Garde d’enfant : l’UFC Que Choisir Doubs-Territoire de Belfort tire la sonnette d’alarme…

Publié le 26/09/2023 - 17:15
Mis à jour le 28/09/2023 - 11:45

UFC Que Choisir Doubs-Territoire de Belfort a sorti une étude mettant en relief la problématique liée aux modes de garde dans la région. Entre inégalités territoriales, demande d’aides complexes ou encore manque de qualité des accueils dans les structures, les complications semblent s’accumuler… L’occasion pour l’association de proposer plusieurs solutions ce mois de septembre 2023.

"Il y a un nombre insuffisant de places dans les modes d’accueil formels des enfants (crèches et assistantes maternelles)", déplore l’UFC Que Choisir Doubs-Territoire de Belfort qui a souhaité mettre l’accent cette année sur les modes de gardes des enfants de 0 à 3 ans.

La situation amenée à "se dégrader davantage" dans les 10 années à venir selon UFC Que Choisir

Dans son étude, l’association a fait plusieurs constats. Elle dénonce notamment une "inégalité géographique" concernant les accueils selon les départements, mais aussi problème économique avec "un reste à charge" conséquent pour certaines familles.

"Beaucoup de parents gardent leur enfant à défaut de mode de garde. 34 % voudraient avoir un accès à une crèche ou un assistant maternel", explique Marie-Christine Radenne, vice présidente de l'UFC Que Choisir Doubs Territoire de Belfort et administratrice fédérale tout en précisant le "manque de visibilité" pour les parents pour avoir accès à un type de garde.

  • Dans le Doubs, 63,2 % des enfants de moins de trois ans sont couverts par un mode de garde formel, ce qui classe le département à la 43ème place en France métropolitaine (moyenne nationale de 58,8 %). Au total, 4 jeunes enfants sur 10 n’auraient pas pu être accueillis par un mode formel si leurs parents l’avaient souhaité.

Un "cercle vicieux" pour l’association qui dénonce des "équipes en tension", des départs en retraite qui "aggravent le manque de professionnels", et des jeunes qui sont "découragés" pour se lancer dans la profession…

Du côté des familles, la question se pose : assistante maternelle ou une crèche ? Pour l’UFC que Choisir, le choix dépend "des habitudes locales" et des possibilités financières. L’étude montre que les crèches collectives sont "plus intéressantes financièrement" pour les ménages que "les gardes à domicile". Cependant, les structures de type "crèches privées" sont souvent "en manque d’effectif" et parfois avec du personnel "moins qualifié".

  • Le rapport de l’IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales) publié en mars 2023 souligne le fait que les maltraitances individuelles (négligences graves) "prennent en grande partie leur source dans des éléments de maltraitance institutionnelle".

C’est pourquoi, l’association demande davantage de contrôles et pour cela une aide davantage de moyens attribués par l’Etat à la PMI.

Enfin, l’association dénonce le non-respect des promesses effectuées par les politiques. Elle prend l’exemple de l’annonce d’Emmanuel Macron en 2017. Ce dernier indiquait l’ouverture de 30 000 places en crèches d’ici 2022 et seule la moitié a été ouverte.

Les solutions envisagées par l’UFC Que Choisir

  • La création d’un droit opposable à un mode de garde pour les jeunes enfants, qui soit abordable pour tous, et de qualité. Pour que ce droit soit effectif, il est en particulier impératif de : mettre en place un pilotage des besoins sur la base de projections démographiques, tant des naissances que des départs en retraite des professionnels du secteur ; former du personnel en quantité suffisante pour assurer un encadrement de qualité et prévenir les dérives ; aligner les exigences en termes de qualité de l’accueil et de reste à charge entre les différents modes de garde. 
  • Un pilotage par l’Etat de l’ouverture de crèches publiques et maisons d’assistants maternels dans les zones les plus déficitaires, à travers un soutien aux dépenses d’investissement des collectivités locales.
  • Une simplification de l’accès aux aides pour les ménages, notamment pour réduire le taux de non-recours.
  • La mise en place d’un guichet unique pour trouver un mode de garde.
  • Une réforme de la gouvernance des crèches collectives de sorte à assurer une représentation des parents.
  • La mise en place de contrôles réguliers et systématiques de la qualité de l’accueil de tous les modes formels de garde, par la PMI dont c’est le rôle, en renforçant ses moyens, et en assurant la transparence et la publicité annuelle des résultats.

