“Le projet de renouvellement urbain du quartier Saint-Jacques est le plus grand projet urbain dans un centre-ville en France”, a rappelé Christophe Bergerot. Cette bibliothèque sera à la fois universitaire et grand public. Elle fera plus de 14.000 mètres carrés et sera dotée de 1.500 places. Le projet a démarré en 2022 avec le début de la déconstruction du site, mais le chantier a démarré en mars dernier.
La Grande bibliothèque sera construite sur une partie du site Saint-Jacques, face à Chamars, par l’architecte parisienne Pascale Guédot et le cabinet Amiot Lombard à Besançon. Le bâtiment, de trois niveaux, intégrera dans son volume l’aile Saint-Bernard de l’ancien hôpital, via une vaste verrière.
Les enjeux du projet
Christophe Bergerot, accompagné de Gilles Ory, vice-président, au sein du GBM, en charge de la Culture, Grande Bibliothèque, Sports et équipements sportifs, nous expliquent que les enjeux de ce projet ainsi que la totalité des coûts qui s’élèvera à 90 millions d’euros, toutes dépenses comprises. Avec une projection à 58 millions d’euros pour la médiathèque et 32 millions pour la bibliothèque universitaire. À termes, ils estiment que ce seront entre 50 et 60 entreprises qui travailleront sur le projet.

Le sous-sol de la future bibliothèque correspondra au rez-de-chaussée actuel. Cet espace servira au stockage des oeuvres, certaines ouvertes au public et d’autres protégées en raison de leur valeur historique. On peut penser notamment aux correspondances de Courbet.
Pour l’instant, il était encore assez difficile de se rendre compte du résultat de ce chantier. Cependant, il est possible de suivre les avancées en direct et faire une visite virtuelle ici. Le nom final du projet est encore à définir.
Les challenges du chantier
Christophe Bergerot nous a confié les différents challenges auxquels le chantier est confronté. D’abord, une partie des anciens bâtiments est classée patrimoine historique, ce qui demande une attention très particulière pour les protéger. La plupart des murs qui sont construits en contact direct avec ces bâtiments devront être coupe-feu pour éviter tout risque de propagation en cas d’incendie lors du chantier.
D’autre part, les bâtiments ne sont pas étanches et vont devoir être remis aux normes.

Le chantier est soumis à des règles écologiques précises. Christophe Bergerot, assure que c’est un projet à bonne performance environnementale. Le bâtiment pourra répondre à une canicule avec moins de 3% de marge d’inconfort (taux d’inconfort correspond à 28°C à l’intérieur du bâtiment). Le toit sera également recouvert de 376 panneaux photovoltaïques qui produiront jusqu’à 141 000 kW/h/an. Le site est équipé de deux puits géothermiques qui servent à récupérer de l’eau dans les nappes phréatiques pour refroidir le bâtiment, suivant le principe de rafraîchissement géothermique.
La Grande Bibliothèque est classée d’intérêt communautaire et le chantier continuera peu importe le résultat.
Le projet en chiffres
- Une bibliothèque de 14.000m2
- Un coût de 90 millions d’euros
- 376 panneaux photovoltaïques pouvant produire jusqu’à 141.000 kW/h/an
- 106 pieux en béton réalisés pour les fondations du bâtiment
- 2 puits géothermiques
- 50 à 60 entreprises à la fin des travaux
- Ouverture prévue en janvier 2028