Fusillade à Besançon : les réactions des candidats à l'élection municipale

Publié le 09/03/2020 - 17:39
Mis à jour le 09/03/2020 - 21:56

Un jeune homme d’une vingtaine d’années a été tué et un autre blessé lors d’une fusillade dimanche soir vers 21h30 rue Siffert à Besançon sur fond de règlement de compte lié au trafic de drogue. Les candidats à l’élection municipale de Besançon réagissent… 

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Réaction de Karim Bouhassoun - Liste "Bisontines - Bisontins, la liste citoyenne de Besançon"

"Les armes ont à nouveau parlé. Et derrière les balles, c’est un jeune homme qui est décédé alors que la vie s’ouvrait devant lui.

Je suis en colère contre le système qui a rendu cela possible. Après ce drame qui ne sera certainement pas le dernier vu l’ampleur de l’apartheid social de Besançon, je ne participerai pas à la surenchère sécuritaire car notre liste a déjà précisé ses orientations pour la sécurité.

Ne mélangeons pas tout. Un enfant de Besançon est mort cette nuit, quoi qu’on en dise. Et je me joins modestement au deuil des parents et des proches qui sont certainement anéantis d’avoir perdu un des leurs dans des circonstances aussi sinistres."

Réaction de Claire Arnoux - Liste "Besançon Verte et Solidaire" (France insoumise)

Depuis plusieurs semaines et mois, la violence secoue notre ville. Hier soir, un nouveau palier a été franchi avec la mort d’un homme. Face à ce drame, nous en appelons à la raison et la responsabilité.

Nous réaffirmons notre volonté de remettre de l’humain pour garantir la sécurité et la sûreté des bisontines et des bisontins. Nous rappelons que la sécurité est un droit garanti par la Constitution, dont la responsabilité incombe à l’État. C’est donc par la hausse des effectifs et des moyens de la police nationale que nous devons agir.

C’est pourquoi, nous dénonçons l’hypocrisie et l’utilisation de ces tristes et dramatiques épisodes de violences qui frappent notre ville, à des fins électorales à une semaine du premier tour.  M. Fagaut aura beau se parer de la cape de l’ordre républicain, il n’aura pas échappé aux bisontines et bisontins qu’il appartient à la formation politique qui a, en grande partie, créé les conditions de ces escalades de violences. Entre 2007 et 2012, ce ne sont pas moins de 10 000 postes de policiers nationaux et gendarmes qui ont été supprimés par N. Sarkozy, alors Président de la République. Sans oublier la suppression de la police de proximité en 2004 par ce même N. Sarkozy, alors Ministre de l’intérieur. Les bisontines et les bisontins ne sont pas dupes et auront vite compris qu’on ne cherche pas la solution chez ceux-là mêmes qui sont la cause de nos maux d’aujourd’hui.

Nous demanderons instamment à l’État de rétablir les effectifs de police nationale dans notre ville pour permettre de faire face à ces situations de délinquance et dorénavant de grand banditisme qui minent nos quartiers. Nous ferons en sorte que la police municipale travaille en coordination avec la police nationale, sur ses missions qui lui sont propres. Enfin, la sécurité de tous et toutes, est aussi un travail en amont, un travail de médiation. C’est pourquoi, nous demanderons le rétablissement d’une police de proximité et l’extension des horaires d’ouverture du commissariat de Planoise.

Au-delà de ces dispositifs policiers, nous considérons qu’il faut recréer du lien social dans nos sociétés. Nous rétablirons les correspondant.es de nuit mais aussi les concierges dans les quartiers, acteurs et actrices indispensables du vivre-ensemble.

Réaction d'Éric Alauzet - Liste "L'écologie positive" (LREM - MoDem) 

"À une semaine du premier tour des élections municipales, certains, toujours les mêmes, vont se saisir avec opportunisme de cet événement.

D’autres, parce que cela contredit leur idéologie, vont se taire et faire comme si cette violence n’existait pas. 

J’appelle les Bisontines et les  Bisontins, dans ce contexte inédit et tendu, à garder leur sang-froid. Les réponses ne sont ni dans la surenchère, ni dans l’évitement. Elles passent par une adaptation de nos stratégies de police et de justice à la réalité du terrain, à une collaboration plus étroite  entre la Police Nationale et la Police Municipale, cette dernière devant être plus présente avec des horaires élargis, et en conséquence être mieux formée, protégée et armée. 

Une seule exigence devra guider en ce domaine l’action du futur Maire de Besançon, en  harmonie avec les services de l’Etat, celle du pragmatisme et de la lucidité. C’est à cette exigence que je m’engage à me conformer, avec ténacité et fermeté, si cette responsabilité m’incombe dans les prochains mois et les prochaines années."

Réaction de Ludovic Fagaut - Liste "Besançon Maintenant !" (LR)

"Nous partageons l'immense inquiétude de la population bisontine face aux trafics qui se développent et nous sommes exaspérés que cette tragédie s'ajoute à la longue liste de faits divers que Besançon a connu ces dernières semaines.

Nous réaffirmons aujourd'hui que la sécurité de la population et la lutte contre les incivilités seront la première grande cause de notre mandat dès notre entrée en fonction pour ne pas laisser de nouveaux faits se reproduire dans nos secteurs de vie."

Réaction d'Alexandra Cordier - Liste "Ensemble !" (SE)

"Les faits qui viennent de se produire à Besançon nous confortent dans les mesures de fermeté que nous prônons avec la liste 'Ensemble' et dans l'instauration d'un vrai projet social de prévention pour Planoise. La violence augmente et nous sommes tous à le regretter. Combattons ces trafics en coordonnant nos forces de police et réaffirmons qu'il n'y a aucune fatalité".

Réaction d'Anne Vignot - Liste "Besançon Par Nature" (EELV - PS - PC - À Gauche Citoyens. - Génération.s)

"Un nouveau niveau de violence vient d’être franchi dans notre ville. L’inquiétude grandit chez les habitants, les parents et les enfants.
A l’écoute de cette émotion qui s’étend, la liste de Besancon par nature réitère sa demande pour qu’une cellule d’écoute se mette en place.

Anne Vignot redit que nous avons besoin de policiers nationaux supplémentaires à Besancon. Les métiers de la police nationale pour lutter contre le crime sont nombreux. Nous avons besoin d’eux pour démanteler les réseaux de la drogue et des autres réseaux de l’économie parallèle. Ils ne sont pas assez nombreux à Besançon.

Nous irons au recours contre l’Etat si dès à présent nous n’avons pas les équipes nécessaires pour protéger notre population. Rappel de l’article 13 de la constitution. Nous voulons être au côté de la police nationale qui s’épuise devant l’immensité de leur mission et leur baisse de moyens sur le terrain."

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