avait opérée pour une ablation de l’utérus (hystérectomie), a indiqué la procureure de Montbéliard Thérèse Brunisso.

La patiente de 43 ans avait été victime de lésions à l'appareil urinaire durant l'opération menée en octobre 2010 à la clinique de Montbéliard. "L'expertise et la contre-expertise avaient conclu à la responsabilité de ce gynécologue et d'un urologue, qui est parti et n'exerce plus à la clinique", a précisé la procureure de Montbéliard Thérèse Brunisso. Une information judiciaire avait été ouverte en 2011.

Le suicide du médecin, retrouvé pendu à son domicile de Dung dans le Doubs, intervient quelques jours après la publication dans les médias locaux du témoignage d'une autre de ses patientes, Sonia Guyon, 43 ans également, opérée en août 2013 pour une hystérectomie à la clinique de Montbéliard. Elle a également été victime d'importantes lésions à la vessie, ainsi que de la section de l'uretère d'un rein. Son interruption temporaire de travail (ITT) a été estimée à 90 jours. "Ma vessie a été arrachée, j'urinais dans mon ventre, mes reins et mes intestins on été touchés. J'ai été saccagée dans mes entrailles, c'est une boucherie", a confié Mme Guyon, qui dit être "restée entre la vie et la mort pendant six jours" après l'opération ratée. Maintenant qu'il s'est pendu, "je n'aurai jamais de réponses sur ce qui s'est vraiment passé", déplore cette mère de quatre enfants "en colère", qui a choisi de "médiatiser l'affaire pour que ce médecin ne touche plus une autre femme, qu'il ne puisse plus mettre d'autres vies en danger".

La victime a déposé plainte au commissariat de Montbéliard en septembre contre le praticien et l'établissement médical. L'action pénale contre le gynécologue s'éteint avec son décès, mais l'enquête se poursuit pour établir la responsabilité éventuelle de la clinique de Montbéliard, a précisé Mme Brunisso.

Dans un communiqué, le groupe Kapa santé, propriétaire de la clinique, a déploré "avec douleur cette nouvelle", dénonçant "l'acharnement médiatique" contre ce médecin qui "avait depuis 30 ans donné naissance à des milliers d'enfants".

(source : AFP)

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