Qui Yassin Salhi a-t-il fréquenté en Franche-Comté ?

Publié le 29/06/2015 - 18:36
Mis à jour le 29/06/2015 - 18:40

Plusieurs noms circulent autour de Yassin Salhi. Originaire de Pontarlier, il a vécu à Besançon de 2011 à 2014.  L’auteur présumé de l’attentat de Saint-Quentin-Fallavier, a fréquenté en Franche-Comté au moins deux islamistes radicaux liés au jihadisme, sans que les enquêteurs n’aient établi à ce stade de liens entre eux et le passage à l’acte de vendredi. Qui sont Frédéric Jean Salvi alias « Le Grand Ali », Yunès Sébastien qui a reçu via l’application WhatsApp le macabre selfie pris par Yassin Salhi. Éléments de réponses.

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Comprendre

Yunes-Sébastien V.-Z., 30 ans, le destinataire du «selfie»

Les deux hommes se connaissent depuis 2006. Ils appartiennent à une même mouvance islamiste implantée à Vesoul (Haute-Saône), Besançon et Pontarlier (Doubs). C’est à lui que Yassin Salhi a envoyé vendredi, via l’application de messagerie instantanée WhatsApp, une photo où il posait à côté de la tête de sa victime.

V.-Z. se trouve actuellement en Syrie, près de Raqa, où il combat dans les rangs de l’organisation État islamique. Il y est parti en novembre 2014, avec sa compagne et leur petite fille âgée aujourd’hui de deux ans. Né en Haute-Saône, ce technicien en logistique diplômé de l’IUT de Besançon s’est converti à l’islam au milieu des années 2000, adoptant le prénom musulman de Yunes et comme nom d’usage celui de sa mère d’origine maghrébine, selon l’Est Républicain.

Les services de renseignement n’avaient pas repéré son départ en Syrie et en avaient été avertis un mois plus tard par son père. Il est aujourd’hui répertorié parmi les quelque 500 personnes ayant quitté la France pour les zones de jihad en Irak et en Syrie. Toutefois son nom n’apparaissait jusqu’alors dans aucune des dizaines de procédures judiciaires en cours sur les filières syriennes. Salhi pourrait connaître plusieurs personnes actuellement en Syrie.

Frédéric Jean Salvi, 36 ans, alias «le Grand Ali»

Salvi est recherché depuis 2010 par les autorités indonésiennes comme un suspect dans un projet d’attentat avec des militants d’Al-Qaïda à Jakarta, ce dont il se défend. Son nom n’apparaît pas à ce stade dans l’enquête sur l’attentat de vendredi en Isère, mais c’est au contact de cet homme que Yassin Salhi s’est radicalisé à Pontarlier au début des années 2000.

Arrêté en 2000 et condamné pour un trafic de stupéfiants à la faculté des sports de Besançon (Staps) où il étudiait, Salvi est libéré en 2001 et revient en 2003-2004 à Pontarlier, sa ville natale. Durant sa détention, il s’est converti à l’islam et semble s’être radicalisé. Salvi, aussi appelé Ali ou «le Grand Ali», exerçait son influence sur un groupe de sept ou huit jeunes adeptes de l’islam radical à Pontarlier. C’est en le fréquentant que Salhi a attiré l’attention passagère des services de renseignement entre 2006 et 2008.

Il est désormais installé au Royaume-Uni après avoir quitté la France en 2008. «Les derniers contacts identifiés entre Salvi et Salhi remontent à assez longtemps», selon les enquêteurs, qui vérifient si des contacts plus récents ont eu lieu.

Pierre Choulet, décédé à 19 ans, kamikaze islamiste

Ce nom n’est apparu à aucun moment dans l’enquête, et rien ne semble établir de contacts entre Yacine Salhi et ce jeune homme de 19 ans, qui s’est fait sauter il y a quelques mois dans un attentat kamikaze pour le groupe État islamique en Irak.

Il y a en revanche des coïncidences géographiques avec d’autres personnages fréquentés par Salhi: originaire du village de Port-sur-Saône (Haute-Saône), près de Vesoul, Choulet, fraîchement converti à l’islam, a fréquenté lui aussi la faculté de sport de Besançon, comme Salvi, même si ce n’était pas à la même période. Cette faculté se trouve à la Bouloie, quartier de Besançon où a aussi étudié, avant de s’y installer, Yunes-Sebastien V.-Z.

Ces coïncidences de lieux ne prouvent rien, mais elles sont "troublantes", admet une source proche de l’enquête.

(Avec AFP)

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