La visite guidée de Besançon... en tramway

Publié le 08/09/2016 - 10:55
Mis à jour le 17/04/2019 - 08:35

Ce jeudi 8 septembre 2016, l’office de tourisme de Besançonpropose une visite guidée de la ville en « tramway ». Une visite que nous avions déjà testé au mois d’août avec Roland, notre guide touristique qui avait partagé son savoir…

Ce lundi 1er aout 2016, je me suis laissée tenter par une visite guidée d’une partie de la ville de Besançon en Tramway. Pendant un peu plus d’1h15, j’ai pris le temps d’observer l’architecture de la ville avec un groupe de 15 personnes ainsi que 

Lundi 1er août, je me rends donc au point de rendez vous de la visite guidée, l’arrêt du tram Gare Viotte à 15h. Un petit groupe est déjà présent sur les lieux. Caché au milieu de ce petit groupe, Roland, en train de distribuer des tickets. Je me rapproche pour lui poser quelques questions.

Roland est guide touristique et conférencier spécialisé dans la fortification depuis 1997. Arrivé à Besançon en 1965, il connait la ville comme sa poche. Il m’explique alors qu’il participe et dirige ces visites depuis septembre 2014. Une fois par mois, des curieux viennent le voir compter les histoires de la ville. "Nous n’avons annulé qu’une seule visite depuis son lancement pour cause de grève de tram !" dit-il fièrement. Puis, il me vend alors mon billet à 7 euros, lorsque le tram arrive. Nous montons à bord ! 

Le tram n’est pas plein mais nous nous installons à l’avant pour être isolé, au calme. C’est un échec puisqu’il s’agit d’un moyen de transport et par définition, c’est en général relativement bruyant. Cela ne dérange pas notre guide impatient de nous apprendre des choses. Pendant l’attente, il nous raconte alors que Besançon est une ancienne ville de garnison qui ne vivait que le jour puisqu’on la fermait la nuit. Ce n’est que dans les années 1800 que l’on a vu les premiers trains et trams. Le tram démarre. Roland, notre guide tient à nous raconter en quelques mots les histoires de chaque quartier que nous traversons. Le tram nous déposera à l’arrêt Micaud après être passé par le quartier des Villas avec ses maisons du 19ème siècle, devant la déesse Flore et l’Eglise Sacré Cœur.

La visite se poursuit à pied...

Et tant mieux ! Le tram était bruyant et j’étais très mal installée. Une fois devant le parc Micaud, Roland nous explique qu’il s’agissait avant de terrains militaires rachetés par la ville en 1863. Nous traversons ensuite le pont de la République autrefois appelé le Pont fil de Fer, étant suspendu avant sa destruction pendant la guerre. Nous arrivons ensuite à la Médiathèque du centre Pierre Bayle. Je suis surprise d’entendre qu’auparavant ses bâtiments abritaient une caserne : la Caserne Saint Paul. C’était donc un quartier militaire.

Nous reprenons le tram à République pour nous arrêter à Révolution. Dès lors, Roland nous raconte l’histoire du Temple Saint Esprit qui était autrefois une Eglise à côté de laquelle se trouvait un orphelinat : le bâtiment des enfants trouvés. Notre guide se souvient de chaque date, de chaque détail de ses petites anecdotes... Je suis plus qu’impressionnée !

Arrivée Place de la Révolution, Roland raconte que le premier musée de France se trouvait à... Besançon ! Les gens présents sont abasourdis ! Puis il raconte encore et toujours quelques anecdotes dont celle d’un boucher qui servait de la viande humaine au 16ème siècle mais... je ne vous en dis pas plus. Nous arrivons enfin au Pont Battant célèbre pour ses nombreuses démolitions et reconstructions dues à la guerre.

Nous attendons à nouveau le tram à l’arrêt Battant. Dès lors, Roland nous raconte l’histoire des quais de Strasbourg et de Vauban.  Il nous explique alors que Vauban disait que Besançon était un "fond de chaudière. Le seul avantage de la ville à l’époque de Vauban était la largeur de la rivière qui était de 170 mètres." Puis nous passons devant la Cité universitaire datant de 1832. Malgré sa rénovation, le guide est content de nous expliquer que tout est d’origine et que l’architecte en charge de la rénovation du bâtiment a tenu à le préserver.

Le trajet continue et nous arrivons vers Chamars. Il y a beaucoup de monde dans le tram et donc beaucoup de bruit ce qui est dommage. Parfois, certaines dates ou détails sont impossibles à entendre. Je me concentre. Nous apprenons alors que la mairie était un bâtiment d’Arsenal, militaire donc, ainsi que l’ancienne faculté de médecine. Le tram quitte le centre ville par "l’entrée d’honneur" comme on l’appelait auparavant.

En route vers Planoise "la cité neuve" !

Il est délicat de prendre le temps de tout voir en tram ce qui est bien dommage. Mais les histoires restent passionnantes. Nous passons le pont Charles de Gaulle, puis la Grette pour longer le quartier des Vieilles Perrières, autrefois une zone de campagne. Le terrain vers Polygone, lui, au pied du Rosemont, était au 18ème siècle une école de tir. 

Nous passons ensuite, toujours en tram devant la nouvelle caserne des pompiers. Nous arrivons à la Malcombe. C’est alors que Roland nous raconte qu’ici s’étaient battus des Gaulois contre les Romains "je ne me souviens plus qui a gagné !" dit il en riant. Nous arrivons dans Planoise et descendons du tram à l’arrêt Micropolis. Au risque de me répéter, tant mieux ! La chaleur et le bruit rendaient l’écoute de la visite pénible.

Roland met alors fin à un vieux mythe sur Planoise. En effet, il explique que tout le monde pensait que ce quartier était une commande de la ville de Besançon alors qu’il s’agit en fait de tout autre chose. "A la fin de la guerre, on a donc divisé géographiquement la France. On estimait qu’il fallait construire de nouvelles cités selon les régions et villes. Dans les années 60, une cité neuve a donc été construite ici même. Trois architectes ont collaborés ensemble. C'est Novarina qui a fait cette partie de Planoise". Nous étions dans le quartier Epoisses.

Après une petite marche, Roland nous montre la petite Eglise Saint François qui est très particulière puisque son intérieur est modulable. Puis, il nous annonce que nous devons nous rendre à l’arrêt Allende pour prendre le tram. La visite est finie...

Points positifs

  • Le tram permet de se déplacer vite et reste plus pratique que le bus.
  • Le guide : une encyclopédie sur une touche d’humour.
  • Roland ne veut pas plus de 20 personnes "et encore" dit il car pour lui la visite n’est plus de qualité.

Points négatifs

  • Le tram est bruyant. Peut être en réserver un pour l’Office du Tourisme uniquement pour les visites ?
  • Le prix est un peu élevé, sachant qu'il faut en plus, acheter un titre de transport pour le tram. 

Pour ceux qui ont raté la visite, une prochaine sera organisée pour le 8 Septembre 2016. maCommune.info vous conseille les anecdotes incroyables de Roland.

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