Un petit oiseau siffle dans les oreilles du futur parc Arémis

Publié le 13/02/2011 - 19:03
Mis à jour le 13/02/2011 - 19:03

Le tarier des prés, petit passereau protégé, est au cœur d’une polémique entre les défenseurs de l’environnement et les collectivités en charge de réhabiliter l’ancien aéroport de Lure-Malbouhans en un parc industriel de pointe en lien étroit avec le pôle véhicule du futur.

 ©
©

En 2010, le Syndicat mixte pour l’aménagement d’Arémis – Lure a obtenu la certification internationale Afaq Iso14001 pour la gestion environnementale du site.

Pourtant, avant l’été dernier, de nombreuses voix se sont élevées contre ce projet. La LPO Franche-Comté (ligue pour la protection des oiseaux)  estime que cette ZAC  serait synonyme de la disparition à cet endroit de la population de Tariers des prés. Ce passereau migrateur figure en effet sur la liste rouge des oiseaux menacés de Franche-Comté et a connu une régression de 80 % en 20 ans en Europe. Le site de Lure Malbouhans représenterait 20 % des effectifs de la Haute-Saône. Une pétition sur le web a réuni plus 1 000 signatures. La LPO demande donc l’abandon du projet et considère que « la destruction d’un tel site par une collectivité territoriale est aujourd’hui inacceptable et en totale contradiction avec nos engagements européens ».  Le parti politique de Corinne Lepage Cap 21 s’est même ému de la situation et a écrit Yves Krattinger, le président du Conseil Général. Le département a en effet acquis le site en 2005. De leur côté, les élus Verts du Conseil Régional de Franc-Comté se sont eux abstenus pour l’attribution d’une subvention de 22 000 euros accordée par la région auprès du syndicat mixte.

Petit oiseau contre grand parc ?

Alors que la LPO estime que ce projet est le plus « grenello-incompatible » de Franche-Comté alors que 2010 a été décrétée comme année de la biodiversité, le Conseil Général de Haute-Saône fait valoir d’autres arguments étayés par l’obtention de la récente certification environnementale.

 Il reconnaît que le site est classé avec des habitats et des espèces à forts enjeux écologiques. Au titre de son adhésion à l’Association PALME (association nationale pour la qualité environnementale et le développement durable des territoires d’activités), la collectivité souhaite faire de ce parc  « une zone d’activité de conception et de gestion environnementales, vitrine du développement durable et de la préservation de la biodiversité, et l’un des premiers parcs d’activités économiques de 3e génération à dimension écologique ». Comment ? Avec la mise en place d’un  Groupe Technique Environnement (GTE) composé, entre autres, d’associations environnementales qui aboutira à la signature d’une charte environnementale.

Dans le cadre de l’aménagement sur 30 ans de la ZAC, plus de 68 % de l’habitat du Violion Caninae,  apprécié du Tarier des prés, devrait être préservé : « Durant les 15 prochaines années, ce sont a minima 100 hectares qui seront préservés sur les 191 hectares naturels du site. Le tarier des prés, qui habite une zone de 80 hectares, conservera donc son territoire ou en retrouvera un similaire non morcelé sur le site » affirme la collectivité qui précise que 165 actions sur douze thématiques environnementales seront menées dans le cadre de l’aménagement de la future ZAC dont 42, ont un lien direct sur la diversité biologique. Autant d’arguments que la collectivité met en avant pour tenter de convaincre les plus sceptiques…

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Nature

Dermatose nodulaire : expertises, échanges et éléments de réponses apportés ce lundi à Besançon

VIDÉOS • Environ 200 éleveurs se sont rendus à Micropolis Besançon pour assister à la première des deux réunions publiques organisée lundi 8 décembre 2025 par la préfecture edu Doubs concernant la dermatose nodulaire contagieuse. Pendant près de 3h, le préfet du Doubs Rémi Bastille, entouré du directeur de crise au ministère de l’Agriculture pour la DNC, Olivier Debaere et l’épidémiologiste Guillaume Gerbier ont répondu aux questions soulevées par les éleveurs et exposés leurs conclusions concernant le cas de Pouilley-Français. 

Dermatose nodulaire : à Besançon, Genevard appelle à un strict respect du protocole sanitaire

La dermatose nodulaire contagieuse (DNC) pourrait tuer 10% des bovins en France si le strict protocole sanitaire en vigueur n'était pas respecté, a mis en garde samedi 6 décembre 2025 la ministre de l'Agriculture, venue défendre à Besançon le récent abattage d'un troupeau de 83 vaches dans le Doubs.

