Diabète : un pancréas artificiel en test à l'hôpital de Besançon

Publié le 04/08/2016 - 09:45
Mis à jour le 15/04/2019 - 14:52

Cinq patients du CHRU de Besançon testent actuellement le « Diabeloop » : un nouveau pancréas artificiel français actuellement à l’essai auprès de patients insulino-dépendant dans une dizaine d’hôpitaux en France et notamment au sein du service du Dr Sophie Borot à Besançon.

Ce pancréas artificiel est en fait un dispositif électronique développé par le CERITD (Centre d’Études et de Recherches pour l’Intensification du Traitement du Diabète) en partenariat avec le Leti, institut de CEA Tech, régule le glucose sanguin à la place du pancréas défaillant.

A la différence des pompes à insulines, réclamant l'intervention du patient pour déterminer quelle dose ce dernier doit s'administrer,  le Diabeloop est en "boucle fermée" et délivre l’insuline automatiquement, en fonction du taux de glycémie mesuré par le capteur de  mesure continue du glucose (MCG) Dexcom

À Besançon, le Dr Sophie Borot  a accepté de participer à ce programme. "C’est une opportunité de participer à ces programmes très novateurs dans le diabète. Peu d’équipes dans le monde développent en effet ce type de dispositifs. Seules 5 ou 6 d’entre elles travaillent très sérieusement là-dessus…" explique la maître de conférence des universités et praticien hospitalier au CHRU." Nous allons tester Diabeloop pendant différentes séquences d’activité physique : des séances de vélo sur des bicyclettes ergométriques. Cinq patients vont participer à l’étude qui se déroulera en 2 phases de 3 jours, situées à une semaine d’intervalle.  Les patients commenceront avec une phase 1, soit en boucle ouverte -c’est à dire avec le traitement habituel du patient -  soit en boucle fermée avec le dispositif,  et inversement lors de la phase 2". L'objectif pour le Dr Borot sera de surveiller le taux de glycémie et de vérifier comment le patient diabétique réagit lorsqu’il fait du sport, avec et sans le dispositif. Grâce au capteur sous- cutané est en lecture directe, l'équipe médicale saura en permanence quel est le taux de glucose du patient. "Nous allons donc observer en continu les variations de ce taux durant toute la durée de l’hospitalisation".

Un dispositif connecté

Collé sur le ventre, le capteur de  mesure continue du glucose (MCG) est connecté via Bluetooth à un "smartphone" dédié, sorte d'interface avec le patient. Il comporte un algorithme personnalisé, qui détermine les doses d’insuline en fonction de l’historique et de la physiologie de chacun. Ce « smartphone » commande la pompe à insuline « patch » Cellnovo. Les informations sont transmises en permanence à un service de télémédecine spécialisé qui peut intervenir à tout moment si besoin, en coordination avec le diabétologue du patient.

Après des études à l’hôpital, les essais "en vie réelle" ont débuté début 2016 avec la participation de 10 CHU dont le CHRU de Besançon. En 2017, une étude évaluera Diabeloop auprès de 100 patients qui le porteront trois mois à domicile, en vue de l’obtention du marquage CE. La commercialisation en Europe pourrait ainsi débuter fin 2017. 

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