Ils découvrent un "trésor" gaulois lors de fouilles illégales et sont convoqués devant le tribunal

Publié le 20/03/2015 - 13:45
Mis à jour le 16/04/2019 - 17:20

Huit personnes, soupçonnées d’avoir participé à des fouilles archéologiques illégales au cours desquelles a été mis au jour un
« trésor » constitué de 2.000 pièces gauloises, sont convoquées le 17 avril 2015 devant le tribunal correctionnel de Dijon.

 ©
©

L'enquête a débuté fin 2013 après un signalement de la Direction régionale des Affaires culturelles (DRAC) concernant des échanges sur Facebook où "des personnes qui réalisaient des fouilles archéologiques interdites" se mettaient en relation avec d'autres afin d'arranger "des transactions sur les biens archéologiques trouvés", a déclaré le procureur de Dijon, Marie-Christine Tarrare lors d'une conférence de presse.

Les investigations, menées par la Section de recherches (SR) de Dijon et l'Office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC), ont conduit à l'interpellation le 10 mars de six suspects dans toute la France. Agés de 25 à 50 ans, ces hommes de professions diverses - marbrier, brocanteur, boucher,...- et pour la plupart inconnus des services de police, ont reconnu les faits, selon le procureur.

Un trésor d'une valeur inestimable

Au cours des perquisitions, du matériel de détection de métaux, dont l'un était camouflé par de l'herbe synthétique, et "quelques monnaies" ont été saisis. Ils devront répondre le 17 avril devant le tribunal des faits de "fouilles clandestines" et de "vol de mobilier archéologique". Ils encourent jusqu'à sept ans d'emprisonnement. "C'est un monde de passionnés mais où rapidement, il est question d'argent", a précisé le lieutenant-colonel Dominique Lambert, commandant de la SR de Dijon.

Mais, un coup de théâtre est intervenu dans l'enquête quand un des suspects révélera en garde à vue avoir découvert en 2012 dans un champ à Laignes (Côte-d'Or) "environ 2.000 pièces en argent de monnaie gauloise", qui avaient été revendues à un acheteur. Ce dernier, ainsi qu'un intermédiaire, ont été à leur tour interpellés et convoqués à l'audience du 17 avril pour "recel". Selon le colonel Ludovic Ehrhart, chef de l'OCBC, il n'est "pas fréquent de trouver un trésor de cette qualité et de cette quantité". "C'est assez inestimable", a-t-il ajouté, évaluant ces pièces à "plusieurs centaines de milliers d'euros".

"Une frappe de César pour récompenser les mercenaires gaulois"

Chef du service régional d'archéologie, Michel Prestreau a déploré que les utilisateurs de "+poêles à frire+ (détecteurs de métaux, NDLR) détruisent un patrimoine". Ce trésor correspond à une "émission exceptionnelle de pièces en argent", tandis que les Gaulois utilisaient souvent du bronze pour leur monnaie, a-t-il dit. "Cela pourrait correspondre à une frappe de César pour récompenser les mercenaires gaulois qui l'ont aidé durant le siège d'Alésia", a supposé M. Prestreau.

(Source : AFP)
Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier relaxés par le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon avait été saisi en juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics. Le tribunal correctionnel de Besançon a relaxé Alexandra Cordier et Jean-Louis Fousseret ce 5 novembre 2025.

Procès Péchier : après les arrêts cardiaques, la cour sur la piste du crime par hémorragie   

"L'empoisonneur" a-t-il voulu changer de méthode pour moins attirer l'attention? Au procès de l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, les assises du Doubs ont commencé jeudi 23 octobre 2025 à examiner deux cas qui dénotent parmi les 30 retenus au total : les patients concernés n'ont pas subi un arrêt cardiaque, mais une hémorragie massive.

Procès Péchier : l’ex-anesthésiste n’hésite pas à enfoncer l’une de ses collègues

Empoisonner des patients au bloc opératoire pour nuire à l'anesthésiste chargée de les endormir? "C'est délirant", a balayé mercredi 22 octobre 2025 devant la cour d'assises de Besançon l'accusé Frédéric Péchier, sans cacher pour autant son peu d'estime pour la collègue concernée.

Nicolas Sarkozy est arrivé à la prison où il sera incarcéré, une première historique

L'ancien président Nicolas Sarkozy a quitté mardi matin son domicile pour se rendre à la prison parisienne de la Santé pour y être incarcéré, près d'un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l'histoire de la République. Une demande de mise en liberté a d'ores et déjà été déposée par ses avocats.

Au procès Péchier, une anesthésiste “dévastée” par l’arrêt cardiaque de ses patients

Autrefois "pétillante", elle a quitté la clinique "dévastée" après l'empoisonnement présumé de sept de ses patients: le "lourd tribut" payé par une ancienne collègue de Frédéric Péchier, qu'il aurait en outre voulu évincer, a été au centre des débats lundi 20 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Disparues de l’A6 : le troisième homme suspecté du meurtre d’une adolescente en 1990 remis en liberté

Le troisième homme mis en examen pour le meurtre et le viol d'une adolescente de 13 ans en 1990 en Saône-et-Loire, l'une des affaires du dossier des disparues de l'A6, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, a indiqué lundi 20 octobre 2025 le parquet de Nanterre, sollicité par l'AFP.

Montbéliard : un an ferme pour des menaces contre un chroniqueur de CNews

Un homme de 29 ans, déjà condamné pour apologie du terrorisme, a écopé de deux ans de prison, dont un ferme, pour de multiples menaces adressées, via le réseau X, au chroniqueur de CNews Erik Tegnér, à qui il reprochait ses positions sur le conflit à Gaza, a indiqué mercredi 15 octobre 2025 à l'AFP le procureur de Montbéliard (Doubs).
 

Procès Péchier : l’accusé admet un nouvel empoisonnement mais dont il n’est pas responsable

L'empoisonnement est la seule explication possible à l'arrêt cardiaque suspect d'un patient au bloc opératoire en 2009, a admis lundi 13 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, qui a continué toutefois à nier fermement en avoir été à l'origine.

Procés Péchier : syndrome rarissime ou empoisonnement, une double énigme médicale à la barre

Syndrome rarissime, ou intervention malveillante ? La cour d'assises du Doubs, qui juge l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier pour 30 empoisonnements, a remonté le temps jeudi 9 octobre 2025 pour tenter d'expliquer les arrêts cardiaques de deux patients en 2009 dans une clinique de Besançon.

Procès Péchier : “il n’y a pas de cas d’empoisonnement à la Polyclinique de Franche-Comté” selon l’anesthésiste

L'ex-anesthésiste Frédéric Péchier a contesté que trois arrêts cardiaques suspects survenus en 2009 à la Polyclinique de Franche-Comté, un établissement où il a exercé seulement six mois, aient été des empoisonnements, mardi 7 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 3.85
partiellement nuageux
le 07/11 à 06h00
Vent
1.36 m/s
Pression
1012 hPa
Humidité
87 %