600 manifestants pour l'Acte 12 des Gilets Jaunes à Besançon

Publié le 02/02/2019 - 16:40
Mis à jour le 02/02/2019 - 16:56

"contre les violences policières" • Plus de 400 gilets jaunes étaient rassemblés en début d’après-midi place de la Révolution à Besançon pour l’acte 12 des Gilets Jaunes placé sous le signe de la protestation contre l’usage du LDB par les forces de l’ordre et en hommage aux blessés. Le cortège est parti peu avant 15h : non à l’usage du LDB (lanceurs de balles de défense) par les forces de l’ordre. Au total, vers 15h30 ils étaient entre 600 et 700 à déambulé dans les rues. Comme presque tous les samedis, quelques heurts ont éclaté vers à partir de 16h30 sur le secteur de Chamars à proximité de la préfecture du Doubs, entre projectiles et gaz lacrymogène…

En pleine polémique sur les LBD, les "gilets jaunes" défilent samedi contre les violences policières lors d'un acte 12 marqué par de nouvelles mobilisations en France. Au lendemain de la décision du Conseil d'État de maintenir l'usage des lanceurs de balle de défense (LBD) dans les manifestations.

A Besançon, le Pr Laurent Thines, neurochirurgien au CHRU de Besançon, était dans le cortège pour protester contre l'usage des les lanceurs de balles de défense (LBD) utilisés lors des manifestations en France. Sa pétition mise en ligne il y a deux semaines a enregistré près de 120.000 signatures. "Un projectile de type LBD4O, par exemple, lancé à plus de 90m/sec (324 km/h) a une force d’impact de 200 joules : c’est comme si on vous lâchait un parpaing de 20kg sur le visage d’une hauteur de 1m ! C'est très destructeur…"

Une "grande marche des blessés" a démarré aux alentours de midi à Paris, deux mois et demi après le début ce mouvement de contestation inédit. Figure du mouvement et gravement blessé à l'oeil la semaine dernière, Jérôme Rodrigues a été acclamé avant de quitter le cortège sous escorte. "Jérôme courage. Jérôme on t'aime. Jérôme on est avec toi", ont scandé des manifestants.

Selon le collectif militant "Désarmons-les", 20 personnes ont été gravement blessées à l'œil -- la plupart éborgnées -- depuis le 17 novembre. La police des polices (IGPN) a été saisie de 116 enquêtes selon une source policière, portant pour dix d'entre elles sur de graves blessures aux yeux.

Saisi en urgence, le Conseil d'Etat a toutefois estimé vendredi que le risque de violences dans les manifestations rendait "nécessaire de permettre aux forces de l'ordre de recourir" aux LBD, une décision jugée "incompréhensible" par des "gilets jaunes".

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a reconnu que cette arme --utilisée plus de 9.200 fois depuis le début de la contestation-- pouvait "blesser" et a promis de sanctionner "les abus" mais il en a défendu l'utilisation "pour faire face aux émeutiers".

Dans une tribune, une soixantaine d'avocats ont de leur côté dénoncé des "dérives" dans le traitement judiciaire des "gilets jaunes".

"Vivre et non survivre"

Samedi dernier, selon le ministère de l'Intérieur, 69.000 "gilets jaunes" ont manifesté sur le territoire contre 84.000 le 19 janvier lors de mobilisations parfois émaillées d'incidents, des chiffres que les manifestants estiment sous-évalués.

Ce samedi, les "gilets jaunes" appellent cette fois à se mobiliser en masse à Valence, où le président Emmanuel Macron s'était rendu la semaine dernière pour le grand débat lancé dans l'espoir d'éteindre la crise.

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