Prison avec sursis requise contre Jean-Louis Fousseret, ancien maire de Besançon

Publié le 02/10/2025 - 08:11
Mis à jour le 02/10/2025 - 08:19

Huit mois de prison avec sursis ont été requis mercredi 1er octobre 2025 à l'encontre de Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon de 2001 à 2020, et un an avec sursis contre sa collaboratrice de cabinet, Alexandra Cordier, jugés pour détournements de fonds publics et prise illégale d'intérêt.  

 © Élodie R.
© Élodie R.

Il est reproché à l'ancien édile (La République en marche), aujourd'hui âgé de 78 ans, d'avoir licencié, début 2020, Alexandra Cordier, sa collaboratrice de cabinet, alors qu'elle avait l'intention de présenter sa candidature aux élections municipales de mars 2020. Elle avait perçu au total 82.750 euros pour ce licenciement. 

La Chambre régionale des comptes avait estimé dans un rapport publié en 2024 que l'ancienne conseillère technique au cabinet du maire de Besançon (entre 2008 et 2019), aurait dû démissionner sans recevoir d'indemnité, pour pouvoir se lancer dans la campagne.

82.750 € sortis des caisses de la collectivité

Me Levent Saban, avocat de la Ville de Besançon, partie civile, a estimé que le délit de prise illégale d'intérêt est constitué par la participation de l'ancien édile à toute la campagne électorale d'Alexandra Cordier. Le maire sortant figurait en dernière position sur la liste de Mme Cordier. 

"On a affaire à un licenciement de pure complaisance car les 82.750 euros sont bien sortis des caisses de la collectivité" a insisté le procureur Julien Babé. "Il y a eu entente entre les deux prévenus", a-t-il soutenu, avant de requérir un an de prison avec sursis, 30.000 euros d'amende et une peine complémentaire d'inéligibilité contre Mme Cordier, et huit mois de prison avec sursis, 20.000 euros d'amende et un an d'inéligibilité contre l'ancien maire.  

"Sali et meurtri"

L'un des avocats de la défense, Jérôme Pichoff, a plaidé la relaxe de l'ancien maire :"Jean-Louis Fousseret n'a pas commis d'infraction sur le plan matériel, ne s'est pas enrichi, et n'a pas cherché à enrichir qui que ce soit. Il a cherché à faire cesser une incompatibilité qui lui apparaissait évidente pour des raisons politiques et éthiques", a-t-il plaidé, précisant que "les services juridiques et administratifs de la mairie ont été sollicités" sans qu'une mise en garde n'ait été formulée.

Emmanuel Touraille a aussi plaidé la relaxe de Mme Cordier : "Elle était prête à démissionner la veille de l'élection municipale en mars 2020 (...) Ça lui a été refusé par le maire", qui a voulu la "licencier dans le cadre de (son) pouvoir discrétionnaire". 

M. Fousseret a lui déclaré "se sentir sali et meurtri par cette procédure après 40 ans de vie politique". 

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Affaire Fousseret-Cordier : Anne Vignot se joint à la demande d’appel du parquet

Le 5 novembre dernier, le tribunal correctionnel avait prononcé la relaxe de l’ancien maire Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier pour prises illégales d’intérêt et détournement de fonds publics. Le parquet avait aussitôt déposé une demande d’appel du jugement le 7 novembre 2025. Représentée par Anne Vignot, la Ville de Besançon a suivi le parquet dans la demande d’appel. 

“Absence systématique” : Péchier mis en cause pour son désengagement lors des réunions sur les cas suspects

"L'absence systématique" de Frédéric Péchier aux réunions organisées pour discuter des arrêts cardiaques suspects dans une clinique de Besançon où il travaillait était vendredi 14 novembre 2025 l'objet du douzième interrogatoire de l'accusé, jugé pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, par la cour d'assises du Doubs.

Procès Péchier : l’accusé conteste le récit d’une patiente

"Elle a pu se tromper" : le Dr Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour avoir empoisonné 30 patients dont 12 sont morts, a fermement contesté lundi 10 noveùbre 2025 devant la cour le récit d'une patiente victime en 2015 d'un arrêt cardiaque au bloc, et qui a raconté qu'il était venu à son chevet juste avant son anesthésie.

Le parquet de Besançon fait appel après la relaxe de Jean-Louis Fousseret et d’Alexandra Cordier

Le parquet de Besançon a annoncé, ce vendredi 7 novembre, sa décision de faire appel du jugement ayant conduit à la relaxe de l’ancien maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret, et de son ex-collaboratrice, Alexandra Cordier. Tous deux étaient poursuivis pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics dans une affaire datant de 2019.

Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier relaxés par le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon avait été saisi en juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics. Le tribunal correctionnel de Besançon a relaxé Alexandra Cordier et Jean-Louis Fousseret ce 5 novembre 2025.

Procès Péchier : après les arrêts cardiaques, la cour sur la piste du crime par hémorragie   

"L'empoisonneur" a-t-il voulu changer de méthode pour moins attirer l'attention? Au procès de l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, les assises du Doubs ont commencé jeudi 23 octobre 2025 à examiner deux cas qui dénotent parmi les 30 retenus au total : les patients concernés n'ont pas subi un arrêt cardiaque, mais une hémorragie massive.

Procès Péchier : l’ex-anesthésiste n’hésite pas à enfoncer l’une de ses collègues

Empoisonner des patients au bloc opératoire pour nuire à l'anesthésiste chargée de les endormir? "C'est délirant", a balayé mercredi 22 octobre 2025 devant la cour d'assises de Besançon l'accusé Frédéric Péchier, sans cacher pour autant son peu d'estime pour la collègue concernée.

Nicolas Sarkozy est arrivé à la prison où il sera incarcéré, une première historique

L'ancien président Nicolas Sarkozy a quitté mardi matin son domicile pour se rendre à la prison parisienne de la Santé pour y être incarcéré, près d'un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l'histoire de la République. Une demande de mise en liberté a d'ores et déjà été déposée par ses avocats.

Au procès Péchier, une anesthésiste “dévastée” par l’arrêt cardiaque de ses patients

Autrefois "pétillante", elle a quitté la clinique "dévastée" après l'empoisonnement présumé de sept de ses patients: le "lourd tribut" payé par une ancienne collègue de Frédéric Péchier, qu'il aurait en outre voulu évincer, a été au centre des débats lundi 20 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Disparues de l’A6 : le troisième homme suspecté du meurtre d’une adolescente en 1990 remis en liberté

Le troisième homme mis en examen pour le meurtre et le viol d'une adolescente de 13 ans en 1990 en Saône-et-Loire, l'une des affaires du dossier des disparues de l'A6, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, a indiqué lundi 20 octobre 2025 le parquet de Nanterre, sollicité par l'AFP.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 5.33
peu nuageux
le 18/11 à 15h00
Vent
1.47 m/s
Pression
1020 hPa
Humidité
77 %