Vesoul : sursis requis contre les membres de la Fédération des chasseurs

Publié le 07/10/2016 - 14:25
Mis à jour le 07/10/2016 - 14:25

De 4 à 9 mois de prison avec sursis ont été requis ce vendredi 7 octobre 2016 à Vesoul à l’encontre de l’ancien directeur de la Fédération des chasseurs de Haute-Saône, du responsable technique et de trois apprentis, accusés d’avoir exécuté plus d’une centaine d’animaux protégés.

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Le procureur, Gabi Bouyssou, a demandé 4 mois avec sursis pour les trois apprentis, âgés de 22 à 25 ans, qui ont tous avoué avoir tué plus d'une centaine de chats sauvages et de rapaces protégés entre octobre 2010 et juillet 2013, sur une réserve gérée par la Fédération départementale des chasseurs de Haute-Saône. C'est l'un d'eux qui avait tiré la sonnette d'alarme.  "Ils ont obéi aux ordres, ils les ont dénoncés, mais ils sont responsables d'avoir obéi à un ordre illégitime", a estimé le magistrat, qui a requis 9 mois avec sursis à l'encontre de l'ex-directeur de la fédération pour avoir donné l'ordre d'abattre ces espèces protégées. Pour le responsable technique de la réserve, qui a "répercuté les ordres avec un zèle certain", le ministère public a demandé 6 mois de prison avec sursis. Mille euros d'amende ont par ailleurs été demandés contre un technicien de la réserve.

Rien contre le président

Le procureur n'a en revanche rien requis à l'encontre de l'ancien président de la fédération, lui aussi poursuivi pour avoir donné l'ordre de tuer les animaux. Comme l'ex-directeur, l'ancien président a toujours réfuté ces accusations. Les deux hommes affirment qu'ils n'étaient pas au courant des dérives à l'oeuvre sur la réserve de Noroy-le-Bourg (Haute-Saône), un terrain de 56 hectares destiné à favoriser la prolifération du petit gibier comme les lapins ou les faisans. Mais d'après un apprenti qui a dénoncé ces agissements en juillet 2013 malgré la "pression" exercée par la hiérarchie, la destruction des animaux était "organisée" et "rémunérée".  Les apprentis tiraient les chats sauvages et autre rapaces - autour des palombes, éperviers, buses, chouettes - avec un fusil, les blessaient mortellement ou les empoisonnaient avec un produit hautement toxique. Puis devaient arracher la queue des animaux pour percevoir une rémunération baptisée "prime de queue". Une quinzaine d'associations de protection de la nature, ainsi que la Fédération de chasse de Haute-Saône, se sont portées partie civile.

(AFP)

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