Moscovici veut bien "comparer" le patrimoine de Mélenchon au sien

Publié le 15/04/2013 - 10:36
Mis à jour le 15/04/2013 - 10:42

Le ministre de l’Economie, Pierre Moscovici, a enjoint Jean-Luc Mélenchon de « faire comme tout le monde » et de publier son patrimoine, assurant être prêt à « comparer son patrimoine au mien », dimanche sur BFM-TV. Par ailleurs, il a déclaré « attendre avec tranquillité« , voire « une certaine impatience » de pouvoir s’expliquer devant la commission d’enquête parlementaire qui doit être mise sur pied après l’affaire Cahuzac.

Pierre Moscovici ©roman ©
Pierre Moscovici ©roman ©

"Que Jean-Luc Mélenchon publie aussi son patrimoine", s'est exclamé M. Moscovici. "Et de quoi s'apercevra-t-on ? On s'apercevra que Jean-Luc Mélenchon est un homme qui se dit aujourd'hui un tribun populaire et qui depuis 35 ans au moins est sénateur et député européen", a-t-il poursuivi.

"Eh bien, qu'il fasse comme tout le monde ! Je veux bien comparer son patrimoine au mien", a encore déclaré le ministre. Il venait de voir une vidéo de la déclaration du leader du Front de gauche énumérant ses mensurations sous les pplaudissements: "Je mesure 1,74 m. Je pèse 79 kilos. Ma taille de chemise est 41/42. Ma taille de pantalon est 42. Je chausse du 42".

  "Ca ne me fait pas beaucoup rire", a tranché M. Moscovici, dénonçant "une forme de dérive qui peut être préoccupante, à laquelle il faut faire très attention".  "Jean-Luc Mélenchon ne peut pas être à la fois dans parfois le populisme, souvent dans des insinuations et quand le président prend des mesures pour la transparence de la vie politique, s'en moquer", a encore expliqué le ministre.

M. Moscovici avait été critiqué il y a quelques semaines par le co-président du Front de gauche qui avait déclaré devant quelques journalistes que le ministre de l'Economie était "quelqu'un qui ne pense plus en français, qui pense dans la langue de la finance internationale".

Impatient

"J'attends avec tranquillité, je dirais presque avec une certaine impatience de pouvoir parler de mon action, d'expliquer les choses qui sont couvertes par le secret fiscal", a déclaré M. Moscovici sur BFMTV, au cours du débat avec l'ancien ministre UMP du Budget, Valérie Pécresse.

Il s'exprimait à propos des critiques dont il fait l'objet pour la manière dont Bercy a pris en charge l'affaire Cahuzac entre les premières révélations le 4 décembre de l'existence d'un compte à l'étranger et les aveux de l'ancien ministre délégué au Budget le 2 avril.  Se disant la "cible" de la droite ces derniers temps, M. Moscovici a ajouté à l'adresse de Mme Pécresse: "vous ne me croirez pas parce que vous n'aurez pas envie de me croire, ce n'est pas une attitude digne".

"Pensez-vous que l'administration fiscale, que vous avez dirigé, peut répondre à tout ça ? Est-ce qu'elle peut le faire en respectant la justice de son pays sans mener des enquêtes parallèles ?", a-t-il lancé à l'ancien ministre, qui lui reprochait d'avoir agi avec "légèreté".

"Vous imaginez que Bercy, c'est un big brother qui sait tout sur tout le monde ? Non, il y a des procédures dans ce pays", avait insisté le ministre un peu plus tôt, estimant que "si on en avait fait plus, on serait en train de nous reprocher d'avoir mené une enquête parallèle".  

Interrogé ensuite plus précisément sur le calendrier de l'affaire Cahuzac, M. Moscovici s'est encore défendu. Le 14 décembre, sur demande du ministre de l'Economie, le fisc adresse un courriel à M. Cahuzac lui demandant s'il a effectivement un compte à l'étranger. "D'après ce que je sais, il avait répondu qu'évidemment pas, qu'il allait répondre, eh ben il ne l'a pas fait", a raconté M. Moscovici.

"Après 30 jours, on entre dans la possibilité d'avoir des procédures internationales, et dix jours après - est-ce que vous pensez que c'est sans lien ? -, nous allons vers la Suisse (...) comme il n'y avait pas réponse de sa part".

Le ministre de l'Economie et l'administration fiscale sont soupçonnés, notamment par l'opposition, d'avoir joué la montre dans cette affaire afin de couvrir M. Cahuzac, ce que M. Moscovici dément "avec force" depuis quatre jours.

(source : AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Les réactions en Franche-Comté sur l’adoption de la loi Duplomb

Après l’adoption de la loi agricole Duplomb-Menonville par le Parlement mardi 8 juillet 2025, de vives réactions ont émergé d’un peu partout en Franche-Comté. Partis politiques et groupes d’élus ont fait savoir leur mécontentement par le biais de différents communiqués de presse. 

Fin de la 2G/3G : un enjeu de sécurité et de continuité des services publics pour le sénateur Longeot

Dans un communiqué du 8 juillet 2025, on apprend que le Sénateur du Doubs Jean-François Longeot  a appelé l’attention du Premier ministre sur les conséquences que va entraîner, selon lui et à très court terme, l’extinction des réseaux mobiles 2G et 3G en termes d’aménagement du territoire, et ce, dès la fin de l’année 2025.

