Fusion Bourgogne Franche-Comté : Tendez l’oreille, les inquiétudes s’entendent !

Publié le 21/04/2016 - 18:24
Mis à jour le 12/04/2019 - 13:42

« On ne sait pas où nous allons… », « Division et dilution des responsabilités sur les dossiers », « Qui décide de quoi ? », « Nous nous coupons des territoires »… Pas possible d’y échapper, ces inquiétudes liées à la fusion Bourgogne-Franche.Comté s’expriment de plus en plus.

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Le regard d’Albert

Comme cette discussion, saisie bien involontairement, dans ce lieu très fréquenté, entre deux fonctionnaires (probablement territoriaux), des propos d’ordinaire murmurés en confidentialité, mais livrés là de vives voix.

Comme encore ces responsables de services d’une imposante structure, invités à accepter - après d’aimables recommandations - plusieurs réunions hebdomadaires à Dijon (jusqu’à trois par semaine). Sans pour l’heure de réciprocité Dijonnaise ou si peu. 

Oubliées donc les promesses d’une juste répartition des compétences, des obligations de déplacement ou les visio-conférences annoncées (avec le matériel pour les tenir) ? Le stress est aujourd’hui franc comtois et la sérénité bourguignonne.

Direction Dijon, donc ! 

Et ce n’est pas fini, annonce sombrement ce bon connaisseur des politiques publiques. "Des projets engagés de longue date dans chacune des régions (B et FC) n’arriveront à échéance que d’ici trois ou cinq ans. A cette date, pas très lointaine, les structures qui les gèrent devront fusionner, et supprimer les postes en doublons". 

Bien sûr, au-delà de la mobilité géographique, c’est l’emploi la principale source d’inquiétude. Lesquels seront supprimés ? Et qui devra déménager pour conserver son travail ? Ces critiques émanent de tous les secteurs de la vie publique dans la région. Mais peut-être visent-elles l’exécutif régional en premier – même si des angoisses similaires sont vécues dans les services de l’Etat – parce que sa Présidente a fait sienne, dés le début, la proposition de fusion des régions.

Pour de nombreux acteurs concernés, elle serait donc identifiée à la fusion, et pour l’instant,… à ce qui fâche. Marie-Guite Dufay doit s’exprimer bientôt et dévoiler les orientations choisies par ses équipes. C’est dire si ces propos sont attendus.

Albert Ziri