Nancy : dix ans requis à l'encontre du chef d'un réseau de trafic de drogue

Publié le 26/09/2023 - 15:30
Mis à jour le 26/09/2023 - 16:53

Des peines allant jusqu'à dix ans  d'emprisonnement ont été requises mardi à l'encontre de neuf personnes dont deux femmes, jugées depuis jeudi pour trafic de stupéfiants par la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Nancy.

C'est "un dossier qui nous emmène au coeur du trafic de stupéfiants mulhousien", a commencé la procureure Coralie Coenen. Ce dossier a débuté de "façon atypique" a-t-elle rappelé, par "une étourderie" sans laquelle "je ne suis pas certaine que Karim Chaib, trafiquant de haut vol, passé jusque-là sous les radars, aurait été un jour dans un box".

"Un trafic extrêmement bien organisé"

Grâce au téléphone perdu de Karim Chaib, ramassé par un passant le 8 août 2020 et remis aux autorités, le parquet de Mulhouse a pu scruter pendant des mois ce "trafic extrêmement bien organisé" faisant transiter, chaque mois, "plusieurs centaines de kilos de cannabis et dizaines de kilos de cocaïne". Des commandes étaient passées pour des montants dépassant les 700.000 euros, et la marchandise était livrée à bord de BMW volées dans la banlieue mulhousienne.

5 à 10 ans de prison requis

Karim Chaib, considéré comme "le sommet de la pyramide", est poursuivi pour trafic de stupéfiants, blanchiment et association de malfaiteurs. "Pour ce professionnel", la procureure a demandé "une peine de professionnel" de 10 ans d'emprisonnement ferme. Elle a requis 8 ans pour le principal lieutenant de Karim Chaib, également poursuivi pour détention d'armes non autorisée, et 5 ans pour son frère,
arrêté avec des stupéfiants, du matériel de conditionnement et un pistolet Beretta à son domicile.

De la drogue toujours "dans la nature"

Des peines allant de 3 ans dont 18 mois avec sursis à 1 an, sans mandat de dépôt, ont été requises pour les autres petites mains du trafic, nourrices et compagnes, poursuivies pour stockage de produit, blanchiment et non-justification de ressources. Si "dans ce dossier on a quasi toutes les preuves", de la drogue est toujours "dans la nature", a indiqué la procureure, les lieux de stockage  n'ayant pas été trouvés par les enquêteurs.

Après les plaidoiries de la défense, le délibéré devrait intervenir mercredi.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Procès Péchier : Sandra Simard raconte son “calvaire”

"Je vis comme dans le corps d’une vieille personne” : une première victime présumée de l'anesthésiste Frédéric Péchier, Sandra Simard, a témoigné jeudi 18 septembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs, décrivant un "calvaire" depuis son empoisonnement pendant une opération.
 

Procès Péchier : un collègue décrit un personnage de “sauveur” qui “s’occupait de tout”

"Un personnage charismatique de sauveur": un ancien collègue de Frédéric Péchier, accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, a décrit jeudi 18 septembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs le rôle de "leader" que jouait l'accusé parmi les anesthésistes au sein de la clinique Saint-Vincent de Besançon.

Procès Péchier : “J’attends 20 jours de procès avant de pouvoir commencer à m’expliquer”

+ PRISE DE PAROLE DE FRÉDÉRIC PÉCHIER + ME SCHWERDORFFER + PARTIE CIVILE • Le septième jour du procès de Frédéric Péchier s’est poursuivi cet après-midi du 16 septembre 2025 avec l’audition de Vincent Bailly, chirurgien de Jean-Claude Gandon, victime présumée. Plusieurs témoins, notamment des infirmières présentes durant l’opération, ont également été entendus. Pour rappel, le Docteur Péchier est soupçonné de 30 faits d’empoisonnement, dont 12 mortels. En images, il exprime son impatience...

Rentrée du TA de Besançon : “La justice administrative est attaquée parfois de manière violente, ce qui interroge sur l’État de droit”

L’audience de rentrée solennelle du tribunal administratif de Besançon s’est tenue ce mardi 16 septembre 2025. Elle a été animée par la présidente Cathy Schmerber, en présence des magistrats, personnels de la juridiction, ainsi que le préfet du Doubs, la maire de Besançon, ainsi que plusieurs élus et représentants des forces de l’ordre et de l’armée.

Procès Péchier : “Avez-vous vu d’autres médecins vous demander du potassium en 11 ans ?”. “Jamais” : une infirmière à la barre du tribunal de Besançon

Le premier témoin entendu ce 16 septembre 2025 lors de l’ouverture du septième jour d’audience à la cour d’assises de Besançon est une ancienne infirmière en cardiologie de la clinique Saint-Vincent. Pour rappel, Frédéric Péchier est accusé de 30 faits d’empoisonnement, dont 12 mortels.

Procès Péchier : le deuxième avocat de l’accusé, Lee Takhedmit, jette l’éponge

Lors du septième jour du procès de Frédéric Péchier, anesthésiste soupçonné de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, dans deux cliniques de Besançon, ce mardi 16 septembre, le deuxième avocat de l’accusé, Me Lee Takhedmit, n’était pas présent aux côtés de son client. Pourquoi ? Randall Schwerdorffer nous explique.

Revivez la première semaine du procès de l’anesthésiste Frédéric Péchier à Besançon

La première semaine du procès du docteur Frédéric Péchier, anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, s'est tenu du 8 au 12 septembre 2025 à Besançon. Revivez chronologiquement les cinq jours de ce premier procès hors normes. 

Procès Péchier à Besançon : “Soit Frédéric Péchier était incompétent, soit il savait ce que la patiente avait”

La cour d'assises du Doubs a examiné vendredi 12 septembre 2025 les secours apportés par l'anesthésiste Frédéric Péchier à une femme en arrêt cardiaque, selon un protocole qui, pour l'accusation, prouve qu'il connaissait la nature du poison qui lui avait été administré. Des débats techniques se sont ainsi enchaînés autour d’un poison et d’un remède.

“Arrêter l’hécatombe” : le rôle clé des lanceurs d’alerte dans le procès Péchier

Deux anesthésistes, qualifiés de "lanceurs d’alerte", ont mis en lumière ce que la justice décrit comme le "tabou de l’assassinat médical". Jeudi 11 septembre 2025, quatrième jour du procès, la cour d’assises du Doubs s’est penchée sur l’origine de l’affaire des 30 empoisonnements dont 12 mortels reprochés au docteur Frédéric Péchier.

“Un alibi monté de toutes pièces” : les débats s’intensifient au procès de Frédéric Péchier à Besançon

La cour d’assises du Doubs poursuit l’examen du dossier de Frédéric Péchier, l’ancien anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements présumés entre 2008 et 2017. Ce mercredi 10 septembre, troisième jour du procès, les débats ont porté sur les cas de deux patients : Sandra Simard et Jean-Claude Gandon.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 14.2
ciel dégagé
le 18/09 à 21h00
Vent
1.5 m/s
Pression
1026 hPa
Humidité
86 %