Loi Duplomb : comment ont voté les député(e) de Franche-Comté ?

Le Parlement a définitivement adopté mardi 8 juillet 2025 la loi agricole Duplomb-Menonville, qui a fracturé l'Assemblée nationale, notamment sur sa mesure de réintroduction dérogatoire d'un pesticide de type néonicotinoïde. Les député(e)s du Doubs, du Jura, de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort ont voté, mais pour ou contre cette loi ? Réponses.

Jean-François Longeot appelle à “un plan ambitieux” pour la géothermie

A l’occasion des journées de la géothermie les 19 et 20 juin 2025, le Premier ministre a rappelé l’importance de cette filière dans la transition écologique et pour la souveraineté énergétique. C’est dans ce contexte que le sénateur du Doubs Jean-François Longeot a demandé au gouvernement de présenter un plan d’action clair et ambitieux dans ce domaine.

“Place des Bisontins”, une permanence politique inaugurée par Ludovic Fagaut

S’il n’a pas voulu se prononcer sur une possible candidature à l’élection municipale de Besançon qui se déroulera en mars 2026, Ludovic Fagaut, chef de file de l’opposition du groupe Besançon Maintenant, a souhaité "donner la parole" aux habitant(e)s en inaugurant un local situé au 107 Grande rue à Besançon. Il ouvrira ses portes mercredi 9 juillet 2025 à 14h00.

Jérôme Durain, candidat à la présidence de la Région Bourgogne Franche-Comté

Le groupe de majorité "Notre Région par Cœur" présentera la candidature de Jérôme Durain à la présidence de la Bourgogne Franche-Comté ce vendredi 4 juillet 2025 à Dijon, les élus du groupe se sont prononcés en faveur de la candidature de Jérôme Durain à la fonction de président de Région.

Grand Besançon Voix Commune, un collectif citoyen pour revitaliser la démocratie locale ?

À l’approche des élections municipales de 2026, un nouveau collectif se forme dans le Grand Besançon avec comme ambition de "remettre les habitantes et habitants au cœur des décisions locales." Sans étiquette politique, ce mouvement s’adresse à tous les citoyens désireux de comprendre, de s’exprimer ou de s’engager au sein des différentes communes de la métropole bisontine.

Municipale 2026 : une liste commune du PS et Place publique conduite par Jean-Sébastien Leuba

Dans un communiqué, le parti socialiste de Besançon et Place publique ont officiellement pris position en annonçant vouloir porter une liste commune conduite par Jean-Sébastien Leuba lors du 1er tour de l’élection municipale de 2026. Pas d’alliance avec la majorité actuelle donc qui a fait, elle, le choix "d’élargir l’alliance à La France Insoumise". 

Municipales 2026 : un collectif citoyen lance la liste “Beure 2026 : construisons ensemble”

Le 1er juillet 2025, un nouveau collectif citoyen a annoncé le lancement officiel de la liste “Beure 2026 : construisons ensemble”, en vue de l'élections municipale de mars 2026. Portée par Bruno Lind, tête de liste, cette initiative souhaite proposer “une alternative fondée sur l’écoute, la proximité et la participation citoyenne” à l’échelle du village de Beure.

Grève des pharmacies : Géraldine Grangier s’oppose au projet de plafonnement des remises sur les médicaments génériques

À l’occasion de la journée nationale de mobilisation des pharmaciens, mardi 1er juillet 2025, la députée du Rassemblement national Géraldine Grangier a interpellé le gouvernement dans l’Hémicycle sur le projet de plafonnement des remises commerciales appliquées aux médicaments génériques, hybrides et biosimilaires. Un projet qu’elle juge dangereux pour l’ensemble du réseau officinal français.

Les méthodes controversées de Jean-Sébastien Leuba, candidat du PS à la mairie de Besançon

À l’approche des élections municipales, une figure du paysage politique local fait de nouveau parler de lui, mais pas sur le devant de la scène. Jean-Sébastien Leuba, ancien adjoint au maire Jean-Louis Fousseret, nouveau premier fédéral du PS du Doubs et chef de file du PS pour l’élection municipale de Besançon, fait un retour sous les projecteurs en ayant été nommé candidat officiel à la mairie en 2026. Plusieurs témoins internes ou proches du Parti socialiste bisontin, ayant requis l’anonymat, dressent un portrait sévère de celui qu’ils accusent de manœuvres répétées et de gestion autoritaire.

Isabelle Saurat, déléguée interministérielle à l’accessibilité en visite à Besançon ce jeudi

La préfecture du Doubs vient d’annoncer la visite de la déléguée interministérielle à l’accessibilité, Isabelle Saurat, jeudi 3 juillet 2025. Elle se rendra dans un premier temps à Besançon, puis visitera trois établissements recevant du public à Serre-les-Sapins. 

À Besançon, le drapeau palestinien retiré après cinq jours à la demande du préfet

VIDÉO • Ce samedi 28 juin, la maire de Besançon, Anne Vignot, a procédé à la descente du drapeau palestinien qu’elle avait hissé cinq jours plus tôt sur l’esplanade des Droits de l’Homme. Cette décision fait suite à une requête du préfet du Doubs.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 12.86
ciel dégagé
le 10/07 à 00h00
Vent
1.6 m/s
Pression
1022 hPa
Humidité
83 %