Accusé d'avoir tué et brûlé un adolescent, un jeune homme de 19 ans condamné à 22 ans de prison

Publié le 20/06/2014 - 19:19
Mis à jour le 23/06/2014 - 09:09

Un jeune homme reconnu coupable d’avoir, à 17 ans, mortellement poignardé un adolescent de 14 ans, avant de brûler son corps dans un bois d’Étouvans (Doubs) en janvier 2012, a été condamné à 22 ans de prison ce  vendredi 20 juin 2014  à Besançon devant les assises du Doubs.

 ©
©

assises du doubs

L'avocate générale, Thérèse Brunisso, avait requis devant la cour d'assises des mineurs une peine de 30 ans de réclusion criminelle, dont une peine de sûreté de 20 ans. Mineur au moment des faits, l'accusé encourait une peine de 20 ans de prison, mais la cour a levé l'excuse de minorité qui pouvait s'appliquer à la sentence.

 Agé de 19 ans aujourd'hui, l'accusé a reconnu avoir été sur les lieux du crime, mais au terme de cinq jours d'audience à huis clos, il continue de nier être l'auteur des faits. Après avoir mis en cause deux autres personnes, l'accusé a finalement admis s'être rendu seul, en voiture, au rendez-vous qu'il avait fixé au jeune Maxime Roussel dans un bois.

 D'après ses déclarations, il l'aurait ensuite quitté avant de revenir 10 minutes plus tard, mais il aurait alors découvert le corps de son ami en train de brûler. Il a reconnu avoir ensuite chargé la moto de l'adolescent dans sa voiture, avant de repartir sans prévenir personne.

"Il a regardé 33 sites internet sur comment commettre le crime parfait"

Mais pour l'avocat des parents et de la petite soeur de la victime, Me Philippe Simoneau, "l'accusé est coupable des faits", les éléments de l'enquête "montrent à l'évidence que Maxime est tombé dans un piège". "Il a regardé 33 sites internet sur comment commettre le crime parfait, c'est là qu'il a vu qu'il fallait frapper à la carotide, aller dans une forêt et mettre le feu au corps pour disséminer les cendres après", a rappelé l'avocat.  "Il a acheté un couteau, il a consulté des sites internet sur les motos HM comme celle de Maxime, faisant croire qu'il avait la même et il s'est constitué un alibi", poursuit-il, soulignant que l'accusé s'est rendu au rendez-vous avec un bidon d'essence et un briquet.

Le corps de Maxime Roussel a été découvert le 11 janvier 2012 sur un chemin forestier d'Étouvans (Doubs), petite commune du secteur de Montbéliard où il résidait. Il avait disparu la veille. 

Cet adolescent sans histoires, passionné de mécanique, a reçu une vingtaine de coups d'arme blanche, dont sept au niveau de la tête et deux fatals à la carotide. Son corps a ensuite été aspergé d'essence et embrasé. Sa moto a été découverte le jour même chez l'accusé.  "La peine est équitable et en l'état des choses, je ne pense pas qu'il soit raisonnable de faire appel", a indiqué Me Randall Schwerdorffer, l'un des avocats de l'accusé à l'issue du verdict. "Nous n'avons pas de mobile valable, nous n'avons pas l'arme du crime", avait au contraire fait remarquer son autre avocat, Me Jean-Baptiste Euvrard, qui avait plaidé l'acquittement.

Selon lui, "lorsque vous voulez venir voler une moto HM, vous ne venez pas en voiture et si vous êtes si machiavélique que l'accusation le dit, vous ne prenez pas votre téléphone portable avec vous et vous effacez l'historique des sites internet que vous êtes allé voir".

(Source : AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Statue de Jenny d’Héricourt à Besançon : le procureur de la République ouvre une enquête

Le Mouvement Franche-Comté a annoncé le 18 novembre 2025 par voie de communiqué, que le procureur de la République a décidé d’ouvrir une enquête à la suite d’une plainte déposée pour des faits de favoritisme concernant la statue de Jenny d’Héricourt installée place de la Révolution à Besançon depuis le 5 mars dernier.

Affaire Fousseret-Cordier : Anne Vignot se joint à la demande d’appel du parquet

Le 5 novembre dernier, le tribunal correctionnel avait prononcé la relaxe de l’ancien maire Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier pour prises illégales d’intérêt et détournement de fonds publics. Le parquet avait aussitôt déposé une demande d’appel du jugement le 7 novembre 2025. Représentée par Anne Vignot, la Ville de Besançon a suivi le parquet dans la demande d’appel. 

“Absence systématique” : Péchier mis en cause pour son désengagement lors des réunions sur les cas suspects

"L'absence systématique" de Frédéric Péchier aux réunions organisées pour discuter des arrêts cardiaques suspects dans une clinique de Besançon où il travaillait était vendredi 14 novembre 2025 l'objet du douzième interrogatoire de l'accusé, jugé pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, par la cour d'assises du Doubs.

Procès Péchier : l’accusé conteste le récit d’une patiente

"Elle a pu se tromper" : le Dr Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour avoir empoisonné 30 patients dont 12 sont morts, a fermement contesté lundi 10 noveùbre 2025 devant la cour le récit d'une patiente victime en 2015 d'un arrêt cardiaque au bloc, et qui a raconté qu'il était venu à son chevet juste avant son anesthésie.

Le parquet de Besançon fait appel après la relaxe de Jean-Louis Fousseret et d’Alexandra Cordier

Le parquet de Besançon a annoncé, ce vendredi 7 novembre, sa décision de faire appel du jugement ayant conduit à la relaxe de l’ancien maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret, et de son ex-collaboratrice, Alexandra Cordier. Tous deux étaient poursuivis pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics dans une affaire datant de 2019.

Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier relaxés par le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon avait été saisi en juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics. Le tribunal correctionnel de Besançon a relaxé Alexandra Cordier et Jean-Louis Fousseret ce 5 novembre 2025.

Procès Péchier : après les arrêts cardiaques, la cour sur la piste du crime par hémorragie   

"L'empoisonneur" a-t-il voulu changer de méthode pour moins attirer l'attention? Au procès de l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, les assises du Doubs ont commencé jeudi 23 octobre 2025 à examiner deux cas qui dénotent parmi les 30 retenus au total : les patients concernés n'ont pas subi un arrêt cardiaque, mais une hémorragie massive.

Procès Péchier : l’ex-anesthésiste n’hésite pas à enfoncer l’une de ses collègues

Empoisonner des patients au bloc opératoire pour nuire à l'anesthésiste chargée de les endormir? "C'est délirant", a balayé mercredi 22 octobre 2025 devant la cour d'assises de Besançon l'accusé Frédéric Péchier, sans cacher pour autant son peu d'estime pour la collègue concernée.

Nicolas Sarkozy est arrivé à la prison où il sera incarcéré, une première historique

L'ancien président Nicolas Sarkozy a quitté mardi matin son domicile pour se rendre à la prison parisienne de la Santé pour y être incarcéré, près d'un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l'histoire de la République. Une demande de mise en liberté a d'ores et déjà été déposée par ses avocats.

Au procès Péchier, une anesthésiste “dévastée” par l’arrêt cardiaque de ses patients

Autrefois "pétillante", elle a quitté la clinique "dévastée" après l'empoisonnement présumé de sept de ses patients: le "lourd tribut" payé par une ancienne collègue de Frédéric Péchier, qu'il aurait en outre voulu évincer, a été au centre des débats lundi 20 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 2.1
légère pluie
le 20/11 à 03h00
Vent
3.43 m/s
Pression
1011 hPa
Humidité
92 %