Le débat sur l'ISF vert "trop vite" évacué, juge Moscovici

Publié le 11/06/2023 - 17:13
Mis à jour le 11/06/2023 - 17:14

Deux semaines après que l'économiste Jean Pisani-Ferry a suggéré de taxer les contribuables les plus riches pour financer la transition écologique, une forme d'"ISF vert" écartée par le gouvernement, Pierre Moscovici a jugé dimanche que le débat avait été "trop vite" évacué.

"Il ne faut pas enterrer ce rapport", a insisté le premier président de la Cour des comptes sur Radio J. "Je ne vais pas dire que je suis d'accord avec la proposition fiscale, ce n'est pas mon rôle, mais je trouve qu'on évacue le débat trop vite", a-t-il regretté.

Le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu avait dans un premier temps affirmé que le débat n'était pas "tabou". Mais dès le lendemain, le ministre de l'Economie et N.2 du gouvernement avait fermé le ban en affirmant que pour financer les investissements nécessaires à la transition écologique, les impôts et l'endettement n'étaient "pas de bonnes options".

Un débat sans tabou

"Il faut avoir un débat sur cette question, il ne faut pas l'évacuer d'un revers de main", a commenté dimanche son prédécesseur à Bercy Pierre Moscovici. "Je ne suis pas en train de préconiser une imposition, je dis ayons ce débat complètement et sans tabou", a-t-il complété.

Des propos qui font écho à ceux tenus par Laurent Berger. Dans une interview donnée vendredi soir au quotidien Le Figaro, le secrétaire général de la CFDT sur le départ a déploré que le rapport soit "déjà dans les tiroirs alors qu'il devrait être sur les bureaux."

Une "erreur" de ne pas vouloir faire contribuer les plus aisés

"Le gouvernement est enfermé dans son dogme de ne pas vouloir faire contribuer les plus aisés, c'est une erreur", a cinglé le patron du premier syndicat français.

Toujours sur les sujets fiscaux, M. Moscovici a mis en garde sur Radio J contre les baisses d'impôts non compensées par des recettes équivalentes ou une réduction des dépenses publiques de même ampleur. "Nous n'avons plus aujourd'hui les moyens de baisses d'impôts sèches", a-t-il estimé, alors que le gouvernement a affiché son intention d'alléger la fiscalité sur les classes moyennes à hauteur de deux milliards d’euros.

(AFP)

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