Meurtre au Sidhor : altération ou abolition du discernement ?

Publié le 21/07/2023 - 07:59
Mis à jour le 21/07/2023 - 09:28

Un ingénieur en horlogerie de 30 ans avait été tué à son domicile au 23 rue de la Mouillère à Besançon le 9 novembre 2021. Un homme, âgé de 31 ans, avait été placé en garde et avait reconnu avoir donné les coups mortels. D'ici la fin de cet été, le magistrat instructeur décidera s'il renvoie ou non ce dernier devant la cour d'assises.

 © Alexane Alfaro
© Alexane Alfaro

Deux expertises psychiatriques ont été rendues. La première indique que l'auteur du meurtre a eu une "altération du discernement" suite à la consommation de cocaïne et autres drogues de synthèse. Ces dernières l'auraient ainsi rendues "paranoïaque".

La deuxième a été menée par un collège d'experts. Ces derniers ont conclu à une "abolition du discernement". Ils considèrent que l'individu a est atteint d'un trouble psychique (hallucination visuelle et verbale).

Ce sera donc au magistrat instructeur de trancher et de décider si l'auteur des faits sera renvoyé ou non devant la cour d'assises.

À noter, le procès pénal n'est possible que si "l'altération du discernement" a été retenue.

Depuis février 2022, toute personne ayant consommé des stupéfiants (et dont le discernement serait abolie) peut être jugée responsable de ses actes. Cette loi ne concerne pas par le cas cité ci-dessus, les faits étant antérieurs à la loi.

Rappel des faits

L’individu s’est rendu à l’appartement de la victime de 7h30 à 11h00 et a "tambouriné" à plusieurs reprises à sa porte. Les voisins ont été directement confrontés à ce dernier (sans comprendre ce qu’il voulait)Après avoir entendu des cris, ils ont finalement donné l’alerte et prévenu les forces de l’ordre, a précisé le procureur de Besançon Etienne Manteaux.
L’enquête de voisinage a ensuite permis aux enquêteurs de comprendre que l’individu séjournait à l’hôtel Mercure de Besançon. 

Vers 16h, l’auteur des coups s’est rendu au centre-ville afin d’acheter de nouveaux vêtements. C’est à ce moment-là, qu’il a avoué son crime à une commerçante : " Je peux tuer encore", a-t-il dit à cette dernière, précise le procureur. "Il l’a également remercié pour son écoute".

Il s’est ensuite rendu au Parc Micaud où il a rencontré deux mineurs. Il a une nouvelle fois avoué qu’il avait tué quelqu’un.
Grâce au travail des enquêteurs, il a finalement été interpellé à l’hôtel Mercure. Sa compagne, qui séjournait avec lui dans la chambre, a expliqué qu’il était revenu avec des vêtements couverts de sang.

Sur place, les policiers ont découvert un sac contenant un pantalon maculé de sang et des ciseaux. 

Devant les forces de l’ordre, l'auteur du meurtre a d’abord indiqué qu’il avait eu des conflits avec la victime puis a affirmé que "la volonté de tuer lui était venue du cœur". Il a ensuite expliqué qu’il "était la réincarnation de Jésus", indiquait en novembre 2021 le commandant David Tognelli, patron de la police judiciaire de Besançon.

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Justice

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