C’est l’un des "points forts du club" et une fois encore le club bisontin n’a pas hésité à s’appuyer sur son centre de formation et notamment des joueuses comme Prunelle Kingue, passée pro cette saison, plutôt que de recruter à tout va. Pour l’entraîneur, Jérôme Delarue c’est même "l’identité forte de l’ESBF" de "s’appuyer sur la formation" et "on a envie d’être dans la continuité de ça". Raison pour laquelle cinq jeunes nouvelles joueuses sont venues grossir les rangs et prêteront régulièrement main forte à l’équipe première.Â
Du côté du groupe professionnel, avec seulement deux nouvelles arrivées (Chloé Bellonnet et Zaliata Mlamali) dans le groupe bisontin, l’entraîneur reconnaît au moins qu’il n’a pas été difficile de retrouver "cette cohésion déjà bien instaurée au cours de la saison passée". Le coach a ainsi pu reprendre le travail "tout de suite sur les bases de l’année dernière". Pour cet entraînement de reprise, Jérôme Delarue s’est d'ailleurs montré satisfait d’une "première séance qualitative" avec une belle "fluidité dans le jeu". L’objectif étant avant tout de "reprendre des repères, se réapproprier le ballon et retrouver des relations fines entre les joueuses". Un travail "qui prend un peu de temps et c’est normal" relativise le coach.Â
Un nouvel objectif de top 5 cette saison
Avec une reprise du championnat fixé au 3 septembre, le staff dispose ainsi de sept semaines pour "faire en sorte que les filles soient les plus prêtes physiquement et que l’on ait un niveau de jeu suffisant pour entrer dans le championnat de la meilleure des manières", a résumé le technicien bisontin. La préparation alternera ainsi entre "physique, handball, musculation et quelques matchs de préparation" avec une "montée en intensité et en volume" tout au long de la préparation "pour arriver à ça".
S’il reconnaît que le parcours en coupe d’Europe n’est "pas l’objectif premier" de cette année, le coach est néanmoins conscient qu’il "fait partie des objectifs" du club et que "si l'on a envie d’être en coupe d’Europe régulièrement" cela passe forcément déjà par des prestations soignées en championnat afin de valider une qualification en fin de saison.

Autre avantage de la coupe d’Europe, elle reste un élément attractif pour permettre à des joueuses de venir rejoindre l’ESBF. C’est le cas notamment de Chloé Bellonnet, 26 ans, arrivée cette saison en provenance de Plan-de-Cuques avec le besoin "de changement, de voir autre chose, découvrir un autre style d’environnement" et l’ambition de disputer la coupe d’Europe. La Picarde d’origine espère avant cela "retrouver mon niveau de jeu d’avant blessure" et apporter à l’équipe plus d’efficacité "dans le travail de finition".Â
Il n’a également pas échappé à l’ailière gauche que plusieurs ailières passées par Besançon comme Chloé Valentini et Lucie Granier, pour ne citer qu’elles, ont aujourd’hui gravi les échelons pour acquérir le statut de joueuse internationale. "En tant qu’ailière forcément qu’on y pense et moi c’est mon objectif donc si c’est Besançon qui peut me permettre de faire ça, je suis là pour ça aussi" a analysé la nouvelle venue.Â
L'ESBF, un tremplin vers le très haut niveau ?
Si, comme le rappelle, Jérôme Delarue, l’ESBF ne peut pas se comparer à Brest ou Metz en terme de capacité de recrutement, il ne fait aucun doute que l’équipe est bien souvent perçue comme un tremplin pour des joueuses qui chercheraient à atteindre le très haut niveau. Arrivée en 2023 à Besançon, Suzanne Wajoka, qui a "explosé" l’an passé avant d’être appelée en équipe de France et de rejoindre Metz cette saison, en est un parfait exemple.
Aussi, si l’ESBF permet à des joueuses "d’exploser au haut niveau", il devient assez difficile pour le club de conserver ces très bons éléments par la suite. "Une joueuse de très très haut niveau, on n'arrivera peut-être pas à la garder" reconnaît-il. Aussi, pour dépasser ce statut d’équipe "tremplin" et parvenir à conserver ces bons éléments qui, par la suite, s’orientent vers des équipes de niveau ligue des champions, le coach le sait, cela passe nécessairement par le fait d’essayer de se rapprocher du top 3 de LBE.Â
Mais avant d’y parvenir, l’entraîneur souhaite "garder une certaine humilité et une certaine objectivité". "Je ne crois pas que dans le championnat il y ait une équipe qui serait capable de lutter sur les deux premières places" a-t-il analysé, l’ESBF doit donc avant tout être "capable de s’installer dans les cinq premières équipes du championnat" ce qui sera déjà une bonne chose et "sur des belles saisons bien évidemment aller chercher plus haut".Â
Une capitaine avide d'Europe
De son côté, la capitaine Pauline Robert n’a pas caché son impatience et sa joie de pouvoir "retrouver cette coupe d’Europe" notamment après une saison dernière "au calendrier horrible". La joueuse espère ainsi "arriver en phase de poules" et retrouver ce rythme d'un match tous les trois jours "où tu t’entraînes peu et tu ne fais que des matchs" plutôt que d’avoir à vivre "des moments de coupure très très long où finalement tu as l’impression de travailler dans le vide avec pas forcément d’objectif au bout".Â
Outre l’aspect sportif, la capitaine apprécie également le fait de pouvoir "visiter de nouveaux pays que tu ne connais pas", malgré les déplacements qui "engendrent de la fatigue", mais c’est justement l’objectif de cette préparation estivale, mettre les Bisontines dans les meilleures conditions possibles pour espérer une saison longue… et intense !

Infos +Â
- Manquaient encore à l’appel ce mercredi 23 juillet, Prunelle Kingue et Romane Gindro, laissées au repos après leur participation avec l’équipe de France U20 au championnat d’Europe. Iva Mladenovdka ménagé à la suite d’un problème physique, tout comme Alizée Frécon qui doit rémuscler son pied avant de retrouver les séances de groupe. Enfin, Juliette Mairot et Céline Solstad sont encore en récupération à la suite de leurs blessures respectives.