Un mystérieux plafond décoré de peintures du XVIe siècle découvert au centre-ville de Besançon…

Publié le 11/12/2015 - 04:31
Mis à jour le 13/12/2015 - 09:21

Il y a environ un mois, Philippe Tercieux a découvert en faisant des travaux dans son nouveau local commercial situé au 14, rue Luc Breton à Besançon (ancien salon de coiffure), un plafond peint datant du XV ou XVIe siècle. Un véritable trésor pour les architectes de France et les archéologues…

Philippe Tercieux a eu la "bonne idée", selon les archéologues, d'ôter les plâtres des murs et le faux plafond pour dévoiler les vieilles pierres de l'hôtel particulier bâti au XIIIe siècle et les peintures décoratives datant du XV –XVIe siècle sur le plafond. Très vite, cet entrepreneur a contacté les services des monuments historiques de la Ville puisque ce bâtiment est classé.

"Je savais que le bâtiment était classé depuis 2008. Quand je suis tombé sur le plafond peint, je n'ai pas eu d'émotion particulière. En revanche, quand les architectes des bâtiments de France sont arrivés et qu'ils m'ont dit avec les yeux écarquillés – ah vous avez les mêmes plafonds qu'à Granvelle ! – c'est là que j'ai eu la grosse émotion…" plaisante-t-il. 

D'autres peintures comme celles-ci existaient à Granvelle, mais ont été "décapées" au fil des siècles. D'autres qui n'ont jamais été conservées ni rénovées se trouvent dans l'embrasure de la porte de cet hôtel particulier de la rue Breton qui donne sur la rue des Granges découvertes il y une quarantaine d'années dont il ne reste que des "fantômes". 

Gestion du grain et du vin de l'archevêque de Besançon 

À partir du XVIIe siècle, cet hôtel particulier était habité par le bouteiller qui gérait les grains et le vin de l'archevêque, c'est-à-dire un notable très important à Besançon. "C'est ce qui explique la qualité des décors, il y a vraiment une volonté de richesse qui se voit dans l'architecture" nous explique Anne-Laure Bassi, archéologue au service municipal d'archéologie de la Ville de Besançon "et elles nous racontent le goût esthétique de l'époque du XVIe siècle." L'archéologue ajoute que "des maçonneries conservées à cette hauteur sont exceptionnelles." 

En plus du plafond, les murs décrépis par M. Tercieux révèlent des pierres et une architecture du XIIIe siècle. Ce lieu lève donc le voile sur les évolutions architecturales dans l'Histoire. "L'objet de l'étude est de suivre tout ça et restituer les éléments période par période" précise Anne-Laure Bassi. 

Pas de rénovation des peintures, mais une étude archéologique est demandée 

Un faux plafond sera reposé sur le lattis de bois, ce qui protègera les peintures. Aucune restauration n'est prévue. En revanche, les services des monuments historiques ont demandé une étude au service municipal d'archéologie de la Ville de Besançon. D'ici quelques mois, nous devrions savoir comment les différentes pièces de cet ancien hôtel particulier étaient agencées et dans quels buts.

Dès que les archéologues auront terminé leurs travaux de mesures et d'observation, l'exploitant du local devra "rejointer" les murs de pierre, mais les laissera apparents. 

Quant au plafond peint, il sera dissimulé sous un faux plafond. M. Tercieux et son épouse souhaitent ouvrir leur boutique de vêtements en février 2016.

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