Si une certaine timidité était palpable au début de l’atelier, elle a vite été estompée par l’enthousiasme qu’assure Chloé M., artiste slam et chargée d’assurer la session de l’après-midi. L’atelier débute avec un échauffement : "On va échauffer la mâchoire, on va faire comme si on mâchait un chewing-gum", lance-t-elle avant d’entamer des syllabes "Ga-ga, Ma-ma".
Suivent ensuite un rappel des ateliers précédents (six au total) avant la représentation en public prévue le 12 décembre à 15h00 au centre Nelson Mandela à Besançon. Marc Knapp, animateur au CCAS de Besançon, a veillé à encourager les participants de l’atelier et leur a apporté à chacun une feuille avec le texte qui sera ensuite lu et surtout interprété… Ce dernier est issu des textes écrits individuellement par les personnes du groupe sur le thème "au-delà des frontières". Chloé en qualité d’artiste les a ensuite remaniés et les compilé pour créer deux textes plein de sens.

Le pouvoir de l’interprétation
À tour de rôle, les résidents lisent une puis deux phrases du texte commun. Petit à petit, le regard des autres est oublié et la fluidité de la parole est progressivement libérée : "Il faut interpréter, répétez la phrase après moi, essayez de ne pas lire", encourage Chloé tout sourire : "Le but du Slam est d’écrire et de déclamer son texte devant un public". Chacun, à sa manière, les résidents utilisent des gestes, des intonations. L’atelier fait son chemin, Chloé motive les troupes qui prennent vite plaisir à l’exercice, et se lâchent. Les mots prennent tout leur sens.
Une restitution a ne pas manquer le 12 décembre à 15h00 au centre Nelson Mandela à Besançon.