Infos +

Cette étude prend en compte les assistantes maternelles, les crèches publiques et privées ne demandant pas plus de 10 euros par heure. 

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Société

J’ai testé pour vous le restaurant d’application du CFA Hilaire de Chardonnet à Besançon

Je suis allée découvrir le restaurant d’application du CFA Hilaire de Chardonnet, à Besançon. Mais d’abord, qu’est-ce qu’un restaurant d’application ? Il s’agit d’un restaurant pédagogique, où le service et la cuisine sont assurés par des apprentis, encadrés par leurs professeurs. L’objectif : leur permettre d’apprendre leur futur métier dans des conditions réelles.

Bientôt la fin du permis de conduire à vie

Les eurodéputés ont définitivement adopté le 21 octobre 2025 une réforme des permis de conduire dans l'Union européenne (UE). Celle-ci a pour objectif d’"améliorer la sécurité routière et diminuer le nombre d'accidents". Plusieurs mesures viennent ainsi réformer en profondeur le permis de conduire, notamment sa durée de validité.

Dermatose : les exportations de jeunes bovins vont reprendre dans les zones indemnes

Le ministère de l'Agriculture a annoncé jeudi 30 octobre 2025 la reprise des exportations de bovins, suspendues pendant quinze jours pour éviter la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), qui continue toutefois de progresser dans les Pyrénées Orientales et dans le Jura où la suspension perdure.

Un nouveau général à la tête de la 1re Division

En conclusion de la cérémonie de remise de chèque à l’association Terre Fraternité-ADO qui s’est déroulée le 27 octobre 2025 à l’Hôtel de Grand Quartier général de Clévans à Besançon, le général de division Jean-Pierre Fagué a annoncé son départ pour Paris. Le général Bruno Helluy lui succède à la tête de la 1ère Division à partir du 1er novembre 2025. 

“Le médecin légiste, c’est le médecin de la violence” : la chambre mortuaire du CHU de Besançon avec Dr Elisabeth Martin

Patricienne hospitalière depuis la fin de ses études en 2010, le Dr Elisabeth Martin dirige depuis mars 2024 le service de médecine légale et de victimologie du CHU de Besançon. Derrière les portes souvent fantasmées de ce service, c’est un métier méconnu, à la croisée du soin, du droit et de la justice, qu’elle nous décrit avec précision et humanité.

Quels sont les déguisements populaires pour Halloween en 2025 ?

La fête d’Halloween arrive à grands pas, mais il n’est pas encore trop tard pour trouver le costume idéal pour célébrer le 31 octobre en famille ou entre amis. Cette année encore, les tendances restent globalement les mêmes que les années précédentes, avec une forte présence de clowns diaboliques et de Mercredi Adams. À noter tout de même un regain du romantisme gothique du côté des femmes et un retour en force de l’un des tueurs en série star des films des années 90…

Les sorcières du film Hocus Pocus sorties du chaudron de Marotte et Charlie pour Halloween

Comme chaque année, les deux soeurs du salon de thé Marotte et Charlie, situé place Victor Hugo à Besançon, attendent Halloween avec impatience. Cette année, leur décoration et nouvelles gourmandises rendent hommage à trois autres soeurs bien connues de l’univers Disney. Plusieurs biscuits à l’effigie des soeurs Sanderson du film Hocus Pocus sont ainsi à déguster jusqu’à la fin de la semaine où plusieurs événements viendront clôturer la saison halloweenesque ! 

“Le vivre-ensemble et le bal des caricatures”, un habitant de Battant inquiet face à la montée des crispations

TRIBUNE • Dans une tribune de ce mardi 28 octobre, un riverain de la rue Battant à Besançon, Sylvain, exprime son inquiétude face à la montée des crispations dans son quartier et dans le centre-ville, notamment sur fond de débats autour d’un nouveau projet pour le foyer d’accueil de jour Boutique Jeanne Antide de la rue Champrond, de bruits nocturnes et d’ivresses sur la voie publique, mais aussi des banderoles contradictoires place de la Révolution. Dénonçant les ”caricatures" et les ”replis” qui animent les discussions locales et les réseaux sociaux, il invite les habitants à renouer le dialogue plutôt que de céder à la polarisation.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 6.67
peu nuageux
le 04/11 à 09h00
Vent
1.26 m/s
Pression
1024 hPa
Humidité
89 %