Méthanisation, photovoltaïque : la station d'épuration de Port Douvot se modernise

Publié le 27/06/2019 - 18:41
Mis à jour le 27/06/2019 - 18:41

De nouvelles installations • Visite de chantier dans la fournaise bisontine ce jeudi 27 juin pour faite le point sur le chantier de la construction d’une nouvelle unité de méthanisation qui permettra en 2021 de réinjecter du biométhane dans le réseau de GRDF. En parallèle, la station d’épuration s’équipe de panneaux photovoltaïques de dernière génération qui couvrira 5 % de sa consommation d’électricité.

Site historiquement gérée par la Ville puis par le Grand Besançon, la station du traitement des eaux usées de Port Douvot était précurseur il y a 40 ans pour ses équipements de méthanisation. "Aujourd'hui, on souhaite anticiper avec un investissement régulier sur la station d'épuration de Port Douvot. Le process de traitement a été revu il y a 10, 15 ans,. Aujourd'hui, il nous fallait investir sur les équipements de méthanisation..." explique Christophe Lime, adjoint en charge 

Objectif :  maintenir la réduction de 40% du volume des boues issues du traitement des eaux usées qui passe de 12.000 à 8.000 tonnes par an et qui sont utilisées pour l'épandage agricole.

Mais le principal enjeu est aujourd'hui de mieux valoriser le méthane produit par le chauffage des boues issues du traitement des eaux. Le chantier de construction a démarré au printemps 2019. À terme, en 2021, deux méthaniseurs, un gazomètre, un bâtiment technique et une unité de purification du biogaz seront opérationnels.

Du biométhane réinjecté dans le réseau

Le biogaz, après un passage dans un épurateur, a les mêmes caractéristiques que le gaz fossile distribué dans les réseaux de GRDF. Il peut donc être revendu à un fournisseur d'énergie. "Ce gaz à haute valeur énérgétique pourra être réinjecté dans le réseau de la ville..." a indiqué le président du grand Besançon Jean-Louis Fousseret. Le biométhane rejoindra les 800 km du réseau de gaz du Grand Besançon et pourra être distribué aux 43.000 clients raccordés. La recette de cette revente d'énergie devrait atteindre un million d'euros par an pour le Grand Besançon.

  • Le coût du chantier s'élève à 8 M€  dont 530.000 € de l'agence de l'eau, 420.000 € de la région Bourgogne Franche-Comté et de 120.000 € pour l'Ademe soit 16%

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300.000 kWh par an pour les nouveaux panneaux solaires

En parallèle, Anne Vignot a présenté le projet de panneaux photovoltaïques. "À chaque fois que l'on intervient sur un bâtiment, une réflexion est menée sur la possibilité de créer des zones de productions photovoltaïques... " développe l'adjointe à l'environnement à la Ville de Besançon. La Ville et le Grand Besançon comptabilisent aujourd'hui 10 installations sur le patrimoine public pour un total de 355 kWh. Cette année, quatre nouveaux projets seront menés pour atteindre fin 2019 1.122 kWh cumulés. "Nous triplons les surfaces installes" s'est réjoui Jean-Louis Fousseret.

À Port Douvot, 1.860 m2 de panneaux photovoltaïques (325 kWh) seront installés sur le toit du hangar de stockage et sur le bâtiment d'exploitation. "Ces panneaux ont un impact environnemental faible..." souligne Anne Vignot. Ils ne contiennent aucune terre rare et sont "entièrement recyclables". L'énergie de 300.000 kWh fournie par les modules solaires sera directement réinjectée sur place pour répondre aux besoins en électricité de la station d'épuration (6.000.000 kWh par an). Le Grand Besançon table sur une économie de 23.300 € HT par an au démarrage et estime que l'économie réalisée sera de 850.000 € sur la durée de vie prévisionnelle de 25 ans des panneaux.

1 Commentaire

Bonjour, Initiatives intéressantes du Grand Besançon, surtout pour la méthanisation. Pour le solaire la consommation d'énergie de la station nécessiterait au total l'installation de 37ooo m2 de capteurs. Cela montre les limites du solaire et la nécessité d'un mix énergétique... Et de grâce ne participez pas, à MaCommune, au fouillis général concernant les unités d'énergie et de puissance ! Vos "325 kWh" sont en fait 325 kW de puissance. La production d'énergie est alors de 325 kWh par heure de fonctionnement optimal, soit 300000 kWh par an.
Publié le 29 décembre 2020 à 18h37 par Serge LUNEAU • Membre

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