Dermatose nodulaire : la ministre de l’Agriculture Annie Genevard se rendra ce samedi à Besançon

Pour rappel, un premier cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) a été détecté dans le Doubs le 28 novembre 2025 dans une exploitation de Pouilley-Français. La ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire est attendue ce samedi 6 décembre 2025 à Besançon pour faire un point sur la situation sanitaire dans le département à la préfecture du Doubs.

Dermatose nodulaire à Pouilley-Français : trois bovins étaient infectés depuis trois semaines

A l'issue des opérations de dépeuplement qui se sont déroulées le 2 décembre 2025 dans une ferme à Pouiley-Français, les services de la préfecture du Doubs ont constaté la présence de nodules typiques de DNC sur quatre autres bovins. Explications.

La LPO Bourgogne-Franche-Comté lance une campagne pour financer 420 nichoirs à effraies des clochers

À l’occasion du Giving Tuesday et à l’approche des fêtes de fin d’année, la Ligue de protection des oiseaux de Bourgogne-Franche-Comté (LPO BFC) a annoncé ce mois de décembre 2025 le lancement de sa première campagne de financement participatif. Objectif : récolter 15.000 € afin de protéger l’effraie des clochers, rapace nocturne emblématique mais aujourd’hui fragilisée. Selon la LPO, cette somme permettra de fabriquer et poser 420 nichoirs dans toute la région, planter 1.349 mètres de haies et organiser plus de 50 animations de sensibilisation.

Dermatose nodulaire : les 83 vaches du cheptel de Pouilley-Français abattues. La préfecture du Doubs explique.

La secrétaire générale de la préfecture du Doubs, Nathalie Valleix, entourée de la Direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations ainsi que de la Direction départementale des territoires, a réuni la presse mardi 2 octobre 2025 à 17 h. Cette prise de parole intervenait après une journée de mobilisation d’agriculteurs au Gaec de Pouilley-Français, où 83 vaches ont été abattues en raison d’un cas confirmé de dermatose nodulaire contagieuse.

Dermatose nodulaire : Grangier interpelle Genevard sur la menace d’abattage à Pouilley-Français

Dans un courrier daté de ce mardi 2 décembre, la députée du Doubs Géraldine Grangier s’adresse à la ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Annie Genevard, pour dénoncer la ”situation extrêmement préoccupante” que traverse une famille d’exploitants agricoles à Pouilley-Français, et demander un traitement plus mesuré du dossier sanitaire.

Dermatose nodulaire à Pouilley-Français : les Écologistes de Franche-Comté s’opposent à l’abattage de masse

Les Écologistes de Franche-Comté ont lancé hier soir un appel à la mobilisation ce mardi 2 décembre 2025 à 8h à la ferme EARL Lhomme de Pouilley-Français où a été découvert le premier cas de dermatose nodulaire contagieuse bovine du Doubs vendredi dernier. Le rassemblement a pour objectif de s’opposer à la décision préfectorale d’abattage de la totalité du troupeau. 

Un foyer de dermatose nodulaire contagieuse bovine confirmé à Pouilley-Français

La préfecture du Doubs a confirmé, vendredi 28 novembre 2025, la présence d’un foyer de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) au sein d’une exploitation bovine située sur la commune de Pouilley-Français. Il s’agit du premier cas détecté dans le département depuis l’apparition initiale de la maladie en France, en Savoie, le 29 juin 2025.

Hiver plutôt froid ou chaud ? Météo-France privilégie un scénario plus chaud que la normale…

Météo-France a publié son bulletin saisonnier concernant les tendances pour les mois de décembre 2025, janvier et février 2026, ce jeudi 27 novembre. Comme toujours, il s’agit d’une prévision probabiliste portant sur les moyennes du trimestre, et non d’une projection détaillée semaine par semaine.

Une association alerte sur la baisse de la faune sauvage dans le Doubs

Dans un communiqué de ce mois de novembre 2025, l’Aspas Doubs s’inquiète d’une "multiplication des destructions de biodiversité" dans le département, particulièrement concernant les chevreuils. L’association affirme que "sur les 5 dernières années 29.000 chevreuils ont été abattus, et les effectifs actuels sont en baisse avérée de 50%".

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 6.25
couvert
le 10/12 à 06h00
Vent
1.59 m/s
Pression
1020 hPa
Humidité
92 %